Dans l'église Saint-Lambert, y a-t-il un orgue à Nismes ?
Walrus ; TOKYO ; Vegas sur sarthe ; joye ;
Jean-Claude Carrière disait
"qu'un personnage ne peut nous toucher que
lorsque nous avons trouvé en lui... sa vulnérabilité".
Vulnérables, nous le sommes tous !
Malgré les armures qu'on se crée.
Il précise aussi que c'est notre fragilité qui nous rapproche les uns des autres
alors que la force nous en éloigne.
Pourtant, lorsque le choc est là,
que la sidération et le sentiment d'irréalité s'installent
comme pour repousser l'horreur de la nouvelle
le lien à l'autre, en son temps, va nous apporter la force de continuer.
L'organisme s'écroule, le sens des actions se perd
pour laisser la place à des mouvements vides, le temps du deuil.
En hommage à tous les anges dans ciel.
René, un sexagénaire en pleine forme s'est levé très tôt ce matin de mai. Le soleil est enfin là après des journées interminables de pluie. Il est temps de se consacrer sérieusement au potager. Comme chaque jour, après son café au lait, quelle que soit la météo, il va faire le tour de son jardin. C'est son enfant, ce jardin. Il le bichonne, l'ordonne, le façonne, sélectionne, approvisionne... Enfin il l'aime. Le jardinage est sa passion et depuis sa retraite, il met un point d'honneur a avoir le plus beau du quartier. Rien ne le rend plus fier que de voir les gens s'arrêter pour admirer ses légumes.
Huit heures. René a ramassé un plein seau d'escargots. Il peste contre les gastéropodes qui se régalent de ses salades et s'attaquent maintenant aux fraises. Ses trois poulettes vont s'occuper des indésirables. Elles commencent à se faire vieilles se dit-il. Il faudrait songer à les remplacer mais elles pondent encore assez pour moi. Depuis qu'il est veuf, il vit de peu. A vrai dire, il déteste cuisiner aussi son appétit s'en ressent. Deux, trois œufs par semaine lui suffisent.
Arrivé au poulailler le voilà pris d'une envie très pressante. Sa prostate le taquine. Ça ne peut pas attendre. Il s'approche de la haie séparant son terrain de celui de la voisine. La voisine. Il ne la connaît pas. Il l'a juste aperçue lors de son aménagement quelques semaines plus tôt et croisée chez les commerçants du bourg. Hé pense René, elle a du chien. C'est une belle plante et je m'y connais ! Peut être...Peut être... Allons, vieille baderne se morigène-t-il. Ne pense plus à la chose. Mais...Mais...Il ne peut pas s'empêcher de rêvasser. Elle a acheté en viager voici quelques années la maison des Pradier partis en ephad. Il a appris par la boulangère qui sait tout qu'elle vient de la région parisienne pour passer sa retraite dans le village. Peut être une opportunité. Qui sait ?
René n'est pas curieux, il ne surveille pas cette femme mais elle l'intrigue. Elle ouvre rarement ses volets aussi on ne sait jamais si elle est présente ou absente. Tout en urinant tranquillement René entonne d'une voix puissante sa version très spéciale de Carmen. « toréador ton c.l n'est pas en or ni en argent, ni en fer blanc... » C'est cucul s 'amuse René mais ça m'a toujours fait rire. Juste à ce moment là, il entend parler de l'autre côté de la palissade.
- Vous avez un bel organe.
- Heu ! Pardon ?
Vous vous adressez à moi ? ( Ce n'est pas possible. Je rêve.
Elle est un peu...olé olé la voisine. Quand même ! Elle ne
me connaît pas et elle me parle d'orgasme ! On aura tout vu de
nos jours ! Et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi elle parle de
ça. C'est déplacé.)
- Oui. C'est bien à
vous. Je trouve que vous avez un bel organe.
- Ah, organe ?
J'avais mal compris. (zut, elle a vu mon machin) René range
précipitamment ses petites affaires et écarte un peu les thuyas.
La voisine est là, juste en face de lui et elle le regarde en
souriant.
- Bonjour.
- Bonjour répond René
d'un ton égrillard. Son œil s'allume. (Ma parole, j'emballe se
félicite-t-il.) Heu...Comment dire...Vous trouvez que...
- Oui je trouve que
vous avez une belle voix. Vous savez j'étais professeur de chant.
Dommage que vous moquiez Bizet. Bon. Ce n'est pas très grave.
Puis-je vous demander un service ? Voulez vous me prêter un
balai ? Enfin un outil pour enlever toutes ces feuilles ?
- Un balai ? Oh
non ! Il vous faut un râteau. Mais je peux le faire si vous
voulez ?
- C'est gentil mais
mon mari arrive demain et il s'en occupera
Ah ben mince soupire René. Je peux
aller me rhabiller. Quel beau râteau – c'est le cas de le dire –
que je me prends !
Plutôt Gaillard
Plutôt Gaillard... que Gras !
Autre titre non retenu : "De Gaillard à Gras" mais il manquait quelque chose, un "je-ne-sais-quoi", un soupçon de connivence, peut-être. D'ailleurs, si j'avais choisi ce titre, j'aurais alors dû immédiatement préciser : "De Gras à Gaillard" -mais ça sonne mal !- autant pour coller à la vérité historique qu'à la chronologie de ma déambulation géographique de ce samedi matin de début mai.
Je n'allais pas au marché, simplement dans une bijouterie à proximité pour faire ajuster le bracelet de ma nouvelle montre. Il pleuvait... mais j'avais ce mot bizarre en tête : "orga(ni)sme" !
J'allais de la rue des Gras au Marché Saint Pierre car le marché m'inspire, de bien des façons : son aspect historique, le souvenir des mémés et pépés des alentours qui vendaient autrefois autour de cette halle dédiée à la viande, aux fruits et légumes et au fromage, qui quelques dahlias de leurs jardins, qui quelques cerises ou pommes non calibrées, géantes bottes de rhubarbe, force châtaignes ou coings glanés ça et là, touchants petits bouquets de narcisses cueillis dans les prés... Malgré la pluie, j'ai pris quelques photos mais pas celle du marchand de morilles, gorgées d'eau dans la caissette en plastique bleue ni celle du vendeur de fraises de Vertaizon qui parlait si fort ! L'entrée Sud, le restaurant et bien sûr, le fameux "Clairmont" qui m'avait servi de décor il n'y a pas si longtemps...
Bref, aucun orga(ni)sme en vue pour l'instant mais sait-on jamais ?
De fait, juste après le sus-nommé bar restaurant qui battait son plein en terrasse, forcément, jour d'affluence et lieu de rencontre de plusieurs orga(ni)smes : les deux à cette table ? Ceux qui attendent devant ?
J'ai marché quelques mètres jusqu'à la Salle Gaillard (du nom d'un ancien maire) et une expo m'attendait. Toutes les expos font ça : ça doit être des sortes d'orga(ni)smes ou quelque chose comme ça !
Escalier majestueux en lave de Volvic rapidement gravi, saluant d'un "bonjour" les deux employés à l'accueil de la salle et personne dans cette immense salle de bal au parquet merveilleux usé par de nombreux orga(ni)smes. Je repense forcément à l'ambiance surchauffée des bals folk du samedi soir et aussi, hélas ! très enfumée. Ah ! L'accordéon diatonique : orga(ni)sme réussi !
Enfin, j'ai forcément pris quelques photos des oeuvres exposées, cherchant tout de même le lien avec le titre : "Pigment Pixel". Le titre fait beaucoup -et il sonne bien, celui-là !- j'ai quand même dû lire le cartel qui expliquait la démarche de cette plasticienne pour mieux apprécier l'élégance de ces oeuvres, par ailleurs si bien présentées.
L'entrée est gratuite (pas comme autrefois), le vestiaire est vide (pas comme autrefois). Ni boisson, ni chanson, ni garçon : pas d'orga(ni)sme ? Enfin, si ! La mairie ! Depuis le Marché Saint-Pierre jusqu'à la Salle Gaillard : c'est elle !
Je repars vers la rue des Gras, monte vers la cathédrale mais l'Hôtel Fontfreyde, centre de la photographie, n'ouvre pas le samedi matin, l'orga(ni)sme n'ouvre qu'à partir de 14 heures.
Enfin, je peux voir l'heure à nouveau à ma montre et je rentre avec quelques photos, quelques idées, qu'il me faudra organiser...
Les mots, ces petites unités de langage, peuvent être des outils puissants pour communiquer, exprimer des émotions et partager des idées. Cependant, il existe une catégorie de mots qui suscitent souvent la controverse : ceux qui ne sont pas considérés comme convenables.
Ces mots peuvent être offensants, grossiers, ou tout simplement inappropriés selon le contexte. Leur utilisation peut causer de la peine, de la colère ou de la confusion chez ceux qui les entendent ou les lisent.
Pourtant, même si ces mots semblent être des intrus dans la société polie et respectueuse, ils ont parfois leur place dans la communication. Certains peuvent être utilisés pour choquer et attirer l'attention sur des problèmes sociaux ou politiques, tandis que d'autres sont intégrés dans des expressions idiomatiques ou des dialectes régionaux.
La perception des mots non convenables varie également en fonction du temps et du lieu. Ce qui était considéré comme inacceptable il y a quelques décennies peut être aujourd'hui largement accepté, et vice versa. Les normes sociales évoluent, tout comme notre compréhension de ce qui est approprié ou non.
En fin de compte, la clé réside dans la prise de conscience et le respect des sentiments des autres. Il est important de choisir ses mots avec soin, en tenant compte du contexte et du public auquel on s'adresse. Les mots ont le pouvoir de construire des ponts ou de créer des fossés, et leur impact peut être profond et durable. En choisissant des mots qui reflètent le bon goût, la compassion, le respect et la compréhension, nous contribuons à créer un monde où la communication est un instrument de connexion plutôt que d'égarement.
Le
balcon était haut, tabou et sculptural
sorti
des années vingt, vintage, dépassé
les
seins emprisonnés au bustier carcéral
cousu
de mille strass aux senteurs opiacées.
La
nuisette rétro respirait, spasmodique
au
rythme palpitant d'un imminent orgasme
je
le croyais du moins, priant Dieu qu'elle abdique
sans
gaine de satin il n'est point de fantasme.
Elle
était à la fois harnachée et offerte
au
jeu des privautés j'ai perdu mille fois
espérant
un aveu à sa bouche entr'ouverte.
Prévenant,
j'en avais gardé sous la pédale
j'ai
repris mon chemin, feutré, du bout des doigts
il
y avait dans l'air un parfum de scandale...
Encore! vous exclamerez-vous...
Ben quoi, vous répondrai-je, je me dois de me conformer à un des innombrables mots-injonctions qui font la loi aujourd'hui et donc, je recycle ! (C'est pas une raison pour me prendre pour un petit homme vert, hein...)
J'ai commencé la semaine dernière avec l'histoire du doudou Raoul et je continue aujourd'hui avec celle-ci.
Si vous recherchez la consigne ayant donné lieu à cette ponte lointaine, vous verrez qu'elle porte le numéro 69 et qu'elle est l'œuvre d'une des mères fondatrices de ce blog : Val&rie, laquelle nous invitait à nous "étendre sur le sujet" deux semaines d'affilée. (Elle se prenait peut-être pour Birkin). Alors, n'allez pas me dire que c'est moi qui ai l'esprit mal tourné pour avoir proposé un sujet pareil sur ce blog : y a des précédents !
Pour revenir à mon petit rappel historique, la première semaine, j'avais usé de ma technique habituelle du botté en touche et éludé la question. Ce n'est qu'après le rappel à l'ordre de la boss de l'époque que j'ai imaginé ma nouvelle intervention, ce qui explique son titre.
C'est si loin tout ça...
C’est un vide cailloux, mais cette première impression est trompeuse ne vous y fiez point.
La roche est trompeuse. Les falaises qui tiennent toute l’arche debout crèvent les nuages bas par temps d’hiver.
Les gens font des kilomètres et des kilomètres pour venir jusqu’ici.
Il faut dire que Dame basilique tutoie le ciel.
Dans ses entrailles creuses elle garde de nombreux utérus géants que seul un organiste peut faire vibrer.
C’est alors que cet amant vient provoquer des soubresauts insoupçonnés qui laissent les croyants pétrifies. Ces orgasmes sonores viennent épauler la foi, la féconder.
En ensemençant l’oreille des hommes Dieu, joueur d’orgues célèbre la vie.
Une fois n'est pas coutume,
je vous laisse choisir* :
Orga(ni)sme