Prenez-le au sens qui vous convient
et essayez de ne pas en commettre
Impair
Et entre la 8ème lettre (H) et la 9ème (I)... il y aurait quoi ? Rien ! Pourquoi pas quelque chose ?...
Un monde, un gouffre,
un secret, un souffle,
un silence
un mystère
une absence
une frontière...
i la lettre H n'a pas été choisie pour
"hopital" mais pour "hermétique", alors la lettre I est repoussée d'une
semaine et là ces deux lettres si proches s'entrechoquent ?
Quelques pistes :
- La carte n° VIIII (n° 9), celle de l'Hermite, avec un H (non pas Thierry ou Bernard) mais l'"hermite" qui au fil du temps a perdu sa substance en perdant sa lettre initiale. L'Hermite rappelle le dieu Hermès (qui a donné le mot "hermétique" aux alchimistes), ce dieu grec directement issu du dieu égyptien Thot... Et si l'on regarde leurs représentations on y voit des similitudes.
- Entre la lettre H et la lettre I, laissons-nous emporter par la lecture de l'Iliade d'Homère, l'enlèvement d'Hélène (prénom on ne peut plus grec signifiant "lumière").
Mais lisons "L'Iliade" plutôt que "J'écris l'Illiade" qui m'est tombé des mains très vite (et dont pourtant j'attendais la lecture avec impatience !)
- Tandis que je cherche dans "Alcools" non pas l'oubli ni l'inspiration mais le passage où il cite Hermès Trismégiste, je relis son poème au vers unique,
"Chantre" qui a fait couler beaucoup d'encre...
Mais tiens, voici "Crépuscule" :
(...)
"Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste"
- "Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage" pour terminer avec la lettre H et rendre hommage à Du Bellay qui rend lui-même hommage à Ulysse et à son Odyssée.
Voyage dans le temps, l'espace, la littérature, les constructions mentales, les sentiments humains et en conclusion ce vers de Guillaume Apollinaire au début d"Alcools" qui je détourne : "Non lassée de vivre dans l'antiquité grecque et romaine"... et qui aurait aussi bien pu être le sous-titre de ce texte.
(illustration de la couverture de l"Iliade" :
)
Hier, au jeu télévisé "Septante et Un" (un truc qu'on ne pourrait imaginer en France puisqu'on y dit soixante et onze) où un candidat est opposé à soixante-dix autres qu'il doit éliminer en dix questions, l'infirmière qui défiait les septante autres confond les tendons et les ligaments. L'anatomie humaine lui semble hermétique. C'est clair que quand tu obtiens ton diplôme avec mention "satisfaisant", tu peux pas tout savoir. Je lui pardonne d'autant plus facilement que je suis dans le même cas, sauf que c'est en chimie (de toute façon, en quarante ans de labo, j'ai tout, tout, tout fait, sauf de la chimie).
Petit rappel : les ligaments (comme les croisés que je me suis déchirés il y a bien longtemps au genou gauche en faisant le malin au foot avec mes petites-filles, ce qui m'a valu ma première paire de béquilles) relient des os entre eux, alors que les tendons relient les muscles aux os.
Vous le saviez ? J'en étais certain, mais faut produire du texte comme un vulgaire Marcel, d'autant que j'ai pas de nègre : à notre époque, on ne peut plus dire "nègre".
Comme j'ai pitié de vous, je vous explique pas le concept de nègre, vous pourriez trouver que j'abuse un peu (beaucoup, à la folie).
Donc, face au bocal de cornichons hermétiquement clos dont vous tentez (vainement) de débloquer le couvercle, la force de vos doigts ne vient pas de ces doigts mais leur est transmise par des tendons issus de muscles plus lointains (dans la région du métacarpe).
Vous me direz que ça vous fait une belle jambe (comme les miennes), mais que c'est pas ça qui va vous donner accès aux cornichons. Ce en quoi il me faut bien reconnaître que vous avez parfaitement raison.
Donc, si vos muscles qui transmettent leur force aux doigts via des tendons sont trop faibles, il y a une solution :
Quoi ? Vous ne possédez pas cet instrument indispensable aux amateurs de cornichons aigres-doux ?
Il ne vous reste plus qu'à percer le couvercle avec un instrument pointu quelconque (allez-y quand-même mollo, faudrait pas vous blesser), ça annule la dépression interne et ça facilite l'ouverture. L'ennui, c'est qu'après ça, le bocal ne sera plus tout-à-fait hermétique.
Mais on ne peut pas tout avoir, comme le beurre et l'argent du beurre...
Il n'y aura pas de défi cette semaine.
Bien sûr, j'aurais pu choisir
Hôpital
Mais comme vendredi je passe sur le billard,
je crains d'avoir un petit problème pour la mise en ligne.
Ce n'est que partie remise !
Enfin, j'espère... dans le cas contraire,
ç'aura été un vrai bonheur de vous avoir côtoyé·e·s !
Tout doucement
Au fil de l’eau
Très tendrement
Glisse sur l’eau
L’aventure des sentiments
Délice de tous les instants.
Gondolier tu godilles pour nous.
Sur la gondole des amoureux
Sur la gondole de l’amour heureux
Tout simplement
Loin des soupirs
Près des serments
Et des plaisirs
Se vit l’amour.
Dans ce décor, pour toujours
Gondolier tu godilles pour nous.
Sur la gondole des amoureux
Sur la gondole de l’amour heureux
Très lentement
Le gondolier
Discrètement
Très cavalier
Lorgne les amants
Qui s’embrassent tendrement
Sur la gondole des amoureux
Sur la gondole de l’amour heureux
Gondolier godille pour nous.
Sur la gondole des amoureux
Sur la gondole des couples heureux.
En voyage de noces ?
À Venise ?
Au fond d'une gondole ?
Pour écouter des barcarolles ?
Me faites pas me gondoler !
On ne me la fait pas !
Vous vous croyez seuls et puis...
- En plein coeur de Venise
de lui je suis folle
un tour en gondole
au lit au Danieli
Notre relation s'enlise
il court les grisettes
s'enivre fait des dettes
- Elle tombe malade soudain
je fais venir un médecin
qui la soigne elle guérit
puis c'est moi qui dépéris
la fièvre m'envahit
Cloué au lit au Danieli
Docteur Pagello
pour moi pour elle c'est Pietro
Délaissant les gondoles
à Venise
on se divise
je repars vers d'autres idoles
- J'aime ce Vénitien
et je le fais mien
à Paris avec moi il revient
il repart ne se sent pas bien
- Elle et moi
on se retrouvera
on s'écrira
- Lui et moi
on se déchirera
on souffrira
il écrira ses "Nuits"
je repenserai à lui...
(extrait de :
Certaines nuits je ne distinguais plus la gondole, et dans ma gélatine mémorielle avant que ne s’évanouissent les contours aussi huileux que du mercure de cette barque je préférais presque le retour du sms plus discret mais plus sûr. Serait-il possible qu’il soit venu et prit de dépit soit reparti ?
Serait-il capable de déserter au moindre problème ?
Serait-il un lâche ?
Dire que j’étais arrivée les valises pleines de cristaux et d’étoiles. il était minuit trente quand dans la lagune je vis vaciller les lumière de la gondole c’‘était lui et en dépit de la splendeur du décor et d’un nuage de lucioles au sommet d’une Venise alanguie je ne pus que constater qu’il avait le pouvoir de changer mon monde à féerie et qu à peine arrivé je redoutais sa fuite .mais ce monstre ne m ‘accorderait que deux nuits .Les retrouvailles furent un tel ravissement qu’il me fallut user de subterfuge pour le retenir plus longtemps je décidas au petit matin d’un pas alerte de couler la gondole dans le chenal qui menait au pont des soupirs . le rachat d’une gondole lui aurait couter un globe oculaire et au moins deux reins. Je soupirai à cette idée. Mon instinct de survie ne m’était d’aucun secours je retenais le monstre et cela suffisait à ma vie.
Festina lente, disait l'empereur Auguste, donc qui sommes-nous pour le contredire?
L'Adrienne, élevée à coup de proverbes, a bien retenu celui-ci: Haast en spoed is zelden goed!
Il est rarement bon de se hâter et de se dépêcher.
Aussi est-elle la reine de la procrastination: même la liste-des-choses-à-faire peut attendre.
On la rédigera demain.
Ou après-demain :-)
Je suis le Roi des fainéants : le Roi !
Je mobilise toutes mes troupes,
Pour leur faire dire non en criant,
Non au travail et a sa loi.
Ils sont combatifs mes petit gars,
De vrai sujets actifs et brailleurs,
Qui défendent mes idées en levant le bras
Des partisans actifs et travailleurs.
Ils savent manifester avec leur Roi,
Ils me portent tout le long de la manifestation,
En faisant le boulot pour moi,
Dans leurs élans de subordinations
Eux, ils manifestent pour bien des raisons,
L’emploi, la fatigabilité et les augmentations,
Faut bien que leurs impôts payent mon salaire de Roi,
Parce que je ne fais rien, je suis un fainéant de Roi.
Moi Thierry
numéro Trois
Roi
des Francs
dits
Fainéants
Cette dynastie
mérovingienne
dont on aura médit
quoi qu'il advienne...
Roi dès l'âge de douze ans
fils de Bathilde
mari de Clotilde
père de quatre enfants
mort à trente-quatre ans
J'ai tenté de régner
autant que j'ai pu
me suis battu
j'ai morflé
Mais j'ai un diplôme (*)
que je peux montrer
(certains le nomment
un plaid)
Moi Thierry
de ma vie
jamais été fainéant
mais dépendant
du Maire du palais
J'ai fait carrière
depuis la mort de mon frère Clotaire
Après des débuts chahutés
enfermé tonsuré
je fus restauré par Léger
Ma vie est un roman
pas celle d'un fainéant
Thierry
Roi de Francie
et de Neustrie
C'est ta vie !
(photos 1 et 2 extraites de :
)
On peut dire ce qu’on veut d’Archibald H. mais dès qu’il s’agit de lancer une bordée d’injures, il ne chôme jamais !
... ne me traitez jamais de "has been" !
Ce serait intolérable !
Cela laisserait supposer qu'à un moment de mon existence j'aurais pu avoir été "Quelqu'un" (avec un grand Q).
Supposition tout-à-fait incompatible avec ma nature de fainéant.
Tenez-le vous pour dit !
Non mais ...