Walrus ; Marie Sylvie ; Kate ; Lecrilibriste ;
Il y a un mec (ou une mecque, je ne suis pas sexiste) à la rédaction de l'hebd(r)omadaire auquel je suis abonné qui a dégotté l'adresse où je stocke les sujets en attente de ce blog. Voilà à quoi ça mène d'enregistrer des données sur le cloud, ça fait le bonheur des pirates !
Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est la couverture de la dernière parution du bidule :
Et voilà !
Je ne peux pas vous dire de quoi il retourne exactement : dans cet hebdo, je ne fais que les mots fléchés.
Mais force m'est de constater que ce que je craignais est la triste réalité : dans l'esprit de beaucoup de nos contemporains, l'obsession est forcément sexuelle, y a qu'à lire Titeuf ou les rapports Kinsey (oui, ça date, mais je suis très très vieux).
Personnellement, je me contenterai de vous signaler un de mes Troubles Obsessionnels Compulsifs : j'ai horreur d'être en retard, si bien que je prends de la marge et que j'arrive toujours en avance, et souvent très en avance, trop en avance même (à un point tel que parfois j'en viens à explorer le voisinage pour ne pas débarquer trop tôt).
Manque de rigueur me direz-vous, mais s'il n'avait pas de conséquences gênantes, ce ne serait pas un TOC.
Du coup (j'adore placer ce jalon des temps modernes), ça vous met à vous aussi la puce à l'oreille et, bien sûr, vous n'en croyez pas un mot (d'autant que j'ai écrit "un de mes TOCs") et vous me suspectez de vous cacher un (ou plusieurs, soyons généreux) trucs inavouables...
Vous l'aurez voulu, j'avoue ! (et cette obsession n'est donc plus inavouable) :
Les femmes m'obsèdent!
Rassurez-vous immédiatement : à quatre-vingt-trois ans, prostectomisé et bourré de bêta-bloquants, je suis absolument inoffensif sur l'ébauche de plan (Q) qui pourrait poindre dans votre esprit.
En fait, les femmes m'obsèdent parce que je les admire et par voie de conséquence les aime!
Je les admire parce que, pour en avoir fréquenté (en tout bien tout honneur, votre Honneur) d'assez nombreuses, je les trouve supérieures en tout aux mecs, ouais, sauf côté muscles... (bien que j'en connaisse qui vous décolleraient les poumons en vous filant une tape amicale dans le dos), raison pour laquelle, par exemple, aux élections, je n'ai jamais voté que pour des femmes.
Dans mes labos je susurrais à l'oreille de celles qui militaient pour la fameuse "égalité des sexes" : Je ne comprends pas : vous nous êtes supérieures en tout, pourquoi donc vouloir moins que ce que vous avez ?
C'est au point que j'aurais peut-être bien rêvé d'en être une... mais quand je vois comme on les traite, ça refroidit un brin mon ardeur transgenre.
Oui, les femmes m'obsèdent, et plus j'en rencontre et plus mon opinion se confirme, c'est un véritable bonheur ! D'ailleurs, depuis le décès de René, mes seuls amis sont... des amies !
En fait, je chanterais bien avec Julien Clerc (sauf que malgré mon âge, je n'ai pas la voix qui chevrote) :
Bien sûr, vous me soupçonnez de vous raconter des sacs.
Je vais donc faire appel à un témoin impartial : un jour, mon épouse m'a offert un petit F en or suspendu à une chaînette en me disant : "Voilà, c'est l'initiale de mon prénom et du nom de ce que tu aimes le plus au monde : les Femmes !"
Convaincu(e)s ?
Bien sûr vous pouvez continuer à douter malgré tout : toute règle a ses exceptions, n'est-ce pas...
Osbession? Obsession?
L’I2 bestiau s’en prit d’abord aux O20 du père Mathur1 qui PC tranquillement à proximIT. Il tomba sur l’R1 de deux brebis, les flamba et les boulotta.
L’éleveur de moutons RST d’abord ÉBT, doutant soudainement de son AQIT visuelle – de fait, il n’en croyait pas ses IE ! - puis il s’est un peu NRV et a l’HÉ au monstre :
- Eh dis donc, s’AK20 ! Tu es encore QIT ou quoi ? J’ai idée que tu n’as r'I1 dans la TIR ! Te souviens-tu seulement que j’ai VQ plus de 80 fois déjà cette situation ? Je C désormais comment me débarrAC de toi et de ton manège 1C100 ! Il suffit que j’aille me plaindre à sa MajST le roi, que je lui dise que j’en ai gros et ensuite tu vas CC de vivre, DKΠT par une Sp’S d’AB sans ÉQIÉ monté sur un équiD blanc et arborant un ÉQ à croix rouge sur fond blanc. Si JV et que je réclame cela, je serai OBI et tu seras occis. S bien cela que tu veux ? Ne peux-tu pas plutôt fiche la P à mes bêtes, t’en retourner d’où tu viens et laisser tout comme CT avant ?
La bête ne répondit rien. Elle ne leva même pas le nez de son ÉQL, trop OQP à son repas, MHA un autre bout de sa côtelette d’agneau.
O100 les épaules devant ce silence Mathurin alla Dtacher son âne, l’enfourcha et, K1 KA, se mit à trotter en direction du palais, tranquille comme É1000.
***
Le roi était un homme AG, DKV, qui AV derrière lui DVQ difficiles : armée dissolue, assemblée dissoute, gouvernements FMR.
***
La suite lui prouva que oui. Il ne put HV. On entendit un grand vacarme, des cliquetis DP et des bruits de ferraille dignes d’un roman 2KPDP puis on vit MRG dans la cour du palais tout ce qu’on pouvait compter de femmes OPI ayant troqué le N1 pour le casque et remplacé les rouets et quenouilles par DH et des lances.
La bien-MRN LN, devenue l’HF de guerre de cette armée en jupons, MI alors ces propos renvR100 :
- Le droit d’NS de nos pères et maris HU avec le plat de lentilles, les EKC d’Hamlet et la déconfiture d’RL de leur inconséquence. Depuis ces idiots sans IJN pataugent dans leur KK et le ménage intellectuel est le KD de leurs soucis. Tout est PT depuis que s’LH se sont ABC jusqu’à recourir aux Z de l’étranger pour éliminer une bête dont nous sommes sûres de venir à bout par nos efforts unis. Nous allons faire du HI de cette IN, nous allons mener au JB le patriarcat et ces religions AIsables du DO gratias, toutes pleines d’attendus plus ou moins NE envers les femmes ! Nous n’allons pas BC le pavillon devant l’FS-Matthieu, les FIJI de Léon 6 à Π7 ou la croix Vitafor ! Allons mettre fin au KO en I100 bien O le drapeau de la bravitude féminine cher à notre DS Cgol’N ! IS we can !
***
Les illustrations de ce billet ont été très aimablement prêtées par Dame Adrienne que l'on remercie ici.
Madame Jolibois a déjà
connu pareil contexte. Ce n'est pas simple mais elle sait comment
procéder pour canaliser Madame Vieillefosse en douceur. Tout
d'abord, faire preuve de tact pour arriver à ses fins.
Elle comprend qu'elle
ne pourra pas grand chose sur son narcissisme – tout le monde a ses
défauts – mais là n'est pas son but.
Il faut avant tout que
cette personne « m'as-tu-vu » cesse de semer le trouble
dans sa maison. Pour cela ne pas la braquer surtout. La directrice a
un atout : en toute situation elle reste imperturbable, ce qui
fait sa force. Ne pas en faire une obsession non plus. A voir au jour
le jour.
Discrètement elle observe la nouvelle pensionnaire. Cette dernière a déjà réussi à exaspérer certains de ses condisciples. Au restaurant, elle s'installe et il ne fait pas bon lui faire remarquer que cette place est déjà occupée habituellement par quelqu'un d'autre plus ancien qu'elle. Elle ne bouge pas et fait mine de ne pas comprendre. Si le personnel a le malheur d'intervenir, elle pique une colère et rageusement va se barricader dans sa chambre en jurant ses grands dieux qu'on allait voir ce qu'on allait voir. « Mon beau-fils, le sous-préfet...etc...etc... »
Pour ce qui est de sa chambre, elle a demandé à changer toute la disposition des meubles, à remplacer le lit, celui en place étant défraîchi. Elle n'a pas voulu de la couette pourtant flambant neuve parce que « vous n'y pensez pas ! Non mais. Celle ci a certainement couvert un mort...Je veux la déballer moi-même. Pour être sûre. » Elle a voulu que le ménage et la désinfection de la pièce soient refaits en sa présence avant son emménagement. Enfin, Madame Vieillefosse est une chieuse que le personnel maudit. Les réclamations pleuvent dans le bureau de la maîtresse de maison. Même l'homme à tout faire, pourtant placide s'y met. Elle a trouvé le moyen de l'enguirlander le jour où il a changé le néon de la salle de bain. Trop fort, trop faible le néon. Comme il n'a pas cédé à ses caprices n'ayant rien de mieux sous la main, elle l'a mis à la porte en le traitant d'incapable et en l'abreuvant de menaces comme à son habitude
Elle participe à toutes les manifestations depuis son arrivée. Ce serait formidable si elle ne trouvait pas le moyen de se mettre en avant systématiquement. Elle critique tout et veut tout changer. Pour ce qui est de son talent en matière de peinture – qu'elle ne manque jamais de souligner - il faut avouer qu'elle possède une sacrée patte. C'est par là que Madame Jolibois veut commencer. Aussi, elle fait débarrasser une petite pièce qui sert de remise pour que Madame Vieillefosse puisse s'y installer pour s'adonner à son art. Elle trouve aussi l'idée de remplacer les numéros de chambre par des plaquettes joliment décorées très judicieuse et fournit le matériel nécessaire. Elle laisse le soin à l'artiste de voir avec les autres pensionnaires ce qu'ils veulent sur leur porte de chambre : fleurs, oiseaux, paysages etc...
Comme par miracle Madame Vieillefosse s'est calmée. Elle est tout sourire et se montre tellement gentille qu'on pourrait presque avoir des doutes. Mais non. Madame Jolibois jubile et se rengorge. Elle savait bien voyons. Jusque là elle a jugulé tous les fauteurs de troubles. Elle respire.
- Madame, il y a une drôle d'odeur dans la chambre de Madame Vieillefosse. Et pas que. Aussi au 15, au 21, au 22 et même au 6 chez Monsieur Vertich. Une odeur acre, épicée, sucrée. Je ne sais pas moi. On dirait...On dirait...
Obsession, obsession
Source de stress qui te terrasse
Stèle de marbre qui t’écrase
Appuie toujours plus fort
Sur l’angoisse diffuse de vivre
TOC ,
TOC, TOC,
TOC, TOC,
TOC
Si tu ne marches pas
Bien au milieu de la bordure du trottoir
Ou aujourd’hui seulement sur la jointure
Tu n’y arriveras pas
Mais tu n’arriveras pas à quoi
Pour cette peccadille
Qui voudrait te dicter sa loi ?
Mais il arriverait …
Je ne sais pas moi
tout , rien, mais certes quelque chose
quelque chose d’inéluctable
qui t’épie au tournant
te guette au bon moment
pour te faire un croche-pied
Te faire dégringoler
ça commence presque au jardin d’enfants
cette angoisse de vivre
Est-ce que tes parents sont bien tes parents
Ou as-tu été adoptée ?
Mais non ! ta maman, c’est bien ta maman
Tu te jettes dans ses bras
Pour la guérison, c’est gagné !
Jusqu’à demain, ou après-demain…
Jusqu’à ce que tu pratiques
La pensée positive !
Et après …
La vie n’a qu’à bien se tenir …
Appelons-le P.
Disons qu'il l'a happée
De A. à P.
Puis qu'elle l'a jeté
Et qu'elle l'a épinglé
Appelons-la A.
Elle le jeta dans ses bras
L'enveloppa dans ses draps
Lui ce mauvais élève
Ce jeune homme dont aujourd'hui la voix s'élève
Pour dire son obsession
Sur fond d'autofiction
Si j'ai récemment lu
"Passion simple" de A.
Qui une période de sa vie ébranla
Oui ça m'a beaucoup plu
Mais cela me sembla
Plutôt "obsession"
Que "passion"
Et plus autobiographie
Qu'autofiction
Enfin la vie
Source d'inspiration...