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samedi 20 septembre 2025

OBTUS ??? (Lecrilibriste)

  

 

Je n’aime pas ce mot d’Obtus disait l’angle
Ils insinuent que je suis bête
Que je manque de finesse
Que je ne vais pas finasser dans les coins
Comme le fait l’angle aigu
Qui est tout étriqué
Avec sa pointe qui pique et qui fait mal
Moi ? J’arrondis les angles
J’émousse le pointu
J’ouvre les bras tout grand
Pour accueillir, pour agrandir l’espace
Et ils ont le toupet de m’appeler obtus ! 

 

Je n’aime pas ce mot d’Obtus disait l’esprit
Il insinue que je suis lent à la comprenette
Qu’il faut que les coins s’approchent
Pour que je balaie
Mais si vous saviez comme ça m’ennuie !
De finasser dans des coins improbables
Moi, Je navigue à vue, je cherche l’azimut en direct
Loin des chemins connus
Ma boussole ne va jamais dans le pointu étriqué des choses
Largement ouverte, elle cherche la lumière
Si je n’arrive pas à faire le tour d’un problème
C’est que mon espace est trop vaste
Ouvert à tous les possibles …
 

Alors ???

 

 

samedi 6 septembre 2025

Participation de Lecrilibriste

  

 

Io Sono solo e triste
Dans mon château haut perché
Avec mes murailles grises
Et les créneaux acérés
De ma forteresse blindée
Et mon horloge qui marque
Les semaines et les années
Les silences des journées
Rien ne pourrait m’arriver
Ma solo sono e triste
Rien ne peut me consoler
Mon amour s’en est allé 

 

Prince fier noble imprenable
Hostile à la société
Les portes j’ai verrouillé
Le pont levis j’ai levé
Et derrière les meurtrières
Les archers prêts à tirer
Guettent les malavisés
Qui oseraient approcher
Pour ma retraite troubler
Ma sono solo e triste
Rien ne peut me consoler
Mon amour s’en est allé

 

 

samedi 2 août 2025

Lévitation ? (Lecrilibriste)

   

 

Est-elle tombée du ciel lors de la dernière pluie
Est-elle plutôt en train d’y monter
Pour voir s’il fait toujours beau au-dessus des nuages
On est-elle en train sans hésiter, de léviter

Émilie ?

Légère comme une bulle de savon
Droite comme un « i »
Sérieuse et concentrée
Cheveux au vent
Elle s’est libérée de la pesanteur
Et défie la gravitation
Pour quelques instants
Et elle aime ça, qu’on se le dise ! 

Elle retombera
Dans la piscine
Ou sur le trampoline
Mais Sans se casser !

 

 

samedi 26 juillet 2025

Les 3 grâces (Lecrilibriste)

  

 

Élégance et tailles minces
Chevilles fines, talons perchés
Cuisses et derrières rebondis
Trois grâces amies partent en soirée
Les deux brunes et la rousse incendiaire
s’en vont pour faire la fête
À  la galerie des glaces savourer
Du rose, du bleu, du rouge
Colorent leurs postérieurs bien ronds
La ligne haricot vert, elles s’en fichent
Ce n’est plus dans l’air du temps
Ce soir elles lui font la nique
Sucre, beurre et tutti quanti
Rosé, et plat de spaghetti
Dessert crème et tutti frutti
Et tant pis pour les calories
Les balances, elles les ont cassées
Les diktats de la mode qu’elles choisissent
Sur leur pétard joufflu,
elles l’affichent avec volupté
Et tout le monde sourit, conquis
En voyant le trio passer

 

 

samedi 19 juillet 2025

Folle horloge (Lecrilibriste)

 

 

Le tic-tac de l’horloge du beffroi
Hésite devant son désir fou d’aller plus vite
Énergiques, les ressorts de l’horloge palpitent et sautent de joie
Enfin ! Enfin !
Aller plus vite que le temps qui passe
Moduler les secondes en demi-secondes
Trancher les heures en demi-heures
Et parcourir les ans, en dansant sur un cadran isocèle
rompant la monotonie de l’inexorable métronome
au ronron en rond,  identique et perpétuel
Fanfaronner devant l’Hippogryphe
Qui griffe le graphe des chiffres
Et déploie ses ailes avec ironie
Prêt à s’envoler vers l’ailleurs
Aller s’étourdir, enfin, dans une débauche effrénée
Loin de ce tic-tac lancinant
Qui marque les heures
Qui compte le temps
de la ronde sans fin des années qui passent
Et vivre à cent à l’heure… Encore ! 

Au son de l’Angélus
Tout étonné, le sablier s’est réveillé
Il voit les aiguilles tourner plus vite
Et son cœur se met à taper
Et son sable rose, plus vite, à filer
entre ses bulles de silence
Plus vite, plus vite, il court vers l’avenir
Vers un ciel sans nuages
Vers sa chimère de mirages
Avec l’horloge folle du beffroi 

Un enfant curieux est passé
Etonné, il a regardé le sablier
L’a pris et l'a retourné
 maladroitement l’a cassé
Sur l’heure, au son triste du glas et du verre brisé
le sablier a plongé dans l’éternité
mais le temps a continué de filer

 

samedi 3 mai 2025

Talent épistolaire (Lecrilibriste)

   

La plume surfe sur la page
Trace un sillon sur le papier
Griffonne alerte et vive,
Des traits, des signes qui font des mots
Fil d’Ariane entre toi et l’autre
A qui tu racontes une histoire
A qui tu livres un secret
A qui tu demandes un avis
A qui tu racontes la vie
A qui tu délivres un message
Tu donnes une information
Tu offres une proposition
Tu énonces une protestation
Tu les lances spontanément ces mots
Ils vagabondent libres, indépendants
Remplissent la page blanche
Issus du cœur en un rien de temps
Comme l’herbe pousse au printemps
Ou tu les choisis précisément, minutieusement
Car les mots pèsent de toute la force
Dont ta pensée les charge
Ils prennent du relief, de la puissance
Ils ont des muscles d’acier
Les mots qui claquent et qui font mal
Et tuent plus surs qu’un coup d’épée.
Et puis il y a les mots d’amour
Que tu écris dans un élan de vérité
Et que tu jettes dans ta corbeille à papier
Car nul mot ne peut livrer, ni crier
Ce qui se passe dans les profondeurs de ton âme
Quand tu es touché et … pire … Épistolier !

 

samedi 19 avril 2025

La découverte des cynorhodons (Lecrilibriste)

  

 

Encore un mot … Encore un …
Qui t’emporte plus vite que le vent
Dans une infinie parcelle d’enfance
Là, tu cours avec Suzon
Derrière le château
Sur le chemin bordé d’églantiers
Le chemin de terre qui monte à la forêt
La forêt où le loup
A mangé la chèvre de Monsieur Seguin
Elle avait pourtant, toute la nuit, lutté
A coups de pattes, à coup de cornes
La petite chèvre
Et il l’a quand même bouffée …
Tu ne t’en remets pas de cette histoire …

Tiens ! il y a Lulu et Victor vers les buissons
Ils ramassent les petites baies rouge vif
Des églantines qui ont fané
Ils les croquent !
Et ils recrachouillent les graines par terre
Tiens ! me dit Lulu, c’est bon !
T’es fou non ?
Suzon rit, elle habite le village
Elle connait les cynorhodons
Si ! goute, c’est bon !
Mémé fait de la confiture avec !

A huit ans, je me dois d’oser l’aventure
Pour ne pas être en reste,
Devant les garçons et devant Suzon
Moi qui viens de Lyon
Du bout des dents,
Je croque la baie rouge feu que Lulu me tend

C’est d’une consistance bizarre,
Il me semble, un peu pâteuse
D’un goût à la fois âcre et légèrement sucré
Et je fais comme eux … Bien obligée !
Je recrachouille les graines qui restent collées sur ma langue !
Alors ? C’est bon ?
Me disent en chœur les garçons et Suzon !
Et ça les fait rire !

 


Défi #894

   Vous nous ferez ça en un éclair !     Tonnerre