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samedi 13 juillet 2024

Se sont tenus par la barbichette

 

 

Pas encore tout à fait amnésique. 12, Les Barbus (Joe Krapov)

 

Mais pourquoi tant de haine dans un monde déjà si cruel ? Si « le premier est un marin, toujours le verre à la main, la bouteille sur la table » je conçois qu’on le traite de misérable et qu’on ne désire pas lui accorder sa main.


Mais le deuxième « qui est un barbu, par-devant et par derrière », ne fait rien que laisser parler la nature. Il se trouve d’aventure que le poil naturellement pousse au menton du garçon. Que les lames Gilette n’existaient pas à l’époque de l’homme de Cro-Magnon. Que le rasage n’est pas obligatoire.


Que faire ? demandait le barbichu Lénine (Vladimir Il’itch Oulianov) : à la lecture de Marcel Proust certains se rasent, d’autres pas. Cette liberté dans le vague à la lame nous a valu finalement, au fil de l’Histoire et au retour de notre escapade à La Flèche, un beau bistrot-mémoire sur le thème des barbus célèbres.


Il y a bien sûr, côté musique, « ce roi barbu qui s’avance, bu qui s’avance » et ce n’est pas de Carlos ou des ZZ Top que je parle mais d’Agamemnon « Aga Aga memnon » (« La Belle Hélène » d’Offenbach qui lui portait des favoris).


On doit à France-Gall – dont le nom me fait du reste penser au rugbyman Sébastien Chabal ! - l’évocation d’un empereur à la barbe fleurie, ce sacré Charlemagne « qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ». L’ont suivi toute une lignée de rois plutôt du genre imberbe que du genre à barbe à l’exception de Charles IX, Henri II, III et IV et François 1er. Notons que la barbiche fut portée par Louis XIII et Napoléon III et qu’elle demande sans doute plus d’entretien car il faut la tailler finement comme la bavette chez le boucher en attendant d’être servi (par l’Histoire qui paraît-il, ne repasse pas les plats).


Les Rois d’un jeu de cartes usuel (David, Charles, Alexandre et César) n’auraient pas déparé – une fois à poil ! - le festival de Woodstock ni cette période des années 70 où John Lennon, Phil Collins, Robert Wyatt, Anthony Phillips et Neil Young composèrent dans leur barbe fournie - à l’époque de « Hair » - certains des tubes musicaux que je reconnais dès les premières notes.


Le disque de Rick Wakeman, claviériste du groupe Yes, «The Six wives of Henry VIII » pose une question assez terrible : le port de la barbe ne s’accompagnerait-il pas d’une tendance à la cruauté ? On connaît le cas de Barbe-Bleue qui mettait les femmes au placard, celui de Landru qui militait pour la femme au foyer. Il faut y ajouter le cas de Conchita Wurst qui transforme le concours de l’Eurovision en compétition de n’importe quoi ! Et justement, la barbe n’est elle pas plutôt un signe de contestation des systèmes politiques en vigueur ? Karl Max, Che Guevara et Fidel Castro en portaient une. Philip K. Dick aussi.


Mais revenons à l’école et à la cour de récréation. Les images non animées que nous, désormais dénommés vieilles barbes, chérissions à l’époque représentaient des porteurs de barbe pleins de sagesse : le druide Panoramix chez Uderzo, le grand Schtroumpf chez Peyo, les savants de Tintin chez Hergé, le professeur Mathenstock, le professeur Pipe et le Père Passe-Passe chez Jean Cézard, le juge de Lucky Luke dans l’album éponyme de Morris et Goscinny.


Mais la barbe caractérise aussi quelques irascibles : je grand vizir Iznogoud, Prunelle et son collier de barbe chez Franquin, le capitaine Haddock et ses célèbres insultes.


Je n’ai pas beaucoup fréquenté Blake et Mortimer, le Vieux Nick et Barbe Noire, Tif et Tondu – je crois savoir que c’est Tondu qui est le barbu du duo ! - mais je me souviens d’Hägar Dünor et, dans la même série des navigateurs, de Barbe-Rouge de Charlier et Hubinon et bien entendu de sa parodie dans Astérix sous forme des fameux pirates qui assez souvent mergiturent plutôt que de fluctuer.



Du côté du cinéma, la photo proposée cette semaine évoquerait plutôt « Les Barbouzes » de Georges Lautner, pas tant les acteurs que le fait de jouer double jeu et de s’avancer masqué. On pourrait penser aussi à Louis De Funès dans "Rabbi Jacob" mais je n’ai pas vu ce film-là. Orson Welles portait la barbe et un faux nez dans le film de Claude Chabrol « La Décade prodigieuse », pas vu lui non plus mais bien relaté et caricaturé par Marcel Gotlib dans la Rubrique-à-brac.


Le XIXe siècle et le début du XXe nous ont fait cadeau de célébrités entrant dans la catégorie : Anton Tchekhov, Antonin Dvořák, Camille Saint-Saëns, Louis Pasteur, Alfred de Musset, Victor Hugo, le président américain Abraham Lincoln, Jean Jaurès, Ernest Hemingway...


Les peintres de l’École de Barbizon en arboraient-ils une ? Si j’avais eu le temps, vous aurais-je chanté à ma façon « Le Barbier de Belleville » de Serge Reggiani ? Est-ce que tout ce laïus est encore trop capillotracté ? Rasoir ? Barbant ? Allez-vous me traiter de blaireau ?



Quoi qu’il en soit, après avoir lu ce court article sur le rasage, si la barbe est réellement un signe de virilité et de sagesse, je suis bien mal parti : je me suis encore coupé en me rasant ce matin !





La barbe ! (Nana Fafo)

 



ça tombe au poil
Ce matin là, Ronchonchon était bien décidé à ne pas remettre son costume.
Il en avait marre de ce masque social qui lui servait à se cacher et à se valoriser en racontant l'histoire du super cochon à la ferme.
Il a dit "la ferme" à son égo et a fermement pris les choses en mains pour renouer socialement avec le "pas comme il faut" ou plutôt avec le "comme j'ai envie".
La barbe ! C'est aujourd'hui le premier jour du reste de sa vie...




K comme krapoverie (Adrienne)

   

Irène est jeune, grande, belle, blonde et sur le point de se marier.

Avec Patrick.

Grande famille, grande villa, grande aisance, grand réseau social.

Sa mère est comblée, son père est fier.

Elle est dans sa ville natale, où la cérémonie aura lieu. Un dernier détail à régler, une dernière visite chez la manucure.

Demain, demain… se dit-elle et elle ne sait plus très bien ce qu’elle éprouve.
Comme une appréhension, tout à coup.

C’est le moment où les Gais Lurons descendent la rue, accompagnés de leur fanfare, tous étudiants ou anciens étudiants de l’université de Gand.

Alors elle le repère tout de suite dans le groupe, le reconnaît sans hésitation, ni la fausse barbe ni les verres fumés ni le képi cachant le front et les cheveux, rien ne l’empêche de douter: on n’oublie pas son premier amour.

– Gérald! Gérald! crie-t-elle en s’élançant vers lui. Je me marie demain! Emmène-moi, allons-nous-en loin d’ici, tous les deux!



Mamzelles (Walrus)

   

Vous connaissez peut-être, au moins de réputation, le Carnaval de Binche puisqu'il est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Il est surtout célèbre pour ses Gilles du Mardi Gras lesquels se rassemblent progressivement en bonnet de coton blanc (appelé "barrette") et masque de cire dès le matin pour défiler l'après-midi à visage découvert et coiffés de leur étonnant chapeau en plumes d'autruche si la météo le permet.


Mais les festivités ne se limitent pas à ce seul jour: rien que pour le weekend (je passe donc sur les "soumonces" dans le mois qui précède et les "Trouilles de Nouilles" le lundi précédent.), il y a déjà un cortège le dimanche où les sociétés de gilles portent chacune un déguisement tenu secret identique pour tous leurs membres. Ce sont ces groupes qu'on appelle "Mamzelles". Cette dénomination vient du fait que pour certaines de ces sociétés la tradition est de se déguiser en personnages féminins. Ce sont donc des Mamzelles qui figurent sur la photo de la semaine.

Le lundi, lui, est réservé aux enfants.

Comme un de mes neveux habite Binche, mes enfants participent donc chaque année à ces festivités, ce qui a valu à mon épouse de déguiser nos petites-filles en Oui-Oui, Fifi brin d'acier, Picatchou, Charlotte aux fraises, Cléopâtre, elfe, Hermione Granger, j'en passe et de meilleures...



De la barbe à la moustache (Kate)


 

Joël : Henri sourit... Enfin !

Henri : Joël crie. Il crie mon nom, mon surnom : Riton ! C'est notre fête aujourd'hui 13 juillet. Comme chaque année, nos amis organisent une surprise avec un déguisement qu'on ne découvre qu'au dernier moment. Comme ce matin, avec la barbe... Tiens, je la vois partout !

 

 
 
 

Joël : Ils nous ont gâtés cette année : costume blanc impeccable et bien décoré, casquette qui en jette, écharpe jaune et verte. La quantité de décorations me semblait exagérée et Henri a un peu tiqué pour la mettre mais il a dit :

- La veste est vraiment chouette et j'adore cette barbe !

Henri : Quand Joël, enfin Jojo se l'est collée, j'ai éclaté de rire. Quant au collier, façon "Toison d'or", j'adore...

Joël : Riton avec ce collier qui ressemble à un truc de rappeur, j'hallucine ! Enfin il s'amuse et oublie que  ma cousine Madeleine l'a quitté mais elle était trop bien pour lui, il était prévenu...

Henri : Jojo c'est la joie ! Il m'a proposé de m'associer à son entreprise de farces et attrapes et de déguisements qui est en plein essor. C'est vrai que vendeur de disques, ça ne marche plus tellement...

Joël : J'ai une idée pour l'an prochain, un costume encore plus dément dont je rêve... Mais ça sera la surprise, surtout pour Henri !

 

samedi 6 juillet 2024

Défi #828

 

Version été, image 1 de 9

 

 

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Défi #894

   Vous nous ferez ça en un éclair !     Tonnerre