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samedi 31 août 2024

Se sont tapé les 366 marches... ou pas !

 


 

Phare... farfelu (Yvanne)

  


Tout comme son magnifique beffroi fait la gloire de Bruges et des Brugeois, le phare de la Guierle à Brive la Gaillarde fait la fierté de la ville et celle des Brivistes. Moins imposant. Moins majestueux. Bien plus simple mais tellement plus insolite ! Un phare près de Bruges, celui de Zeebruges, quoi de plus normal en somme puisque la Mer du Nord est toute proche. Mais à Brive ? A 200 kms de l'océan ? C'est une plaisanterie. Mais non. Notre bonne ville s’enorgueillit de posséder un phare.


Il fut décidé au 18 ème siècle d'assécher les marécages autour du cœur de la cité et de canaliser les eaux des treize bras de la Corrèze dans un chenal. Au bord de ce dernier on résolut d'édifier en 1834 un château d'eau destiné, grâce à une machine élévatrice et un filtre à sable à alimenter les diverses fontaines de la ville. Les plans furent confiés à l'architecte Monsieur Limousin et le maître d'œuvre n'était autre que...Monsieur Corrèze. Cocasse n'est ce pas ?


Comment naquit ce phare ? Pourquoi cette drôle de conception ? On ne le saura jamais vraiment. Certains documents évoquent la passion des créateurs pour l'histoire et la préhistoire. Naturellement la mer était bien présente ici en des temps reculés. Peut être la nostalgie du grand large ou simplement un clin d'œil, d'aucuns disent égrillard. Bref. Tout comme ses cousins de l'Atlantique un gardien y vivait, chargé de la surveillance des machines servant à pomper l'eau. Un vrai phare quoi auquel ne manquait et ne manque encore que la caresse des vagues.


Bien sûr, il ne sert plus aujourd'hui de château d'eau mais abrite l'office de tourisme. Sa tour de plus de 22 mètres est flanquée, tout en haut, d'une tourelle en poivrière à laquelle on accède par un escalier en colimaçon. Là, la vue sur la Halle Georges Brassens ( souvenez vous des gaillardes et de leurs bottes d'oignons) le théâtre, les ruelles du centre historique de la ville, est imprenable.

On peut y admirer, les jours de marché les couleurs chatoyantes des étals regorgeant de légumes, de fruits, de volailles, de charcuteries diverses, enfin des bons produits du terroir et les spécialités corréziennes, lotoises et périgourdines. On parle fort, on s'interpelle joyeusement. L'accent du Sud Ouest, authentique et chantant monte et parvient jusqu'en haut.

Pendant les Foires Grasses, si on se penche un peu du haut du sémaphore l'odorat est tout à coup submergé d'effluves provenant de truffes, foies gras, confits et autres gourmandises à faire pâlir d'envie les fines bouches.


Naturellement, je n'oublierai pas de parler de la Foire du Livre de novembre qui se déroule juste là, sur la place de la Guierle où auteurs reconnus ou non – à Brive nous ne sommes pas sectaires – et célébrités (hélas) viennent s'encanailler, le soir venu, au Cardinal, la boîte de nuit toute proche qui porte le nom du pont sur la Corrèze, porte d'entrée principale de la ville. Je puis vous assurer que notre phare en questionne plus d'un ! Et cela fait sourire les Brivistes qui aiment bien faire preuve d'autodérision. 


 

Se battre contre son grenier (Joe Krapov)

 


Lui, je l’ai reconnu tout de suite : le beffroi de Bruges ! 

Je me suis souvenu de lui sous un autre éclairage et pour cause : c’était la nuit et c’était après la pluie. Sur ma photo les lampadaires fabriquent d’étonnantes étoiles et c’est peut-être ça aussi la photographie : écrire avec de la lumière le monde autrement qu’il n’est vraiment, arrêter le temps sous forme d’une image rien qu’en déclenchant.



Sur une autre de mes photos le beffroi apparaît plus blanc mais bon, c’était il y a trente et un ans et la pluie ne fait pas que laver les bâtiments. Même si elle ne tombe que très peu en Bretagne, elle n’est utile qu’aux jardins. Elle ne saura pas m’expliquer, cette noyeuse de François Hollande et gâcheuse de cérémonie d’ouverture, pourquoi j’ai retrouvé au grenier, dans mon dossier « Dix sonnets à la gloire de Bruges », des tirages photographiques sur papier couleurs d’après diapos que j’ai dû reproduire à nouveau pour mon projet : les photos en question ne sont pas dans les quatre boîtes de diapositives que j’ai scannées et étaient donc absentes de mon disque dur ! D'où sortent-elles ? 

Mais je ne suis pas là pour raconter ma vie, la combat de Saint-Georges contre son dragon, celui de Joe Krapov contre son grenier… Quoique ! Cette dernière proposition d’écriture de l’été de l’oncle Walrus aura eu un effet positif et pour moi et pour vous : j’ai retrouvé des textes d’une époque où je n’étais que poète, photographe et aquarelliste ! 

J’en ai fait un joli « zibouque » dont je vous fais cadeau tout en lançant bien fort à nouveau mon fameux cri d’amour fou : « Vive la Belle gigue ! ». 

A vos tablettes !

 

https://www.mediafire.com/file/llre45liqthznab/Joe+Krapov+-+Dix+sonnets+à+la+gloire+de+Bruges.pdf/file

Laisse les gondoles à Venise (Walrus)

   

La photo-sujet de la semaine est une vue du beffroi de Bruges.

Comment ? 

Elle est moche ? Normal : c'est moi qui l'ai prise il y a 22 ans avec un appareil digital de l'époque, époque à laquelle mon beau-fils clamait haut et fort que la photo digitale n'atteindrait jamais le niveau de qualité de l'argentique (y en qui disent "analogique"). Depuis il est hyper-équipé en matériel digital et n'utilise plus qu'exceptionnellement son antique Leica.

Pour que vous puissiez continuer à vous payer ma tête je vous colle une autre photo du monument prise sous un autre angle :


Là, vous pouvez voir un de ces canaux initialement destinés au transport de marchandises et qui ont valu au patelin son surnom de "Venise du nord". Appellation un brin surfaite à mon avis... même si la ville est depuis très longtemps un site touristique très fréquenté... par une grande majorité de touristes d'un jour.


Ce qui m'a frappé chaque fois que j'ai visité cette ville, c'est que si durant la journée c'est la cohue dans ses rues, en soirée, c'est quasiment désert à tel point que le soir, les "madames pipi" disparaissent des bistrots. Si ça c'est pas un indice ! (Et, soit dit en passant, je n'y ai jamais aperçu le Commissaire Van In attablé devant sa Duvel).


Mais revenons à nos beffrois : c'est déjà le deuxième pourriez-vous vous exclamer en proie à l'effroi des beffrois. Mais que voulez-vous, je suis, même si cela peut vous paraître étrange, un Bourguignon, un habitant des Dix-sept Provinces. Oui, à Bruxelles nous possédons encore la majorité des ouvrages subsistant de la bibliothèque des Ducs de Bourgogne.


Et dans cette région, c'est rempli de beffrois. Vous pouvez en voir la localisation dans la carte ci-dessous :


Et si vous comparez ces deux cartes, vous constaterez que les beffrois français se situent dans la fraction de territoire qui appartenait aux Dix-sept Provinces avant que Louis le Quatorzième applique le principe prôné par la Grande Catherine de Russie : "Le meilleur moyen de protéger nos frontières, c'est de les étendre !". Et on se plaint de Poutine !

Mais qu'étaient donc ces édifices ? Le signe du pouvoir communal dans un état moins centralisé et dont la richesse reposait principalement sur les industries et le commerce de riches villes auxquelles on avait concédé des pouvoirs élargis. Marrant hein ?

Allez, je vous en montre un français, peu connu je crois :


 C'est celui de Rue, dans la Somme. Un brin plus trapu que celui de Lille par exemple (mais il a des circonstances atténuantes : celui de Lille date de 1932).



 

De détective à policier (Kate)

  

- Alors, ton nouveau Jules, c'est qui ? Pourquoi tu m'envoies une photo d'une église avec une horloge ? Il est prêtre ? Pasteur ? Horloger ? Architecte ? Photographe ?

- Non... c'est une photo qu'il m'a envoyée...

- Il est comme toi, il aime les devinettes, alors ! Un bon point, mais encore ?

- Il est américain.

- Donald ?

- Non ! Il est anglais.

- William ?

- Non !

- C'est quoi son prénom ? Juste son prénom !

- Tu n'as pas deviné ? Harry !

- Mais l'inspecteur Harry est norvégien !

- C'est Harry Potter ?

- Non, c'est l'inspecteur Harry !

- Mais il est américain !

- Et il est anglais aussi ? Aussi anglais qu'un chapeau melon !

- John ?

- Steed !

- C'est compliqué...

- Mais non, c'est sa fête aujourd'hui, samedi 31 août...

- Hein ? Ah ! Harry... Steed !

- Il organise une fête à 18 heures ce soir, tu viens faire sa connaissance ?

- À 18 heures, d'où la photo : ne soyons pas en retard ! Tu me désarmes... Je veux bien venir et je lui dirai bonne fête Aristide, je suis venue comme je suis, sans arme !

- Allez, en route !

 

Défi #894

   Vous nous ferez ça en un éclair !     Tonnerre