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samedi 22 mars 2025

Se sont frottés à la mafia japonaise

 

 


 

 

Walrus ; Marie Sylvie ; Kate ; Cavalier ; 

Joe Krapov ; Yvanne ;

Du sang et des fleurs (Yvanne)

   


Je ne connais pas le Japon à part peut être à travers quelques lectures. Bien sûr je citerai d'abord la dame au chapeau Amélie Nothomb avec son admirable (pour moi) « Stupeur et tremblements » et d'autres romans comme le non moins admirable : (Ni d'Eve ni d'Adam) où elle évoque avec humour ses années d'enfance puis ses amours dans son pays d'adoption. D'autres auteurs m'ont emmenée peu ou prou vers « l'Empire du soleil levant » comme Aki Shimazaki, Haruki Murakami (Kafka sur le rivage) Julie Otsuka avec ce livre que j'ai beaucoup aimé : « Certaines n'avaient jamais vu la mer » et ce tout petit livre que j'adore et que je garde de Hiraide Takashi « Le chat qui venait du ciel ». Puis il y a les haikus de Sôseki notamment. Voilà à quoi se résume ma culture japonaise !

Je ne manquerai pas d'évoquer les images d'Epinal  - justement – à travers les estampes japonaises, les cerisiers en fleurs, le mont Fuji, la cérémonie du thé avec les très belles geishas à la chevelure opulente noire-corbeau, les samouraïs etc...Je n'oublierai pas les sumos, personnages fascinants pour mon pays le grand Jacques. Il se rendait souvent au Japon à titre privé et rencontrait ces hommes qui le nommaient « Shiraku »

Les sumos m'amènent tout naturellement à évoquer les yakuzas puisque ces sportifs d'un genre spécial tremperaient plus ou moins dans le crime organisé des yakuzas, la pègre japonaise. Ces derniers se reconnaissent à la première phalange de leur petit doigt coupée, voire davantage selon des pratiques bien définies ainsi qu'à leurs multiples tatouages. Mais tout mafieux qu'ils sont leurs institutions relèvent pour eux du sacré. Ils obéissent à des rituels, à leur chef et font preuve de loyauté entre eux. C'est du moins ce que l'on en sait. Et surtout un code d'honneur les régit. Je tiens à préciser que de nos jours, l'honneur est le dernier souci des malfrats qui nous tuent à l'arme blanche sans vergogne. Mais nous voilà ici dans le domaine de l'éternelle polémique sur la moralité et la justice et la moralité DE la justice. Laissons cela.

Je vous parlerai plus volontiers de ce que je connais un peu mieux sur la culture japonaise et qui est autrement plus agréable : l'art du bouquet, l'ikebana ou « la voie des fleurs » Il se trouve que je fréquente depuis plusieurs années un atelier d'art floral et justement cette semaine c'est à cela que nous allons travailler. C'est merveilleux de créer avec presque rien de la beauté, de l'élégance. Même si nous ne respectons pas à la lettre la philosophie japonaise, mettre en valeur les branchages, les tiges autant que les fleurs nous anime. En disposant mon bouquet avec le plus d'harmonie possible sur mon kensan j'ai un peu l'impression de faire de la sculpture végétale et je trouve cela passionnant.

L'ikebana de ce jour à l'atelier floral :

 



Yakuza un vieux coup de fatigue ! (Joe Krapov)

 

 ​

1

Il y a plein de judokas

Qui s’affrontent sur le tatami.

 

Il y a plein de jolies geishas

Avec des kimonos de soie.

 

Elles pratiquent l’ikebana,

Taillent et retaillent le bonsaï.

 

Refrain 1

Et puis arrive le samouraï,

Serviteur du pire de l’Empire,

Briseur de révoltes,

Pilleur de récoltes,

Heikegani honni que l’on rejette à l’eau !

 

 


2

Il y a plein de lolitas

Qui s’trémoussent au karaoké.

 

Il y a une palanquée d’ados

Qui se retrouvent au dojo

Pour pratiquer l’aïkido,

Le judo, le jiu-jitsu

Et donnent du sashimi à leur tamagotchi.

 

Avoir des tas de yens rend zen,

On n’a plus à s’faire de sushis

Mais on voit très peu de Rennais

Suivre l’indice Nikkei sur leur laptop aux Lices.

 


 

Refrain 2

Et puis arrive le yakuza,

Criant « Banzaï ! »,

Qui défouraille,

Qui tire dans le tas

Comme s’il était un samouraï

Des temps modernes

Chargé d’occire les mangakas

Aux dessins de camions si ternes.



 

Moi aussi, Pépé le moka,

Je préfère Taka Takata

Mais je n’en fais pas tout un plat !

On ne discute pas goûts et couleurs,

On n’assassine pas les bobines !

Je ne transforme pas Mishima

En yokitori cuit vapeur

Ni Akira Kurosawa

En miso à l ‘hémoglobine !

 

3

Lorsque les sakura sont blancs

On joue au go ou au shogi,

On sudokute,

On Paramounte au mont Fuji

Les yeux tout scintillants d’étoiles

D’avoir aimé Miyazaki !



 

Il y a des sumos gavés de tofu,

Des tortues Ninja qui prennent le maki,

Des karatékas qui ne cassent pas des briques

De bons acteurs de kabuki

Et des actrices qui disent « No » ;

Le haïku, jugé trop long,

Est remplacé par l’émoji !

 

Refrain 3

Et puis arrive le tsunami !

Hokusai n’est plus notre ami !

Mac Mahon vous l’avait prédit :

« Kendo ! Kendo ! »

Et Marguerite l’avait écrit :

« Faites barrage au Pacifique ! 

Il fond comme un vautour,

Causant dégâts catastrophiques,

Pires qu’Hiroshima, mon amour ! ».


 

4

Il y a des vieux bonzes qui prient,

Les yeux sur la porte shinto

Où pendent les kakemonos

Sur lesquels des fans ont écrit

« Que soit honnie Yoko Ono ! »




 Il y a des tas de gamins qui plient

Des papiers de couleurs jolies

Pour fabriquer des animaux

Et faire un zoo d’origamis.

 

Refrain 4

Et puis voilà Fukushima qui se ramen

Et plonge le pays dans la peine,

Le nucléaire qui nous rend verts 

En rejetant l’eau chaude à la mer !

 

Mais pourquoi donc autant de haine

Au pays du soleil levant ?

Franchement !

Yamamoto Kakapoté ?

Yamonoto Kadératé ?

Hirohito Katrépassé ?

Fujimori Kékondamné ?

Le Pérou n’est plus c’qu’il était ?

 

Tout cela ne donne qu’une envie :

Si tu veux demeurer en vie,

Si tu ne peux plus saké les cons,

Redeviens Hikikomori 

Et fais comme le cousin Gaston !

 

Allonge-toi sur ton futon,

Relis tes vieux Hara-Kiri

Et souris si, à l’occasion,

Tu parviens à kamikazer

Dans ton Défi du samedi

Tous les mots du logorallye !

 

Yakusa yapluka yakafocon (Cavalier)

   


"Femme des années 80, mais femme jusqu'au bout des seins... (Histoire vraie)"

Haïku :
Geisha, petit chat
Deux papillons dans tes yeux
S’envolent vers moi ... 

Quand, dans quelques années, le premier de mes petits enfants rentrera à la fac, je me souviendrais - avec des regrets nostalgiques frissonants dans les yeux, dans les oreilles et même sous le palais - de cet ancien et si lointain voyage au Japon que je fis à l’occasion de l’écriture de mon mémoire de fin de licence.*

  Chercher la femme ...  À Kobe, au japon où je viens d’arriver, j’ai commencé à étudier les yakusas par l’intermédiaire d’une des grande famille de la pègre locale, l’une de celles qui contrôlent de nombreux restaurants. En général, ici, en 1981, les femmes ne sont pas intégrées à la mafia. Elles œuvrent complètement dans l’ombre. C’est donc par cette petite porte sombre que je compte entrer discrètement dans l’organisation Yamaguchi-gumi pour l’étudier. J’aurais pu essayer de l’infiltrer discrètement, mais je me suis vite rendu compte que ici au Japon j’étais blanc. De plus mon japonais s’est vite lui aussi avéré trop basique. Mon anglais trop shakespearien. J’ai donc décidé de mener mon enquète tout simplement déguisé en touriste.

Hier j’ai jeté mon dévolu sur la jolie Yuki, la fille de Fumiko Taoka, la femme d’un célèbre grand parain récemment décédé. Naturellement. Elle travaille comme geisha au grand restaurant Yakiniku Okatora Sannomiya.

  Hier là-bas, on a discuté longuement. Les yeux dans les yeux. Je crois qu’entre nous le courant est passé comme sous la caresse soyeuse d’une torpille électrique marine. Aujourd’hui je lui livre mon dernier haïku, écrit rien que pour elle. Elle lit. Je sirote mon saké ... Elle lit ... Elle sourit. Ce matin tôt, à l’hôtel luxueux Hokura, bien campé face au front de mer sur mon  minitel j’ai utilisé l’IA pour traduire mon haïku et mon poème en japonais. Traduire n’est pas le mot juste, non, c’est mieux que cela. L’IA est entrainée jusqu’à ses couches neuronales cachées les plus profondes, par mille rétropropagations magiques des poids jolis, entrainée des milliards et des milliards de fois, et encore, dans toutes les langues, elle les posséde en parallèle. Telle un apôtre envoyé, sur les lignes télephoniques, polyglote de la pencôtes, habité par les langues de feu apostoliques. Envoyées. Donc j’ai demandé en traduction un japonais, simple, bien envoyé direct et poétique. Mais ça ramait. Grave. Dru. Trop. J’ai cru que mon minitel-famicom chauffait un peu. Mais pourtant j’ai bien récupéré mon listing à la réception de l’hôtel. Parfois il y a un peu de fumée sans feu ! Ouf ...

  Je lui lis mon poème, amoureusement dans mon plus beau japonais. Lyrique. Je suis rapidement entouré par ses trois frères, patibulaires mais presque, armoires à glace yakusa, grand format, tatoués comme des consignes vivantes d’oncle walrus. Ha les beaufs ! Je me remémore rapidement mes vieilles prises de judo enfantines... Tatami, Tai Otoshi et Ippon Seio Nage ... Action !

  Je me réveille à l’hôpital Minatojima Minamimachi. Quand je serai rétabli, je prendrai le prochain avion. J’ai un plan B pour mon mémoire de licence : La modification de la flore et de la faune du Périgord, suite à l’immigration en 1925 de plusieurs familles bretonnes dans le pays. Ce sera moins poétique, mais bon ...

_____________________
* Licence poétique, il va s’en soi
......
....
..
.
______
芸者、
小猫 目の中の二つの蝶
私に向かい飛ぶ

Haiku romaji :
Geisha, koneko
Me no naka no futatsu no chou
Watashi ni mukai tobu

Geisha, thou kitten fair
Within thine eyes two butterflies dost dare
Flit toward me there ....

.
.

C'est un pseudo, ça ! (Kate)

   

- Sakura.
- Quoi ?
- Sa-kou-ra.
- Ah ? C'est quoi ?
- Un Japonais.
Je peux l'inviter ?
- Au chalet ?
Tiens les clés.
- Merci.
- Il est beau ?
- Oui.
Je ne l'ai vu qu'en photo.
- Ah ! Il a un beau sourire ?
- Je ne saurais dire...
- Et ses yeux ?
- Je ne l'ai vu que de dos.
- Et tu ne connais que son pseudo ?
Tu veux que je reste avec Roger ?
- Non, on va se rencontrer...
en secret.
- J'aurais dû m'en douter...
- Il me l'a fait jurer.
- N'hésite pas à nous appeler.
Montre-moi...
Ah ! Je vois !
Les fleurs de cerisiers...

Sakura !
Mais le serpent tout entier
et le masque noir...
Il est tatoueur ?
- Yakuza.
- Connais pas !
Mais, chère Élise,
ta passion pour Venise ?
- Terminé le Rialto,
maintenant c'est Tokyo !
- Adieu Giuseppe ?
- Maintenant c'est André !
- André Sakura ?
C'est un pseudo, ça !

 


DU TATOUAGE AMATEUR AU RÊVE VÉTÉRINAIRE : UNE HISTOIRE PLEINE D'AIGUILLE ET D'IRONIE (Marie Sylvie)

 

  




Un jour, dans une petite ville paisible, une adolescente pleine de talent artistique et dotée d'une grande imagination, décide de jouer les tatoueuses improvisées. Armée de son briquet, de son aiguille à coudre noircie, et de son courage, ou peut-être de son imprudence,  elle commence à tatouer de magnifiques initiales représentant les éléments sur son propre avant-bras. Elle se dit qu'avec son art, elle pourrait même se faire un peu d'argent de poche. 

Un soir, alors qu'elle s'entraîne sur un ami qui voulait un petit tatouage discret d'un poisson, une rumeur se répand :

                    ATTENTION ⚠️
UN NOUVEAU GANG A ÉMERGÉ EN VILLE !

On parle d'un  "clan redoutable"  tatouant ses membres avec des symboles mystérieux. Cette rumeur devient si folle que certains commencent à chuchoter que cette jeune tatoueuse est en réalité la cheffe d'un tout nouveau groupe Yakuza clandestin. 
La situation devient incontrôlable lorsqu'un vétérinaire en ville, surpris par le talent de la jeune fille, lui demande si elle peut l'aider à tatouer les animaux. 
Par peur, les habitants s'imaginent déjà des chiens et des chats recrutés dans ce soi-disant gang, portant des tatouages intimidants comme des griffes croisées ou des dragons miniatures. 

Pris de panique, un voisin décide d'alerter la mairie :
-" Ils tatouent même les poissons rouges ! Je les ai vu ! C'est un gang d'aquarium maintenant !"

Finalement, lorsque la jeune artiste explique aux autorités locales qu'elle fait tout cela simplement pour s'amuser, gagner un peu d'argent pour financer ses études vétérinaires, et surtout sans la moindre intention criminelle, un inspecteur la regarde, perplexe, et lui dit :
-" Vous savez, jeune fille,  vous avez tout pour être un chef de gang mais vous avez choisi  ... les stages en clinique vétérinaire  ? ... Ironique, non ?"

Et pour couronner le tout, lorsque le stage arrive, elle se retrouve à retirer ses propres tatouages :
-" Pour être vétérinaire, il faut bien savoir manier l'aiguille ... mais pas forcément sur son propre bras !"


MORALITÉ :
Parfois nos passions nous mènent dans des situations improbables mais c'est souvent là que réside le charme de la vie. 


 

En un passé lointain (Walrus)

   

Vous connaissez mon admiration pour le petit Marcel et son grand œuvre, n'est-ce pas ? (sinon, attention, je vous explique !)


Au temps béni où c'était cette chère MAP qui se chargeait de trouver le sujet de la semaine (#286), elle avait proposé l'image d'un livre où l'on voyait une demoiselle errant dans une forêt d'arbres en papier.


Image qui m'avait évoqué les aventures d'Albertine, la recluse.

Comment ? Vous ne voyez pas qui c'est ? Vous n'auriez pas lu plus loin que l'épisode de la madeleine vous non plus ?!

Pas grave, sachez simplement que cette demoiselle meurt d'un accident de cheval. 

J'avais inventé un épisode où son aventure ne finissait pas aussi tragiquement et où intervenait un yakuza !

Si si (non pas Sissi, ça c'est une autre histoire de fille à cheval), vous en aurez la preuve en suivant ce lien.

Désolé pour ceux qui l'ont déjà lu, mais j'ai comme une slaptitude aujourd'hui... 

Oui, je sais, j'aurais pu vous pondre ne serait-ce qu'un petit acrostiche sur  ce yakuza.
Mais c'est facile de dire "yaka", vous avez vu les lettres ?

 

Défi #894

   Vous nous ferez ça en un éclair !     Tonnerre