samedi 28 décembre 2024

Défi #853

   

Un moment de contemplation ?

 

Narcissique

  


  
Et bonne année 2025 !!!
 

N'ont pas oublié

 

 


  


  

Marie Sylvie ; Kate ; Joe Krapov ; Walrus ; Lecrilibriste ;

Année bleue (Lecrilibriste)

 

 

Je vous souhaite une année bleue
Qui ait la force, la puissance et la douceur
De tous les bleus de la terre
Des bleus givrés des fjords
Aux lagons de Polynésie
Les marine des ciels d’été
A l’indigo des jeans
Des gentianes jusqu’aux glycines
Des myosotis jusqu’aux lavandes
Des bruyères rares de la lande
Les bleus charrette des volets
Les bleus éclatant de la Grèce
Dans les crépis des maisons blanches
Les bleus gris verts des océans
Les bleus des iles sous le vent
Que ces bleus vous apportent le calme
Les rêves et le soleil en prime
À travers des lunettes fumées
Comme on regarde l’éclipse
Pour ne pas s’abimer les yeux
Et Pour l’an 2025, aborder
Les turbulences des cieux
Et de la planète bleue

 

Myosotis (petitmoulin)

 


Pourquoi maintenant
maintenant
inséparable d'hier
Tes mains dans mes cheveux
tes lèvres sur nos rêves
tes bras enroulés
autour de nos sommeils
fragiles
nos désirs impatients
Vertige
Pourquoi maintenant
maintenant
inséparable de demain

J'irai semer
des myosotis sauvages
sur les chemins creux
de ta nuit

  

Parle-moi pas angliche !

   

Je me demande pourquoi le français utilise Myosotis (dérivé du grec "oreille de souris") alors que les langues germaniques comme l'allemand, le néerlandais ou l'anglais utilisent, suite à une légende guerrière, une sorte d'injonction ou de prière du genre "Ne m'oublie(z) pas !".

En anglais par exemple, c'est "Forget-me-not", le Collins est formel.
Traduit mot-à-mot, cela donne "Oublie moi pas".


Je ne vais pas me perdre en supputations du genre : le snobisme des anciens intellos français qui leur faisait rechercher des racines grecques pour créer de nouvelles appellations plutôt que de puiser dans le langage courant.

Je me pencherai plutôt sur une constatation : ces tournures raccourcies  comme "oublie moi pas" plutôt que "ne m'oublie pas" ou, comme Adrienne le notait récemment : "fais-le pas" au lieu de "ne le fais pas".

Cette tournure fait un peu flamand, mais il est vrai qu'il existe dans la Flandre française d'irréductibles partisans de leur langue d'origine (j'allais dire "primitive" mais j'ai craint que ce soit mal interprété), serait-ce là qu'il faudrait creuser ?


 

Sacha Brassens ! (Joe Krapov)

   


"Depuis mon vieux qu'au fond des cieux tu as fait ton trou Il a coulé de l'eau sous les ponts de chez nous
Les bons enfants de la rue de Vanves à la Gaîté L'un comme l'autre au gré des flots furent emportés
Mais aucun d'eux n'a fait fi de son temps jadis
Tous sont restés du parti des myosotis"
 
C'est ce que chantait Georges Brassens dans "Le Vieux Léon" et c'est, grosso modo, le seul parti dont j'accepterais de prendre la carte. 

Je remercie le hasard et surtout l'oncle Walrus de m'avoir positionné à nouveau devant cette petite fleur bleue dont je cultive le côté, le fameux côté "fleur bleue". 

Cela me permet de vous offrir - tu parles d'un cadeau ! - un enregistrement vidéo de Joe Krapov en public qui inaugure la Ballade avec Brassens 2024 en compagnie de son acolyte, Emmanuel le Bichon. 

Attention, si sérieux, s'abstenir ! 



Fleurs bleues (Kate)

   

Fleurs bleues
en ces temps
de fleurs rouges
et blanches

Fleurs bleues
rime avec deux
Myosotis
évocateur du printemps
comme les pervenches
et les osiers rouges
que les vanniers tissent
C'est "fleur bleue" !


 

MYOSOTIS DE SOUFFRANCE (Marie Sylvie)

  


Fleur de souvenir, myosotis des larmes du cœur,
Tes pétales rappellent mes yeux couleur azur 
Où liner noir tentait de masquer ma douleur 
Devant l'indifférence, un calvaire cruel, dur.

Séquestrée par l'ombre d'un tortionnaire sans pitié, 
Je colorais mes yeux, refusant de plier.
Mais le myosotis, fleurissant dans l'horreur, 
Gardait mes larmes vives, mémoire éveillée des frayeurs. 

Feu Bernard Bleu, fidèle ami et compagnon, 
M'a appris que le bleu est la plus belle création. 
Le ciel et la mer, des horizons sans fin, 
Et mes yeux reflétant un océan de chagrin. 

Sous le joug du silence, des torrents de mélancolie 
Se déversaient silencieusement, trahissant ma peine .
Mais la fleur bleue pâle, symbole de demain, de la vie 
Portait l'espoir fragile dans chaque veine. 

Indifférence humaine, miroir de la nuit, 
Où le calvaire grandit dans le plus grand secret. 
Myosotis dévoué, dans un monde de bruit, 
Rappelle ma force et ma souffrance muette.

À travers mes yeux, un océan de douleur 
Mais la fleur persiste, mémoire du passé. 
Elle porte en ses pétales, la couleur de mon cœur 
Symbole indéfectible d'un courage brisé. 

Cependant, au-delà des larmes, une force renaît,
Une résilience douce, une volonté de fer.
Comme le myosotis, je survie et je rayonne, 
Dans la lumière de l'aube, mon âme se façonne.
 
 

samedi 21 décembre 2024

Défi #852

   

Allez, je vous fais une fleur !

 

Myosotis

 


   ... et bien sûr, ceci est hors sujet, mais je vous l'écris quand même :
 
Joyeux Noël ! 
  

Œuf ? Chenille ? Chrysalide ? Papillon ? Qu'ont-ils choisi ?

 

 

 


 

Walrus ; Marie Sylvie ; Adrienne ; Kate ;

 

Une Question Super banco (Joe Krapov)

 


Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais sachez que si j’avais le temps, avec toutes mes connaissances inutiles, je rédigerais volontiers les questions d’un Jeu des mille euros à ma manière. 

Par exemple, avant d’aller voir « En fanfare » au Ciné-TNB, j’ai posé à Marina Bourgeoizovna la question Super-banco suivante : 

- Qui sont Labélure, Trouffigne et Peaudhareng (Peaudarent ?) ? 

Elle a séché. 

- Ils appartiennent à la classe des lépidoptères ! ai-je précisé, taquin. 

Ça ne l’a pas aidée. 

- Ce sont les plus connus, en fait. Comme autres condisciples il y avait Vulcain, Myrtil, Robert Lediable, Pierrick de La Rave, Tristan, Machaon, Petit Sylvain, Alex Anor, Flambé… Ce sont des enfants. 

- C’est dans « Le Petit Nicolas » ? 

- C’est plus court qu’un roman ou même qu’une nouvelle. C’est une chanson. 

Elle n’a pas trouvé. Et vous ?

 ***

 Ce sont trois des élèves du « Lycée Papillon » de Georgius. J’aurais pu gagner 45 euros si j’avais envoyé la question sur carte postale à Roger Lanzac au cirque Pinder ou à Lucien Jeunesse à la Maison de la radio mais ils m’auraient retourné un chèque en francs et cette monnaie n’a plus cours de nos jours. 

J’aurais pu vous la chanter aussi, la bluette, mais s’il vous plaît, relisez ma première phrase : comme tous les gens qui vivent leur vie avec la légèreté du lépidoptère, je manque de temps ! 

J’ai juste pris celui de retrouver la photo de classe. Qu’est-ce qu’on était beaux quand même ! Je suis le troisième assis en partant de la gauche. Croyez-moi, je ne suis pas un imbécile, j’ai même de l’instruction !

 


Effet papillon. (Yvanne)

 


Au jardin un papillon volage
Jouait de ci de là le joli cœur.
Prêt à présenter ses hommages
A une demoiselle, avec ardeur.

Cet insecte en mal d'amour
Voletait de feuille en fleur
Étalant ses ailes de velours
Aux chatoyantes couleurs.

Attiré à la tombée du jour
Par une lumière clignotante
Il se posa tout près d'un gour
Aux hautes herbes luxuriantes.

Que veux tu toi le lépidoptère
Ne t'approche pas. Sois certain
Le cas échéant foi de coléoptère
Que je ferai de toi un vrai festin.

Oh oh tu dardes ta luciférine
En même temps que ton venin
Je n'ai pas peur de ta médecine
Et ne passerai pas mon chemin.

Je voudrais te dire sale bestiole
Qui sans gêne chez moi a chu
Tu t'adresses ici à une luciole
J'aimerais que ce soit entendu.

Luciole ? Ce beau mot te flatte
En vérité tu n'es qu'un petit ver
Luisant. Crois tu que tu m'épates
A me regarder ainsi de travers ?

Allons faisons donc un pacte
Tu regagnes vite tes pénates
Et je saurai oublier cet entracte
Va ailleurs folâtrer, acrobate !

Mais je ne baille pas à la lune.
Je suis juste un pauvre papillon
Qui cherche par hasard fortune
À une belle prêter mon aiguillon.



Lépidoptère (petitmoulin)

 


Petites blagues saisies lors d'un butinage festif de papillons :

Permettez, cher Monsieur,
Ce nœud lépidoptère
vous sied à merveille.

Encore un lépidoptère
sur le pare-brise
de votre voiture !

Minute lépidoptère !
Il n'y a pas urgence.

Cessez de lépidoptérer
d'une idée à une autre !

Entendu dans une manifestation de papillons autonomistes :

Papillons OUI !
Lépidoptères NON !



Drôles de vies ! (Kate)

 

Le soleil se leva

Piégeant la lune

Dominant les astres

Papillon déploya ses ailes

Terminant la nuit de la chrysalide

Drôles de vies !

 

 
 

R comme Ramène ta fraise! (Adrienne)

 

Bien sûr, commença le professeur, on pourrait dire 'signal de détresse' mais avouez qu'aposématisme, c'est franchement mieux!

Et quand vous situez le bombyx dans l'analyse cladistique, n'oubliez pas en passant de préciser que chitineux se prononce [k].
C'est toujours un rappel utile.

Vraiment, le monde des diptères est un terrain de jeu merveilleux!

Voyez ces hormones danaidones!
Ces processus endothermiques et exothermiques!
Admirez ce flambé, ces frénates, ces glossates!

Puis placez judicieusement quelques autres vocables, holométabole, hémolymphe, imago, jugate: le choix ne manque pas!
Et n'oubliez pas les kalligrammatides!

Le professeur, rouge et en sueur, venait de passer à la vitesse supérieure:

- Qui, mais qui? je vous le demande! qui oserait dire 'papillon' quand on a le mot lépidoptère!
Voyez ce monde fascinant du morio, de la nymphose et des ocelles!

Il dansait maintenant sur son estrade en tapant le rythme avec sa latte en métal:

- Phytophage! Plurivoltine! Photorécepteur! Proboscis! Phanère!

Les étudiants commençaient à s'inquiéter pour sa santé.

- Il va continuer encore longtemps, comme ça? s'est-on enquis auprès d'un redoublant.
- Jusqu'à ce qu'il soit arrivé à yponomeutoïde et zygène, fit-il, laconique.

Et en effet, c'est juste après ça que trois ambulanciers sont venus l'emmener.

***

Tous les mots marqués d'une initiale en gras viennent d'ici

 

L' ANGE LÉPIDOPTÈRE (Marie Sylvie)

 



Sur le bourgeon de mes vies, posé délicatement, 
Un ange lépidoptère, gardien bienveillant. 
Ses ailes déployées, un écho de douceur,
Veille sur moi, protège mon cœur. 

Chaque soir, lorsque la nuit m'enveloppe, 
Je m'abandonne à un sommeil, une douce élope. 
Et à chaque réveil, tel un miracle matinal, 
Je sors de ma chrysalide, renouvelée, vitale. 

Dans ce cycle de repos et de renouveau, 
Mon corps guérit, se régénère dans l'ombre.
L'ange lépidoptère, fidèle sentinelle, 
M'accompagne, éclaire mes jours, mes ailes. 

Chaque battement d'aile, une promesse subtile 
De guérison, de force, d'un destin fragile. 
Le bourgeon éclot, une vie transformée, 
Chaque matin, une renaissance innée. 
 

Minute papillon ! (Walrus)

  

Ça, c'est bien moi, faut toujours que je fasse le malin et ça finit immanquablement par me retomber dessus !

Au lieu de lépidoptère, j'aurais pu dire papillon.

Non !   et pour deux bonnes raisons :

  1. d'abord, le mot papillon ne débute pas par un L
  2. ensuite, le papillon n'est que l'imago d'un membre d'une espèce de lépidoptères

En écrivant "espèce", là je me suis demandé si c'était bien le terme approprié pour  désigner un groupe spécifique dans le classement des êtres vivants. J'ai donc décidé de me référer à la science du classement : la taxinomie.

Taxinomie ou... taxonomie ?

J'ai consulté les manuels de référence (autrement dit "dicos"), sur le net, évidemment. Et mal m'en a pris, j'aurais dû m'en douter : les dictionnaires, c'est pas clair, ça suppute, ça discute, Madame la rousse sème à tout vent les graines de l'incertitude.

Y en a qui disent, comme les Québécois, que la forme française est taxinomie et que taxonomie est dérivée de l'anglais taxonomy (on connait la passion des Québécois pour la langue anglaise). La plupart des autres penchent pour dire que les deux sont admis avec des préférences variables pour l'une des deux formes sans faire de distinction précise entre les deux (sauf un qui réserve taxonomie au monde végétal).

J'ai même dégoté un truc spécial chez Wikisaitout où l'on mentionne à la fois taxinomique et taxonomie: 

Un taxon est une entité conceptuelle qui regroupe tous les organismes vivants possédant en commun certains caractères taxinomiques ou diagnostiques bien définis. Le terme dérive du terme taxonomie par troncation, et non directement du grec τάξις / táxis, « placement », « mise en ordre ».

 Ah ! Ça m'a rappelé le temps béni où je tentais (souvent en vain) d'appliquer les règles de la nomenclature chimique de l'IUPAC (International Union for Pure and Applied Chemistry). Mais revenons au vivant, même si celui-ci est bourré de chimie.

Je suis donc retourné à mes lépidoptères pour essayer de les dénicher au sein  de la taxi ou taxo... nomie des êtres vivants et là, j'en suis resté comme deux ronds de flan : j'ai découvert que des tax-machin-mies du vivant y en avait deux, comme les testaments (vous savez : l'ancien et le nouveau-ohohoho, y a qu'un cheveu sur la tête à Mathieu). Ouais ! Deux taxionomies : l'ancienne (la classique) et la nouvelle (la cladistique) tout ça pour une sombre histoire de gènes ce qui démontre à suffisance qu'où il y a du gène il n'y a pas de plaisir. J'ai donc inséré un papillon (virtuel) au point actuel de mes recherches. J'y reviendrai peut-être une autre fois grâce à l'un ou l'autre mot tordu dont ce site a le secret, mais pour l'instant, je dois vous quitter, y a le chien qui est une chienne qui brait pour que je la suive dans sa promenade méridionale. 

Quoi ?

C'est pas "du midi" méridional ? Les dicos seraient des pièges à con ?


samedi 14 décembre 2024

Défi #851

   

Allez, un qui ne vole pas trop bas
(quoique...)

 

Lépidoptère

 


 

Auraient-ils déduit que les calories mènent aux kilos ?

 

 


 

Lecrilibriste ; Marie Sylvie ; Walrus ; Kate ; Adrienne ;

La Chanson hypocalorique (Joe Krapov)

 

 

Alphonse Allais a écrit : "Faut du Baudelaire, c'est entendu, mais pas trop n'en faut !".

Les calories et surtout les kilocalories, c'est pareil. C'est déjà ce que constataient, en 1978, Claude Lemesle et Alice Dona dont je suis très content de reprendre, pour vous, avant les repas de fêtes qui se profilent,  "La chanson hypocalorique".




Kilocalorie (petitmoulin)

  


Sa nuit sur le dos
elle traîne sa galère
dans son sac
avec la faim
avec la peur
avec le vertige et le chaos
De ses lèvres sèches
s'échappe le silence
de ses cris étouffés
Ses yeux noirs
jettent la blessure
à la face du monde
qui ne la voit pas
À la lettre K
de son dictionnaire
ses vieux rêves
ont piétiné le mot
Kilocalorie

Sa nuit sur le dos
elle pleure
elle chante
elle sourit aux oiseaux.

 

Tyrannie de la minceur. (Yvanne)

   

 Il y a quelques années, l'une de mes associations avait mis en place un concours de nouvelles au sein d'un établissement scolaire du département pour les classes de seconde, première et terminale. Membre du jury j'ai, selon l'ordre établi, lu tous les récits - une cinquantaine environ - et fait un choix pour ne conserver, selon mes appréciations et ma sensibilité, que les 10 meilleurs (pour moi).

Après délibération du jury, nous avons décidé de récompenser 5 nouvelles. Parmi celles ci figurait un texte sur la grossophobie. Lors de notre réunion la question s'est posée de savoir si vraiment nous allions retenir cet écrit tellement il avait impressionné, interrogé et aussi ému les quelques adultes que nous étions. Nous avons résolu, en définitive, de garder ce témoignage - car c'en était un - un peu inquiets quand même ne sachant pas de ce qui allait se passer au moment de l'attribution du prix. Il faut préciser que les lauréats devaient lire leur texte devant toute l'assemblée composée d' élèves, de professeurs et de parents d'élèves. L'auteure, une jeune fille, allait elle lire sa nouvelle   ? Le pourrait elle   ?

L'heure est toujours plus à l'apologie de la minceur et les réseaux sociaux tels Tiktok ou Instagram, fréquentés par beaucoup de jeunes n'arrangent pas les choses aujourd'hui. Cela entraîne chez les jeunes filles notamment, un besoin irrépressible de se conformer aux exigences parfois néfastes de la mode, bien souvent au détriment de leur santé. Il leur faut surveiller sans cesse les kilocalories consommées pour rester sveltes, voire même maigres. On imagine le regard de la plupart de ces ados sur une camarade trop ronde à leur gré. A se demander si elles ne font pas payer à celle, qui à leurs yeux, se laisse aller à trop manger - en éludant le fait que d'autres facteurs peuvent être responsables de surpoids - alors qu'elles en bavent pour rester fidèles aux diktats en vogue. Hélas, les mots accompagnent les coups d'œil réprobateurs et ils font mal.

C'est bien ce qu'exprimait cette jeune fille dont la nouvelle m'avait impressionnée. Elle racontait avec beaucoup de pudeur et surtout sans la moindre animosité, sans haine aucune ce qu'elle vivait tous les jours parce qu'elle avait quelques kilos en trop. La lycéenne a lu son texte très simplement, de façon détachée, sans se troubler et sans laisser paraître des sentiments hostiles. A l'issue de la lecture, il y a d'abord eu un grand silence dans la salle. Puis des applaudissements nourris ont suivi.

Nous avons tous été surpris par la maîtrise de soi de cette adolescente. Surtout – à notre grand soulagement – nous avons pu constater qu'elle avait l'air plutôt bien dans sa peau. Elle avait dépassé avec beaucoup d'intelligence le stade du qu'en dira-t-on. D'ailleurs, selon ses profs, elle était une excellente élève sans aucun problème.

Pour moi, et sûrement pour d'autres, elle avait mis le doigt sur le fait que nous souffrons d'être sous le joug de la mode dans bien des domaines et notamment celui de l'apparence, ce qui mène, là encore à une forme de discrimination quand vous n'êtes pas dans la norme. Quand cessera-t-on d'infliger, surtout aux filles et aux femmes, une conduite à tenir pour que leur corps ressemble à ce que veulent et la société et les magnats de la mode   ?  «  Un esprit sain dans un corps sain  » n'est ce pas là l'essentiel  ? 

 

K comme kilocalorie (Adrienne)








Bientôt Noël et ses cadeaux, alors sortez!

Ne restez pas là à attendre l'inspiration!

Allez, on vous aide: oubliez les chocolats et les cravates: qui porte encore un costume? qui ne compte pas ses kilocalories?

Frappez un grand coup qui bluffera tout le monde!

Offrez le masque de survie!
Il y a le modèle avec des trous pour les amateurs de glace framboises-myrtilles.
Il y a le modèle cyclope, pour ceux qui ont un strabisme.
Il y a le 'taupe' modèle, avec les gants assortis.

Et si vous voulez vraiment vous démarquer, offrez le nid de cigognes à poser sur la cheminée!

- Moi je crois que je vais rester bien à l'abri dans ma boule à neige, se dit la Fée Dragée.

- Moi je crois que c'est le moment de faire un bel autodafé, dit dans un coin le type qui fumait déjà d'impatience.

***

Merci à Joe Krapov pour sa consigne et à Walrus pour sa présence infatigable.

Du mambo au kilo (Kate)

   

- Kil...
- De 62 à 87.
- Kilos ?
- Années.
- Quoi ?
- La vague du mambo, Kate !
- Mais c'est des années 30...
- Oui, comme le livre d'Hemingway, "Les neiges du Kilimandjaro".
- Quel rapport ?
- L'Afrique !
- Mais le mambo est cubain.
- D'origine haïtienne, donc africaine !
- Et quel rapport avec les kilocalories ?
- La danse ! Regarde :
1962 : West Side Story


1987 : Dirty Dancing


- Si tu veux... Et le déclic ?
- Pour danser le mambo ?
- Oui.
- Je l'ai eu en 1978 en écoutant un nouveau chanteur français...
- Ah ! La "nouvelle chanson française", comme on l'appelait à l'époque ?
- "Papa mambo" !


- Et on en remet une couche en 1982 avec Gotainer !



- Plus rigolo !
- Plus rétro aussi, les décalcomanies...
- Et souvent réussie une chanson dont l'inspiration est littéraire !
- Et géographique ! Bon, je retourne à mon tour du monde à la voile. Qu'ils...
- Arrivent tous à destination !

Ont créé un truc explosif... ou pas

      Walrus ; TOKYO ;