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samedi 20 avril 2024

En ont dégoté un (ou plusieurs)

 

 

   

 


TOKYO ; Kate ; Walrus ; Lothar ; joye ;

La bonne blague (enfin bonne... tout est relatif !) (Nana Fafo)

 

 Comment appelle-t-on un gars qui perd son tic ?
Un loose-tic !

tombé pour le français (joye)




Un peu loustic, quand même (Lothar)

 

Moi,

Plaisant pantin,
Depuis lurette,
Je ne suis pas foufou de balles.
Je ne suis pas canari en cage,
Et au sport jamais ne touche,
Ni le weekend,
Ni en semaine.

Et pis phénomène,
Sur gazon maudit ou en tribune,
Pour toujours,
Je botterai en touche !

Oui, car il est vrai
Que dans nos modernes sociétés,
On aime moins se tripoter.
Le touché s’est comme distancié,
Virtualisé.
Masqué,
Confiné.

Toucher n’est pas jouer !

En fumiste, et
Je puis vous en conter,
Par petites touches,
Ici.

Même :

Boute-en-train du matin,
Du lundi, poignée de main touchante
Pour les garçons et bise pour les filles
- Hors saintes-nitouches.

Et puis pas rester sur la touche,
Travailler en équipe,
Sans épuiser toutes ses cartouches,
Avec une touche de bonne humeur.

Le midi on va manger
Ensemble,
Ce qui n’a trop une drôle de touche,
Sinon ... beh, on n’y touche.

On fait les clowns.

Après le café, on fait return,
Et on retourne voir ses touches
D’ordi, et ses messages aussi.

Encore reprendre un ‘tit café,
Gourmand et rigolo,
Avec la dactylo,
Oui, celle qui aime la sténo,
Celle avec qui on a une touche.

Hé ! Bouffon ! Et touche pas à ma pote,
S’pèce de touche-à-tout.
Pas touche !
Elle est pour moi,
Tu t’es vu ? - 'touche pas ta bille
Avé les filles.
Just’en info,
Sinon zéro.
Coulé Touché.

Va donc toucher notre tiercé,
Pari sportif,
Et ramène ma part gagnée.

Bon, la journée touche à sa fin,
Bien chargée,
Je rentre.

Zigoto un peu charlot,
Je pense à ma dactylo,
En chemin.

 

Je touche le fond

Et Dubois le concièrge.

 

Ha! J’espère qu’elle c’touche ... 

 

Loose Stitch - Botter en touche - Lothar, DAO, mise en abyme, montage photos photophiltré

Autoportrait (en pied) (Walrus)

  

J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais je suis un drôle de loustic...

Et ça date pas d'aujourd'hui. Ainsi,  tout enfant (j'avais même pas encore demandé à mon institutrice maternelle de m'épouser) ma mère rencontre un amie. Vous savez comment ça se passe hein :

- Dis bonjour à Arlette...
- Bonjour !
- Bonjour qui ? Bonjour chien ?
- Bonjour chien !

Et Paf ! Bon, ma mère, elle, ça l'a pas fait rire : elle n'était pas "bon public"...

À l'école primaire quand on donnait des représentations "théâtrales", dans Blanche-Neige, je jouais Simplet, dans le tour de France je jouais l'écho dans la montagne, j'ai aussi représenté un bossu qui voulait être incorporé à la garde civique, un brigadier de gendarmerie jaloux de ses galons...

Dans ma classe du secondaire, c'est moi qui caricaturais dans un calepin nos profs et mes condisciples (qui m'avaient demandé de l'amener quand nous avons fêté nos vingt ans de fin d'études).

Pendant mes études "supérieures", c'est moi qui (entre autres) beuglais des chansons plus que douteuses retransmises par haut-parleur depuis une camionnette dans le cortège annuel précédant le baptême des bleus.

Je passe sur le service militaire et ses chahuts de chambrée.

Et puis j'ai dû chercher du boulot et j'ai raconté sur mon blog comment j'en ai trouvé, sans lettres de candidature, sans CV, sans lettre de motivation.

Avant d'être engagé, j'ai quand même dû passer quelques tests et c'est à la sortie de ceux-ci que j'ai eu droit à une entrevue avec le boss de la Direction Centrale du Personnel (oui, à l'époque nous étions encore considérés comme des personnes, on n'employait pas encore Ressources Humaines, un terme imaginé par Staline et qui vous ramène au niveau des fournitures). Le gars m'annonce d'emblée que normalement ils n'engagent pas de personnes munies de diplômes en-dessous de la "distinction" mais que puisque je suis chaudement recommandé... Il parcourt alors les résultats de mes tests et arrivé au chapitre du calcul intégral, se met à fredonner "Ah oui c'est loin, c'est loin tout ça!". C'est là que j'ai compris que j'allais me plaire dans cette boîte !

Donc, je suis un drôle de loustic...

Mais mon humour est assez grinçant, provoquant parfois, et il surgit à brûle pourpoint, "faut s'y faire" comme dit mon médecin (qui est une médecine). Bref, je suis sans doute un drôle de loustic mais pas nécessairement un boute-en-train.

Ce qui m'a valu lors du petit discours de ma directrice à l'occasion de mon départ à la retraite l'appellation de pince sans rire et même, a-t-elle ajouté, de prince sans rire. Mais bon, faut toujours qu'elle exagère...

Trio de loustics (Kate)

 

Trio de loustics

J'aurais pu écrire "le troisième homme" mais c'était déjà fait... et bien fait !

Parlons donc allemand : partons en bivouac entre loustics qui jouent du fifre et comme ça ne coûte pas un fifrelin admirons les edelweiss.

Rapide résumé de l'apport de l'allemand dans la langue française, qui, comme son nom l'indique remonte au francique. Et pour recentrer un peu le sujet sans aller trop loin, ni dans le temps ni dans l'espace, le pays le plus proche c'est la Suisse !

On y parle plusieurs langues et on en comprend beaucoup d'autres. On y chante,  on y écrit des romans...

Tiens, heureux hasard, le dernier Martin Suter dont je viens de finir "Melody" : magnifique roman avec suspense qui n'est pourtant pas un thriller ni un policier. "Melody" : quel titre pour un auteur qui aime la musique et qui l'évoque si bien !

Martin Suter, que je lis depuis longtemps, toujours avec grand intérêt, un étonnant "loustic" ami avec un chanteur et musicien, autre "loustic" pour lequel il a d'ailleurs écrit tous les textes de son album de 2018.

Enfin, troisième "loustic", Mani Matter, que je découvre et dont Stephan Eicher a repris la chanson "Hemmige" (qui signifie "retenue"), un succès !

Magnifique ce tour en Suisse ! C'est d'ailleurs à Berne, j'avais alors quatorze ans, que j'ai découvert dans un hôtel ce qu'était une couette, élément de literie complètement inconnu en France à l'époque : un rêve blanc ! Et puis Dubrovnik via l'Autriche et retour par Venise...

Loustic (TOKYO)

 

 

J’attends sans doute trop de ce voyage. J’ai toujours beaucoup attendu de la chance, du hasard, des

Hommes aussi. Après deux jours entiers de trajet, la longueur de l’attente aiguise l’impatience.

Dès l’accostage du ferry dans l’île, je commence à marcher. Pour aller là où je vais, il faut suivre un

Long chemin tortueux, taillé dans la roche, jusqu’à la côte tournée vers le midi et vers l’Orient. Je

M’attendais à un décor idyllique pour séjours d’amoureux et chansons romantiques, je découvre la

Violence mortelle des rochers.

Chaleur, sueur, touffeur, sur le sentier pierreux, que la végétation mange par endroits. Les regards

Vers le précipice ne sont jamais très assurés. La Beauté se mérite, la rencontre amoureuse aussi. On ne saurait inventer accès plus décourageant, plus dissimulé — telles les tombes des pharaons égyptiens, qui

Possédaient une entrée dérobée. Ceci n’est pas une entrée, comme un jeu surréaliste : on finit là d’où

L’on est venu, mais indirectement.

Je n’y suis pas encore, je marche, fébrile. Il est là, au bout du chemin. Ma nuit avait été dévorée par l’excitation, comme un enfant la veille de Noël. On m’avait dit tu te marieras au premier regard. La voilà devant moi. Comme seul à seul.

Je l’ai tellement étudié, vue tant de fois sur des photos

Détachées de la réalité, que je crois le connaître par cœur — comme les admirateurs d’une star de

Cinéma, ces êtres un peu inquiétants qui savent tout d’une personne connue et vivent à travers elle.

Tout est identique à ce que j’imaginais. Incrédule, fascinée, je ne suis même pas déçu, alors que je

Craignais le désenchantement — ce que l’on désire trop longtemps, que l’on a dessiné précisément

Dans son esprit, se réalise toujours en-deçà, comme si la réalité était inférieure à l’idée. Le présent

Trompe les attentes du passé. Est-ce qu’Ulysse était déçu au moment de son arrivée à Ithaque ?

Mais sa voix, cassée par un demi-siècle de tabac me fait sursauter. Me serai -je à moitié tromper ? Sa voix semble passée à la râpe à mépris .je comprends pas dis-je c’est quoi l’embrouille ?Il parle trop fort maintenant . Il ne lui viendrait pas de tomber sa casquette et de baisser la voix. Je le fixe comme un dessous de tapis. Je suis comme une innocente condamnée sur cette ile avec ce loustic.


 

Défi #894

   Vous nous ferez ça en un éclair !     Tonnerre