Oh là là ! Il y a longtemps déjà j'avais adoré les chevaliers paysans du lac de Paladru (que mes yeux ébahis ont vu) mais là c'est différent En cet octobre avancé on ne l'attendait pas le moine soldat et le revoilà ! Scrongneugneu ! Que dire de mieux ? Les "bigre" et les "bougre" en ritournelle ?
Les "Rogntudjuu !" tonitruants de Prunelle ? Ajoutons "morbleu ventreblelu sacrebleu jarnibleu palsembleu" voire corbleu à ces jurons Et pour finir une chanson pleine de mots et de bleus et de mots bleus...
Résolu à retrouver Justine Une amie de Micheline Soeur de ma voisine Térébentine Indifférent désormais à Adeline N'aimant plus Aline Et considérant Caroline comme une rustine qui m'avait pourtant avec ses airs charmants fait oublier mon désarroi pendant un ou deux mois...
Quand mon vélo a crevé juste devant le magasin "Bottine" la vendeuse Justine m'a prêté celui qui décorait la belle vitrine mais elle a déménagé dû changer de métier et je ne l'ai pas retrouvée pour la remercier...
Elle prend sa quenouille et toi tu t'arsouilles Elle prend mon rouet et tu rentres bourré Elle prends mon fuseau et tu n'es pas beau Elle carde la laine tu as mauvaise haleine Elle rassemble mon matériel à filer tu t'es déjà suavé au bistrot Elle range mon fuseau sa quenouille surtout pas d'embrouille !
Non, ce n'est pas un couplet féministe ! Quoique... ça soit une piste ! Non, pas une parodie des "Visiteurs 2" Juste un rappel plutôt moyenâgeux... Des hommes travaillent la laine Doux comme des agneaux Boivent surtout de l'eau Ne rentrent pas hors d'haleine Des femmes qui boivent Qu'on les aperçoive Ou pas Pas la joie... Et si on remonte le fil de cette laine, on retrouve la Belle au Bois dormant et son Prince : charmant ! Et aux origines du fuseau et de la quenouille
? La pierre, le bâton... et l'herbe qu'on pourra utiliser en fibre ? En
tout cas, il faut se vêtir et la feuille de vigne n'est qu'un début...
Inventeur de Gargamelle et de Grangousier, parents de Gargantua, trois très grandes gueules comme l'indique l'étymologie de leurs noms.
Célébrant la "dive bouteille" et la
"corne d'abondance" et en même temps honorant la mise en oeuvre
d'efforts "bénéfiques" pour trouver la "substantifique moelle" et au
final la "quintessence", en tendant vers l'attitude du "génie" plutôt
que vers celle de l'"automate".
Paroxyme du verbe, de la verve, du "sarcasme", notamment à l'égard des "moutons de Panurge" et des "guerres picrocholines" !
Obtenu félicitations Bien apprécié par jury Tellement surpris Une discussion imprévue Sur les angles tant obtus qu'aigus On a parlé plantations Bientôt jardinier Travail trouvé Un peu de retard Signé O comme Oscar
(Un télégramme, vaguement dans le style de Jean Tardieu :
- De Quimper à Pondy... - Hein ? - Pondichéry ! - Hein ? En Inde ? - Oui, pas en Indre ! - Tu me prends pour une dinde ? - J'ai lu le livre d'Irène Frain sur René Madec, né à Quimper, il a été fait nabab par le Grand Moghol... - Oui, il est célèbre, d'ailleurs il est évoqué dans une chanson bretonne comme "l'homme qui revient de loin"... - Pour finir sa vie en France, victime d'une chute de cheval. Et toi, tu as vu un bon film à la télé ? - Ah ! Oui ! "Après mai", j'ai adoré !
- Mais tu ne regardais pas le cycle Jean Gabin ? "Le Pacha", c'est ça ? - Oui, et j'ai vu un film plus ancien avec lui que je ne connaissais pas. Attends, je recherche le titre... - C'était bien ? - "Le sang à la tête " ! - Ah ! Et ça parle... ?
- De La Rochelle, d'un nabab qui de simple débardeur sur le port est devenu armateur... - Et il vit heureux avec sa famille ? - Tu sais bien que "les gens heureux n'ont pas d'histoire" ! - Oui, bien sûr ! Encore une histoire de "transfuge de classe". Au fait, "Connemara" sort au cinéma. Tu iras le voir ? - Je ne crois pas... - Pourquoi ? - J'ai trop aimé le livre !
On dirait un château plus ou moins beau imposant voire géant surtout photographié en contre-plongée par Sieur Walrus, quel honneur ! Combien d'efforts a-t-il fallu pour le construire ? Ce château fort qu'aujourd'hui encore on admire. Mais qu'en déduire ? Que tant d'efforts de nos ancêtres sont parfois à tort gâchés par des êtres qui veulent avoir l'heur de bien faire en nous donnant l'heure en installant à grands frais une horloge moderne dont on n'a que faire affichant un anachronisme complet croyant animer une façade terne... Tant d'efforts nuisent à ce château-fort en lui faisant du tort et fort ! La photographie dit ici toute l'ironie...
Mais le temps passe comme un fou c'est vrai il s'enfuit mais où ?
Au Mont Dore je le photographie avant de faire une impasse... à la reine qui réussira avec de la veine...
(cadran solaire sur une maison à Clermont, loge du concierge de l'hôtel Le Sarciron au Mont Dore, juillet 2025)
Toi seul ? Solo tu ? Tu pousses un coup de gueule en écrivant partout ? Promène un toutou sous les tilleuls Va au restaurant avec des parents ou invite un ami à partager des antipasti
Regarde les gens sûrement quelqu'un t'attend N'écris plus sur les murs photographie-les écoute les murmures des ciels étoilés observe les fêlures des paroles échangées entend ce qu'on te dit plutôt que de jeter ton cri triste et égoïste Personne ne te souris ? Mais regarde les signaux les panneaux prends des photos avec des mots qui parlent des gens et de la vie d'antan
Pose sur la vie un regard pointu transforme ta tristesse en fabuleuse richesse pour que tes mots ne soient point tus...
Tu m'aimais tu mimais tu m'emmenais... Dans des forêts des palmeraies
des châtaigneraies... Je rêvais plus grand que ça De séquoias géants... Un jour tu m'emmenas à Bormes-les-Mimosas je t'ai dit : "Mimi, pourquoi on s'égare dans le Var ? Allons plutôt vers Nîmes où on dirait qu'un mime osa y multiplier des bambous aux airs japonais toujours debout ! - Mais le créateur de la bambouseraie n'était pas mime ! - C'est vrai mais il osa faire d'un lieu minime un jardin extraordinaire en hommage à la Terre ! - On reviendra en février voir les mimosas qu'on aime depuis des années !"
- début du confinement février 2020
et photos prises vite fait l'une en grande surface et l'autre à
l'extérieur d'un magasin du centre ville avec une partie de sa vitrine
pour le défi proposé par Walrus)...
Mes champs C'était mes champs De fleurs Toutes pareilles Et pourtant différentes Peintes avec coeur Mains tremblantes Célébrant ces merveilles... - "Mes champs", c'est le titre de ton tableau ? Quel est le thème ? - Oui, "Mes champs" je le trouve beau je l'aime. Le thème c'est l'accumulation. - Et "Tulipes à foison" ? Non ? - Pourquoi tant d'informations ! Tu me tournes en dérision Jean-Claude ? Le titre c'est : "Mes champs" ! - Mais Maud, attends... - Quoi ? Ton stock de photos ? Ton accumulation de photos ! Des artistes locaux ? - Plutôt internationaux... Celui-ci :
- Amusant... - Celui-là (*):
- Flamboyant... - Bon laissons ceci cela et redis-moi le titre de ton tableau. - "Mes champs", je tiens à ces deux mots. - Chérie, je comprends... Je ne voulais pas être méchant !
Plein la vue ! On n'est pas déçu : de préhistorique à biblique ! Ce menhir du fond des âges a dû venir s'inscrire dans le paysage tel un immense roi devenu affirmation de foi catholique car c'est la Bible hic (= ici) affichée un peu style BD qui dit la passion du Christ illustrée par vingt-sept arma christi (cf Wiki) Les Bretons ont christianisé cette pierre originaire de l'île de Canton
"Le coeur bien au chaud les yeux dans la bière..." chez le gros Adrien et ses parents avec la Marie-Jo et avec Marie-Pierre vous alliez boire vos vingt ans Marie-Jo se prenait pour Cher et Marie-Pierre pour Rihanna et toi qui étais la plus fière tu te prenais pour toi...
Mais c'est un cauchemar j'en ai marre ! Qu'est-ce qui me prend de chanter surtout un air aussi peu gai et d'inventer tout ça ? Pourquoi a-t-elle accroché ce tableautin dans les W-C ? Qu'y a-t-il de frais De léger, d'enjoué dans ces trois dames - fortes femmes !- qui l'enflamme ? Moi ça me navre... L'endroit était-il sans âme n'était-il pas déjà un havre neutre et parfait ? Trop perturbé embourbé dans le passé et l'ambiance avinée des cafés que j'ai toujours détestée n'en pouvant plus je t'ai demandé d'où venait ce tableautin. Tu m'as répondu les yeux émerveillés : - Il n'est pas teint, il est peint ! Je l'ai acheté chez Aurélien... J'ai fait : "Hein ? Au Mont Dore ? Ta réponse : "Oui j'adore !" Et j'ai pensé moi j'abhorre ce genre de décor ces verres colorés ce genre de sujet. J'ai pensé à ton corps que tu soignais au Mont Dore à au mien qui ne te disait plus rien... J'ai décroché le tableautin : "Tiens, emporte-le !" -Mais où, Jean-François ? - Où tu veux mais pars de chez moi ! - Tu me fous dehors ? - Repars au Mont Dore avec ton tableautin et ton air mutin !
On s'est bien amusé hier on s'est photographié La lumière était belle On a creusé un tunnel dans la glace on y a pris place serrés comme des saucissons ou plutôt trois gros glaçons pris dans une souricière une sorte de glacière le bonnet sur le côté avec le pompon gelé les chiens étaient trop mignons
De retour à la maison il y faisait si bon le chat faisait ronron et on était fier d'être dans la glace hier !
Finis les ors et les lambris De la république Oubliées les bourdes Pour s'orienter vers les lambourdes Les colles les mastics Pour réagencer les débris Pouvoir sortir dehors Sans qu'on sache Où je suis Qui je suis Où je cache Mes trésors Me moquer des avis Des somptueux tapis Retrouver l'envie De bâtir ma maison De l'embellir à ma façon La joie D'écrire De lire De nager De jouer De l'été D'être moi Loin d'ci Des ors et des lambris
Un défi ? Un jeu ? Un défi qu'on se
lance à soi-même ? Un remue-méninges ? Difficile de connaître le nom de
ce jeu mais en a-t-il seulement un ?
Ici il est appelé d'une "ligne à l'autre" :
là, un titre fait le lien entre les deux mots :
et j'aime plutôt ça... Oui, c'est l'été
ou presque, la mer, la plage, les jeux... Mais qui invente tous ces
jeux ? Pas moi en tout cas ! J'ai pourtant essayé d'aller de KRILL à
CACAS en changeant une seule lettre à chaque fois... mais peut-être
n'est-ce pas possible ? Voyons :
K R I L L
G R I L L
G R I S E
C R I S E (j'ai la première lettre !)
C R I E E
C R I E S (j'ai la dernière !)
C H I E S (là, ça patine...)
C H IA S (j'ai la quatrième lettre, et de trois... sur cinq !)
Beaucoup d'essais, de tentatives, d'efforts... mais je n'arrive pas à :
Joie de participer à Un tournoi de bridge de Bien s'entendre avec son partenaire Imaginer les mains des adversaires Lancer les enchères Atterrir à un contrat valable Tabler et faire un top Inventer plusieurs plans de jeu Opter pour l'un d'entre eux Ne pas jubiler ouvertement
Un impair fait rire... ou pas, enfin
surtout les autres et notamment les spectateurs si c'est au théâtre et
que Molière les met dans la connivence. J'ai eu le mois dernier le plaisir de voir la pièce "George Dandin", comédie-ballet dans une mise en scène moderne "déjantée" et très plaisante (humour belge) avec une entrée fracassante déjà dans le hall !
J'avais déjà vu cette pièce il y a
longtemps dans une mise en scène traditionnelle et j'avais bien ri.
C'est bien "George" sans "s" et c'est bien Dandin, Monsieur Dandin
devenu Monsieur de la Dandinière par son mariage avec Mademoiselle
Angélique de Sotenville et donc par alliance avec cette famille à
particule : "Vous l'avez voulu, vous l'avez voulu, George Dandin..." (réplique culte) Ce n'est pas lui qui commet un impair.
Dès le début de la pièce nous assistons à la scène où il se retrouve
devant sa demeure en présence du valet Lubin qui en sort et qui lui
confie, dans le plus grand secret, que son maître Clitandre transmet un
billet à Angélique dont il est épris et que le mari de celle-ci ne doit
rien savoir. Dandin encaisse cet impair et la pièce démarre sur cette
indiscrétion malencontreuse... Bref, Georges Dandin est cocu, il est le dindon de la farce... Retour au XXème siècle... Plus
récemment, mes voisins de palier, charmants et agréables... Ma voisine
(appelons-la Marie-Ange), fréquentait chaque mardi soir un cours (de tai
chi, dirons-nous), et je m'y étais inscrite aussi dès la rentrée
d'octobre. En novembre, elle n'est pas venue mais la fréquentation de
chacun n'était pas forcément régulière. En me croisant le lendemain dans
l'escalier de l'immeuble, elle m'a dit que sa cousine était malade et
qu'elle n'avait pas pu venir. La semaine suivante, elle était absente
également. Quelques jours plus tard, son mari
(appelons-le Arnaud), a sonné à ma porte pour me demander quelque chose
concernant l'immeuble, je crois. C'était sans importance, je n'avais pas
la réponse et, juste pour respecter les règles élémentaires de la
politesse, je lui ai demandé des nouvelles de la cousine de son épouse. - Sa cousine ? - Oui, elle est malade. - Oui... - Enfin, elle va mieux, j'espère ? - Oui... Tu as vu Marie-Ange hier au tai chi ? - Non... - Et la semaine dernière, elle est venue ? - Euh, non... Je ne crois pas... Enfin, je ne l'ai pas vue... Il est resté muet, blême, sidéré, les
traits figés, son sourire habituel disparu. Son visage décomposé disait
tout : j'avais commis un impair... et de taille ! Il a tourné les talons
et est rentré chez lui. J'étais mal et n'arrêtais pas de dire
"Mince ! Qu'est-ce qui se passe ?"... Pas besoin d'un dessin, bien sûr,
et les explications, il me les a données quelques jours après : sa vie
avait basculé sur une parole. Encore une variante sur le même thème.
J'étais très désolée, certes, mais au lieu de me servir ce gros
mensonge, pourquoi ne pas me dire sur la vraie raison de tes
absences, Marie-Ange ? Nous n'étions que simples voisines, sans plus...
Tu n'avais sûrement pas suffisamment confiance en moi, d'une part, pour
partager une telle confidence et d'autre part, même si on peut faire
confiance à quelqu'un, on n'est pas à l'abri d'une fuite, d'une gaffe. À ce dilemme la solution a été un
mensonge qui sonnait vrai et sincère mais qui n'a pas résisté longtemps :
impair sur impair donc... Et Marie-Ange perd son mari alors
qu'Angélique le garde... mais le contexte et l'époque ne sont pas les
mêmes et si l'on rit de l'un on ne rit pas de l'autre et je regrette cet
impair.