Quel âge pouvais-je bien avoir lorsque je suis tombé nez à nez avec mon premier factotum ?
Cela revient à me demander quel âge j'avais quand j'ai lu "Le Bossu" de Paul Féval. Vous savez : Lagardère, celui qui vient à vous si vous n'allez pas à lui ! (Pas l'industriel français qui épousa en son temps une Jade sculpturale deux fois aussi grande que lui...)
Je pouvais pas le rater : le mot figure quarante-deux fois dans l'ouvrage. Si, si, je viens de vérifier : c'est très pratique les e-books (même s'ils ne sentent pas le papier et l'encre d'imprimerie comme les vrais livres chers à quelques puristes, fragrances qui avec le temps ont tendance à disparaître pour faire place à celles du moisi...). Dans cet ouvrage, le rôle du factotum, "l'homme à tout faire" confié à Monsieur de Peyrolles, semble essentiellement se concentrer sur des actes malfaisants quand ils ne sont pas criminels. J'ai donc gardé de cette époque une grande méfiance à l'égard de ces personnages mystérieux exécuteurs des basses œuvres.
Ce que j'ai peut-être raté, c'est sa rencontre sur les ondes : ma mère, femme au foyer comme la majorité des mères de l'époque lointaine où j'étais enfant, décidait souverainement du programme radio (diffusé par notre premier poste un SBR acheté en 1945 au moment de la naissance de mon frère puiné) et choisissait fréquemment le "Bel Canto". Il y a donc gros à parier que j'ai dû entendre (sans l'enregistrer) le mot de la semaine : la chanson de Figaro figurait certainement régulièrement au programme en compagnie de la fleur que Carmen avait jetée à ce brave Don José. Il me semble me souvenir que l'INR (Institut National de Radiodiffusion) diffusait préférentiellement des versions françaises, si bien que j'ai des circonstances atténuantes : si en italien le final s'envole sur "Sono il factotum della citta", la version française elle parle de voler vers la fortune (ça je m'en souviens), le factotum n'y parait qu'au tout début et passe un brin inaperçu.
Voyez comme les choses varient : mon épouse, consultée sur la chose, me parle de Nestor, le majordome du Capitaine Haddock au château de Moulinsart. Chacun ses références...
Quelle mémoire ! Moi, je ne me souviens pas de la marque de notre poste radio, mais je me souviens du coup de casquette énergique de mon Pépé quand on faisait du bruit lors de l'émission "les français parlent aux français "
RépondreSupprimerJ'aurais pas eu droit au coup de casquette : nous n'avons eu la radio qu'en 1945...
SupprimerPour le reste, c'est l'effet Aloïs : on se rappelle mieux le passé lointain que celui d'hier ! ;-)
Nestor ! Bien sûr factotum mais nanti du titre ronflant de majordome ! J’adore ce personnage qui est plus qu’un "sous-fifre" !
RépondreSupprimerD'autant que lors de ses premières apparitions, majordome des frères Loiseau, il file un coup de bâton à Tintin en craignant de ne pas avoir frappé assez fort...
Supprimerah oui Nestor j'adore :-)
RépondreSupprimerÇa rime !
SupprimerChaque lecture de tes billets me fait dresser une liste d'envies "pour l'instant irréalisables" :
RépondreSupprimer- Relire le Bossu et les suites imaginées par Paul Féval fils
- Relire toutes les aventures de Tintin d'affilée
- Ecouter ou regarder tous les opéras de Mozart en suivant le livret en français pour savoir de quoi ça parle
Et forcément, parce que c'est là le thème de la chanson, partager "Faut que ça plaise à Thérèse" de l'excellent Ricet Barrier !
https://tontonremy.com/ukulele/partoches/francais2/page180/page549/page549.html
Rien que de bonnes idées ! :-)
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