samedi 20 avril 2024

Défi #817

  

Vous n'auriez pas un petit creux ?

 

Morfalou

 


 

En ont dégoté un (ou plusieurs)

 

 

   

 


TOKYO ; Kate ; Walrus ; Lothar ; joye ;

La bonne blague (enfin bonne... tout est relatif !) (Nana Fafo)

 

 Comment appelle-t-on un gars qui perd son tic ?
Un loose-tic !

tombé pour le français (joye)




Un peu loustic, quand même (Lothar)

 

Moi,

Plaisant pantin,
Depuis lurette,
Je ne suis pas foufou de balles.
Je ne suis pas canari en cage,
Et au sport jamais ne touche,
Ni le weekend,
Ni en semaine.

Et pis phénomène,
Sur gazon maudit ou en tribune,
Pour toujours,
Je botterai en touche !

Oui, car il est vrai
Que dans nos modernes sociétés,
On aime moins se tripoter.
Le touché s’est comme distancié,
Virtualisé.
Masqué,
Confiné.

Toucher n’est pas jouer !

En fumiste, et
Je puis vous en conter,
Par petites touches,
Ici.

Même :

Boute-en-train du matin,
Du lundi, poignée de main touchante
Pour les garçons et bise pour les filles
- Hors saintes-nitouches.

Et puis pas rester sur la touche,
Travailler en équipe,
Sans épuiser toutes ses cartouches,
Avec une touche de bonne humeur.

Le midi on va manger
Ensemble,
Ce qui n’a trop une drôle de touche,
Sinon ... beh, on n’y touche.

On fait les clowns.

Après le café, on fait return,
Et on retourne voir ses touches
D’ordi, et ses messages aussi.

Encore reprendre un ‘tit café,
Gourmand et rigolo,
Avec la dactylo,
Oui, celle qui aime la sténo,
Celle avec qui on a une touche.

Hé ! Bouffon ! Et touche pas à ma pote,
S’pèce de touche-à-tout.
Pas touche !
Elle est pour moi,
Tu t’es vu ? - 'touche pas ta bille
Avé les filles.
Just’en info,
Sinon zéro.
Coulé Touché.

Va donc toucher notre tiercé,
Pari sportif,
Et ramène ma part gagnée.

Bon, la journée touche à sa fin,
Bien chargée,
Je rentre.

Zigoto un peu charlot,
Je pense à ma dactylo,
En chemin.

 

Je touche le fond

Et Dubois le concièrge.

 

Ha! J’espère qu’elle c’touche ... 

 

Loose Stitch - Botter en touche - Lothar, DAO, mise en abyme, montage photos photophiltré

Autoportrait (en pied) (Walrus)

  

J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais je suis un drôle de loustic...

Et ça date pas d'aujourd'hui. Ainsi,  tout enfant (j'avais même pas encore demandé à mon institutrice maternelle de m'épouser) ma mère rencontre un amie. Vous savez comment ça se passe hein :

- Dis bonjour à Arlette...
- Bonjour !
- Bonjour qui ? Bonjour chien ?
- Bonjour chien !

Et Paf ! Bon, ma mère, elle, ça l'a pas fait rire : elle n'était pas "bon public"...

À l'école primaire quand on donnait des représentations "théâtrales", dans Blanche-Neige, je jouais Simplet, dans le tour de France je jouais l'écho dans la montagne, j'ai aussi représenté un bossu qui voulait être incorporé à la garde civique, un brigadier de gendarmerie jaloux de ses galons...

Dans ma classe du secondaire, c'est moi qui caricaturais dans un calepin nos profs et mes condisciples (qui m'avaient demandé de l'amener quand nous avons fêté nos vingt ans de fin d'études).

Pendant mes études "supérieures", c'est moi qui (entre autres) beuglais des chansons plus que douteuses retransmises par haut-parleur depuis une camionnette dans le cortège annuel précédant le baptême des bleus.

Je passe sur le service militaire et ses chahuts de chambrée.

Et puis j'ai dû chercher du boulot et j'ai raconté sur mon blog comment j'en ai trouvé, sans lettres de candidature, sans CV, sans lettre de motivation.

Avant d'être engagé, j'ai quand même dû passer quelques tests et c'est à la sortie de ceux-ci que j'ai eu droit à une entrevue avec le boss de la Direction Centrale du Personnel (oui, à l'époque nous étions encore considérés comme des personnes, on n'employait pas encore Ressources Humaines, un terme imaginé par Staline et qui vous ramène au niveau des fournitures). Le gars m'annonce d'emblée que normalement ils n'engagent pas de personnes munies de diplômes en-dessous de la "distinction" mais que puisque je suis chaudement recommandé... Il parcourt alors les résultats de mes tests et arrivé au chapitre du calcul intégral, se met à fredonner "Ah oui c'est loin, c'est loin tout ça!". C'est là que j'ai compris que j'allais me plaire dans cette boîte !

Donc, je suis un drôle de loustic...

Mais mon humour est assez grinçant, provoquant parfois, et il surgit à brûle pourpoint, "faut s'y faire" comme dit mon médecin (qui est une médecine). Bref, je suis sans doute un drôle de loustic mais pas nécessairement un boute-en-train.

Ce qui m'a valu lors du petit discours de ma directrice à l'occasion de mon départ à la retraite l'appellation de pince sans rire et même, a-t-elle ajouté, de prince sans rire. Mais bon, faut toujours qu'elle exagère...

Trio de loustics (Kate)

 

Trio de loustics

J'aurais pu écrire "le troisième homme" mais c'était déjà fait... et bien fait !

Parlons donc allemand : partons en bivouac entre loustics qui jouent du fifre et comme ça ne coûte pas un fifrelin admirons les edelweiss.

Rapide résumé de l'apport de l'allemand dans la langue française, qui, comme son nom l'indique remonte au francique. Et pour recentrer un peu le sujet sans aller trop loin, ni dans le temps ni dans l'espace, le pays le plus proche c'est la Suisse !

On y parle plusieurs langues et on en comprend beaucoup d'autres. On y chante,  on y écrit des romans...

Tiens, heureux hasard, le dernier Martin Suter dont je viens de finir "Melody" : magnifique roman avec suspense qui n'est pourtant pas un thriller ni un policier. "Melody" : quel titre pour un auteur qui aime la musique et qui l'évoque si bien !

Martin Suter, que je lis depuis longtemps, toujours avec grand intérêt, un étonnant "loustic" ami avec un chanteur et musicien, autre "loustic" pour lequel il a d'ailleurs écrit tous les textes de son album de 2018.

Enfin, troisième "loustic", Mani Matter, que je découvre et dont Stephan Eicher a repris la chanson "Hemmige" (qui signifie "retenue"), un succès !

Magnifique ce tour en Suisse ! C'est d'ailleurs à Berne, j'avais alors quatorze ans, que j'ai découvert dans un hôtel ce qu'était une couette, élément de literie complètement inconnu en France à l'époque : un rêve blanc ! Et puis Dubrovnik via l'Autriche et retour par Venise...

Loustic (TOKYO)

 

 

J’attends sans doute trop de ce voyage. J’ai toujours beaucoup attendu de la chance, du hasard, des

Hommes aussi. Après deux jours entiers de trajet, la longueur de l’attente aiguise l’impatience.

Dès l’accostage du ferry dans l’île, je commence à marcher. Pour aller là où je vais, il faut suivre un

Long chemin tortueux, taillé dans la roche, jusqu’à la côte tournée vers le midi et vers l’Orient. Je

M’attendais à un décor idyllique pour séjours d’amoureux et chansons romantiques, je découvre la

Violence mortelle des rochers.

Chaleur, sueur, touffeur, sur le sentier pierreux, que la végétation mange par endroits. Les regards

Vers le précipice ne sont jamais très assurés. La Beauté se mérite, la rencontre amoureuse aussi. On ne saurait inventer accès plus décourageant, plus dissimulé — telles les tombes des pharaons égyptiens, qui

Possédaient une entrée dérobée. Ceci n’est pas une entrée, comme un jeu surréaliste : on finit là d’où

L’on est venu, mais indirectement.

Je n’y suis pas encore, je marche, fébrile. Il est là, au bout du chemin. Ma nuit avait été dévorée par l’excitation, comme un enfant la veille de Noël. On m’avait dit tu te marieras au premier regard. La voilà devant moi. Comme seul à seul.

Je l’ai tellement étudié, vue tant de fois sur des photos

Détachées de la réalité, que je crois le connaître par cœur — comme les admirateurs d’une star de

Cinéma, ces êtres un peu inquiétants qui savent tout d’une personne connue et vivent à travers elle.

Tout est identique à ce que j’imaginais. Incrédule, fascinée, je ne suis même pas déçu, alors que je

Craignais le désenchantement — ce que l’on désire trop longtemps, que l’on a dessiné précisément

Dans son esprit, se réalise toujours en-deçà, comme si la réalité était inférieure à l’idée. Le présent

Trompe les attentes du passé. Est-ce qu’Ulysse était déçu au moment de son arrivée à Ithaque ?

Mais sa voix, cassée par un demi-siècle de tabac me fait sursauter. Me serai -je à moitié tromper ? Sa voix semble passée à la râpe à mépris .je comprends pas dis-je c’est quoi l’embrouille ?Il parle trop fort maintenant . Il ne lui viendrait pas de tomber sa casquette et de baisser la voix. Je le fixe comme un dessous de tapis. Je suis comme une innocente condamnée sur cette ile avec ce loustic.


 

samedi 13 avril 2024

Défi #816


   

Un petit mot issu de l'allemand

  

Loustic



Ont fait main basse sur une idée...

 

 

   

  

 



au voleur (joye)

 


il y a longtemps,

ce bel homme

a volé mon coeur...

un jour

faudra que je porte plainte

mais j'ai comme une idée

que ce ne sera pas

ni aujourd'hui

ni demain


Klepto-man’s pics in the pocket (Lothar)

 

On en prend vit’fait, et l’on s’en va ...

Il est midi

Dans la rue du Cherche-Midi
Tel un Auguste de Buffet
Dansant autour d’horloges immenses
Lui ... que cherches-il ?

Comme un pantin surfant contre la théorie des cordes
Sans s'y faire prendre
Sans s'y faire pendre
Ton vol est suspendu dans la boucle du temps

Il est midi

Est-ce le fruit du hasard ou celui du génie ?
Une perle photographique
Courant sur ton film d’argent
Émerge de la pluie de clics et de déclics
Sous ton presse-bouton

Fruit défendu, défense d’y voir
Trop d’humour
De la part d’un artiste phare
Contre celui qui
Subit déjà les contre-coups du sort :

L’aumône d’une pièce
La lutte pour un carton

Il est midi

Dans un instant, toi et ta photo, vous serez loin

... Mais lui.

 

René Maltête, La rue du Cherche-Midi

Inspiré par


https://lintervalle.blog/2021/09/10/klepto-man-voleur-dimages-par-mathieu-van-assche-photographe/

 

"Klepto Man pourrait d’ailleurs être un surnom, celui d’un artiste voleur d’images comme il y eut des voleurs de feu durant la Préhistoire."

 

Un écureuil kleptomane c'est une "nana-logique" (Nana Fafo)

 

Après ses mésaventures au poulailler avec Bruno, Simone et Iris
Ronchonchon a décidé d'aller faire une ballade au parc.

Il aime observer les écureuils et tous les Walrus
qui promènent leur chien, ça l'aide à réfléchir.
Au moment où il se préparait à partir, il assista à une scène étrange :
un écureuil était en train de subtiliser discrètement le chien d'un Walrus.
 

Intrigué Ronchonchon décida de le suivre jusqu'à sa cachette.
Démasqué, le bougre expliqua à Ronchonchon qu'il ne pouvait pas s'empêcher,
dès qu'il voyait un chien en laisse, de le récupérer.
Pourquoi ???

L'écureuil lui expliqua qu'il était Kleps-tomane, c'était assez rare.
Généralement les écureuils étaient plutôt bouffe-tomane ou noisette-tomane,
mais lui, il avait eu des problèmes dans son enfance.
Ses parents s'étaient fait chassés par une sorte de Walrus en tenue kaki
avec des chiens qui couraient en liberté.
Il s'était retrouvé en famille d'accueil chez ses voisins.
Et puis, un jour au Parc,
il a éprouvé une irrépressible envie de libérer ce chien,
ça lui a fait tellement du bien, que depuis, il recommence.
Et ce n'est pas facile d'être discret.
Comme dirait Joye, c'est un "haut-voleur" !
aux bas-ics instrincts ? non ça c'est Ronchonchon !


Ronchonchon attendri par son histoire,
lui donna les coordonnées de son Psy nommé Doc
et lui expliqua qu'il traite les mots et les maux qui sortent de la bouche,
c'est un clef-pto-man car lui, il trouve des clés.
 
Le mantra de la fin en image !


 


 

Zone contenant les pièces jointes

Jacques amoureux et jaloux (Kate)

 

Jacques amoureux et jaloux

La kleptomanie ? L'invention de la kleptomanie ? Daterait du 19ème siècle, vers 1830. Et avant, c'était quoi ? Vol, larcin, chapardage ?

L'histoire des mots, en lien avec l'histoire de la langue... Tout un programme !

Et donc la kleptomanie ne serait plus du vol ? Comment l'a-t-on découverte, inventée ? Pourquoi ?

La science et ses progrès, me direz-vous ! La médecine, la psychologie, leurs liens... Certes !

Et si cette kleptomanie décrite comme étant majoritairement "féminine", comme je l'ai lu ici ou là, elle toucherait alors aussi les hommes, donc !

Bref, qui ne souhaiterait pas avoir la photo de la personne dont on est tombé amoureux, qui nous attire, ou tout simplement comme on le dit aujourd'hui celle pour laquelle on a un "crush" ?

Si au XXIème siècle, il n'est pas difficile de trouver ou de prendre une photo de la personne en question, même sans qu'elle le sache, au XVIIème siècle, que pouvait-on faire ? Trouver ? Prendre ? Voler ? S'emparer ? Subtiliser quelque objet ?...

Ma première participation au Défi sur le thème "la merveille" était directement inspirée de la lecture d'un classique de la littérature française (à côté duquel j'étais bizarrement passée au cours de mes études), survenu sur le devant de la scène et de l'actualité en 2006 en raison d'une remarque présidentielle mémorable.

Pourtant, le "Lagarde et Michard" (édition 1970, Bordas), mettait "La Princesse de Clèves" à l'honneur avec plusieurs extraits,

tout comme le "XVII ème siècle" de Nathan (édition 1987),

et comme le "XVII ème siècle" de Hatier, (édition 1988).

Les mêmes extraits, notamment celui-ci :

(extrait et illustration Nathan),

des commentaires variables et sur ce court et saisissant passage :

une note (la note 5) dans le "Lagarde et Michard" page 360, absente dans les deux autres éditions du "XVIIème siècle" en ma possession. Que dit-elle ?

Voyons : "amour et jalousie" : c'est bien vu, ça, messieurs !... et ça explique doublement son acte : oser prendre ce portrait de Madame de Clèves et s'en emparer prestement, sans sa boîte, ce qui fera dire à Monsieur de Clèves (quelle ironie !) que ce doit être le fait d'un amant car un voleur aurait pris la boîte aussi...

 

Jacques de Nemours, amoureux et jaloux

(illustration Nathan)

Kleptomanes (Vegas sur sarthe)

 
Dès l'âge de la maternelle
en pleine guerre des boutons
des parties de saute-mouton
je volais de mes propres ailes

Des encriers de porcelaine
aux bons points du premier de classe
sur les traces de Fantômas
je piquais tout, mes poches pleines

A trop effeuiller Marguerite
on me disait érotomane
quand je n'étais qu'un kleptomane
j'ai volé sa pipe à Magritte !

Marguerite n'en voulait pas
« Ce n'en est pas une » dit-elle
mais l'occasion était trop belle
quand je dérobai un Vespa

On a roulé jusqu'à Paname
califourchon et amazone
avant d'avoir franchi la zône
elle m'avait volé mon âme

Histoire de clés (Lecrilibriste)

 

 

Planquez tout dans le placard
Et fermez bien à clé
Mais mettez la clé sous clefs
Aujourd’hui vient Aurélien
Mon kleptomane préféré

Il aime les clés ce garçon
Toutes les clés d’la création
La clé d’fa et la clé d’sol
Les clés à molette et les clés USB
Les clés mâles et les clés mixtes
Les clés plates et les clés doubles
Et même …  la clé des songes

Pour tenter de guérir
Sa persistante kleptomanie
Et pour combler son vide de clés
Inspirée, Je lui ai acheté
La clé universelle

Croyez-vous ça l’a piqué
Que j’aie pu deviner
La clé de son mystère
Furieux et fort vexé
Il a mis la clé sous la porte
Et a pris la clé des champs

 

Kleptomane (TOKYO)

   

Il fixait depuis plusieurs minutes les plis de son pantalon.

Les fines rayures blanches sur fond de flanelle gris anthracite étaient légèrement plus épaisses

sur la jambe droite que sur la gauche. Cette asymétrie commençait à générer chez lui un profond

Sentiment d’inconfort. Si au moins j’avais pris le temps d’aller dans la cabine d’essayage au lieu de le glisser dans mon sac à dos !!Il sentait la sueur glisser depuis le sommet de son crâne, à travers ses cheveux

Clairsemés et coiffés vers larrière, jusque dans son dos. Le col de sa chemise collait à sa peau et il passait régulièrement une main entre le tissu et son cou pour en détacher le coton. Au dos de la chemise il détecta à la pointe de ses doigts l’étiquette et le prix encore accrochés à l’étoffe de la chemise .Qu’est-ce que je suis nul se dit il .

Il avait beau essayer, son cerveau refusait de lui obéir : il narrivait pas à cligner des yeux et à détacher le regard de ses cuisses.

Le parc étaient silencieux et la lumière du jour tombant donnait au blanc de la villa une teinte

bleutée. Les arbres se réfléchissaient sur son enveloppe vitrée qui en multipliait le nombre.

Ses mains, posées sur les accoudoirs de la chaise, étaient moites. Le métal froid et le cuir chaud

Provoquaient sur ses paumes une sensation étrange.

Il se souvenait du jour où il lavait dessinée. Le soleil frappait la fenêtre de son bureau perché

au 50e étage dune tour de Chicago. La vue sur le Michigan Lake était imprenable. Son déjeuner avait été copieux et il avait eu chaud en regagnant les locaux de son agence. Il craignait d’avoir été suivi quand il s’enfuit sans payer la note du restaurant. Il avait rêvé dune chaise qui lui aurait permis de s’assoupir quelques instants. Une chaise si large qu’elle s’apparenterait à un lit

Ce soir pourtant, il n’arrivait pas à se détendre malgré lassise accueillante. Sa ceinture le

Ligotait, sa chemise l’emprisonnait. Son menton recouvrait l’embouchure de son col, jusqu’à se superposer à lamorce de sa cravate ; il ne respirait plus. Ses chaussettes, trop serrées, coupaient la circulation de son sang et ses chaussures semblaient appartenir à un enfant. Plus, il regardait son corps

et plus celui-ci lui semblait appartenir à un autre.

L’envie le démangeait dallumer le cigare quil gardait en cas durgence dans une poche

Intérieure de sa veste. Il ne cessait douvrir et fermer le capuchon amovible de son briquet dun geste nerveux.  Rien ne lui avait été donné dans la vie de ça ,il en été persuadé .Ce n’était pas une bonne idée de voler tout ce qu’il désirait mais c’était plus fort que lui .Il semblait réparer un préjudice

Il regarda autour de lui, comme le font les fugitifs.

 

Défi #817

   Vous n'auriez pas un petit creux ?   Morfalou