samedi 12 avril 2025

Louis Bistouille (Joe Krapov)

 


Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais il se trouve que moi aussi j'ai eu vingt ans. C'était il y a... pas mal de temps même si, dans ma tête, c'était juste hier ! C'est à cet âge-là que j'ai quitté ma famille du Pas-de-Calais pour aller vivre à Paris où j'avais un travail dans une grande et belle institution nationale.

Mais le pays de la bistouille, j'y retournais tous les week-ends pour faire de la musique avec mon frère et mes potes d'origine polonaise. Enfin, quand je dis musique, c'est vite dit. Du bruit, plutôt, au grand dam de mon grand-père qui, le samedi après-midi, essayait de faire sa sieste alors que "ça faisait du ramdam dans la cave". Le groupe s'appelait "Les Araignées malades" et méritait bien son nom ! Et pourtant personne ne mettait de genièvre de Loos dans son café ! J'ai essayé ça "pour voir" bien plus tard, une fois, et je n'ai vraiment pas trouvé ça très bon !

J'ai retrouvé dans un dossier jaune la version tapée sur ma vieille machine à écrire Underwood de cette chanson de Chuck Berry, "Johnny B. Goode" que j'avais traduite, trahie ou plutôt adaptée... en ch'ti et intitulée "Louis Bistouille".

Comme disent les joueurs de manille, vous n'allez pas y couper !






P.S. L'illustration du fichier Soundcloud a été récupérée ici où elle illustre une chanson sur la bistouille du poète du Crotoy Ferdinand Poidevin. J'avais également enregistré de mon côté, sur cette autre page, l'image qui sert de support au Défi n° 867 !



3 commentaires:

  1. C'est marrant chez les gens du Nord cette propension à former des groupes folklohydriques qui chantent n'importe quoi avec conviction et entrain !
    Aucun problème pour comprendre le chtimi (en dehors des caractères minuscules de l'Underwood).
    Parfait, cher neveu !

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  2. Une vraie pépite ! Alors là, en plein dans le mille du mot "bistouille"... qu'en fille plutôt du Sud (de la Loire), je n'avais jamais rencontré !

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  3. Déjà j'adore Chuck Berry et il m'arrive souvent de l'écouter (avec mes vieilles cassettes) et oui Joe je danse le rock en maniant mon chiffon de ménage !
    Tiens moi aussi je tapais sur une Underwood ! Un copain aujourd'hui écrivain me donnait ses poèmes et textes à mettre au propre au temps de notre adolescence.
    Pas de problème pour lire le ch'ti. Bien plus facile que l'occitan que je parle un peu, de moins en moins ne trouvant plus personne pour échanger. Les patois occitans changent d'une région à l'autre et même d'un village à l'autre . Pour uniformiser la langue on a fait quelque chose que j'ai du mal à parler et à lire.
    Je pense que les Araignées Malades n'avaient pas à se plaindre de leurs toiles au plafond. Ça leur allait bien. Pas besoin de bistouille ou autre excitant pour s'éclater. ;-)

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Ont récolté le poil à gratter (ou pas)

        TOKYO ; Marie Sylvie ;