samedi 31 mai 2025

Défi #874

   

 

Prenez-le au sens qui vous convient
et essayez de ne pas en commettre

 

Impair

   


 

Ont ouvert le bocal... ou pas

 

 



 




Walrus ; Marie Sylvie ; Kate ; Joe Krapov ;

 

Cet imbécile d'Hermès (Joe Krapov)

 





Hermès, c’est le dieu des commerçants et, dans le même temps, c’est le dieu des voleurs ! Comment est-ce possible ? Je ne comprends pas.

Et justement l’hermétisme c’est quand on est fermé devant certaines choses. Ça ne vous atteint pas parce que vous n’avez pas les clés pour comprendre.

Les Illuminations de Rimbaud, l’art contemporain, l’humour au 33e degré, les phrases de Marcel Proust, les poèmes de Stéphane Mallarmé, le fait de jouer du piano suspendu à une grue à 40 mètres du sol, qu’est-ce que ça nous apporte à nous à part le fait d’éprouver le sentiment, face à certains individus, d’être des Béotiens. Et si c’étaient eux, en fait, les neuneus ?

Même au niveau de la chanson, il m’arrive d’interpréter des textes complètement insensés. Pas plus tard que mercredi j’ai interprété, a capella, « La Photographie », de Pauline Carton. Je me suis dit que j'allais faire un flop.

C’est une chanson relativement insi-stu-pide qui décrit la façon dont on développait les photographies en laboratoire au siècle dernier. Je connais bien ça, tout ce qu’on fait dans une chambre noire, parce que j’ai pratiqué ce sport moi-même avant que n’apparaissent sur le marché les appareils photo numériques.

Cette chanson n’a plus de raison d’être et devrait sembler hermétique à tous les gens qui opèrent désormais avec un téléphone pour faire dire « ouistiti » ou « cheese » afin d’obtenir des sourires sur les portraits qu'ils peuvent voir immédiatement sur leur écran.

Eh bien quand j’ai eu terminé d’énoncer cette notice technique en forme d’ariette toutes les dames présentes ont éclaté de rire et ont repris de plus belle ensuite leur déroulé de chanson paillardes !

Je n’ai rien compris à la chose. Il y a un sens caché ou quoi ? J’ai beau m’agiter le bocal, je ne comprends vraiment pas pourquoi j’ai eu l’air d’un cornichon ce jour là !




Entre H et I (Kate)

 

 

Et entre la 8ème lettre (H) et la 9ème (I)... il y aurait quoi ? Rien ! Pourquoi pas quelque chose ?...

Un monde, un gouffre,
un secret, un souffle,
un silence
un mystère
une absence
une frontière...
i la lettre H n'a pas été choisie pour "hopital" mais pour "hermétique", alors la lettre I est repoussée d'une semaine et là ces deux lettres si proches s'entrechoquent ?

 

Quelques pistes :

- La carte n° VIIII (n° 9), celle de l'Hermite, avec un H (non pas Thierry ou Bernard) mais l'"hermite" qui au fil du temps a perdu sa substance en perdant sa lettre initiale. L'Hermite rappelle le dieu Hermès (qui a donné le mot "hermétique" aux alchimistes), ce dieu grec directement issu du dieu égyptien Thot... Et si l'on regarde leurs représentations on y voit des similitudes.

- Entre la lettre H et la lettre I, laissons-nous emporter par la lecture de l'Iliade d'Homère, l'enlèvement d'Hélène (prénom on ne peut plus grec signifiant "lumière").

Mais lisons "L'Iliade" plutôt que "J'écris l'Illiade" qui m'est tombé des mains très vite (et dont pourtant j'attendais la lecture avec impatience !)

- Tandis que je cherche dans "Alcools" non pas l'oubli ni l'inspiration mais le passage où il cite Hermès Trismégiste, je relis son poème au vers unique,

"Chantre" qui a fait couler beaucoup d'encre...

Mais tiens, voici "Crépuscule" :

(...)

"Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste"
 

- "Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage" pour terminer avec la lettre H et rendre hommage à Du Bellay qui rend lui-même hommage à Ulysse et à son Odyssée.

Voyage dans le temps, l'espace, la littérature, les constructions mentales, les sentiments humains et en conclusion ce vers de Guillaume Apollinaire au début d"Alcools" qui je détourne : "Non lassée de vivre dans l'antiquité grecque et romaine"... et qui aurait aussi bien pu être le sous-titre de ce texte.

 

(illustration de la couverture de l"Iliade" :

)

BOCAL HERMÉTIQUE (Marie Sylvie)

   

Dans le cadre banal d'une cuisine clarté, 
Mes mains ne veulent pas défaire ce couvercle blanc. 
Ce pot de verre lourd, son contenu figé, 
N'est pas mets à goûter mais un enfer latent. 

Les cornichons macèrent,  immergés dans le vinaigre,
Leur verdure fanée,  un secret enfermé.
Je les sens acides et piquants, un anathème, 
Que l'air ne doit jamais, jamais respirer.

Car ce n'est pas cuisine, ni faim à apaiser,
Ce bocal hermétique, lourd de son passé.
C'est la souffrance enfouie, l'inceste remisé, 
Un mal que l'on voudrait à jamais enfermé.

Que le vinaigre agisse, âpre et désinfectant, 
Qu'il ronge, qu'il consume le poison qui y gît. 
Que les murs de verre soient un rempart constant 
Contre le monde extérieur, contre l'esprit meurtri.

Ne pas ouvrir, jamais, ne pas briser le sceau, 
Garder le trauma captif, dans son jus de douleur. 
Pour que nul effluve ne franchisse l' arceau
Et que le passé reste prisonnier de sa fureur. 

Je tiens ce pot lourd, avec mes paumes closes
Non par force brute mais par désespoir muet. 
Le mal y est scellé avec ses sombres causes,
Et mon âme aspire à n'y plus jamais toucher.
    
 

 

Les doigts n'ont pas de muscles (Walrus)

   

Hier, au jeu télévisé "Septante et Un" (un truc qu'on ne pourrait imaginer en France puisqu'on y dit soixante et onze) où un candidat est opposé à soixante-dix autres qu'il doit éliminer en dix questions, l'infirmière qui défiait les septante autres confond les tendons et les ligaments. L'anatomie humaine lui semble hermétique. C'est clair que quand tu obtiens ton diplôme avec mention "satisfaisant", tu peux pas tout savoir. Je lui pardonne d'autant plus facilement que je suis dans le même cas, sauf que c'est en chimie (de toute façon, en quarante ans de labo, j'ai tout, tout, tout fait, sauf de la chimie).

Petit rappel : les ligaments (comme les croisés que je me suis  déchirés il y a bien longtemps au genou gauche en faisant le malin au foot avec mes petites-filles, ce qui m'a valu ma première paire de béquilles) relient des os entre eux, alors que les tendons relient les muscles aux os.
Vous le saviez ? J'en étais certain, mais faut produire du texte comme un vulgaire Marcel, d'autant que j'ai pas de nègre : à notre époque, on ne peut plus dire "nègre".
Comme j'ai pitié de vous, je vous explique pas le concept de nègre, vous pourriez trouver que j'abuse un peu (beaucoup, à la folie).

Donc, face au bocal de cornichons hermétiquement clos dont vous tentez (vainement) de débloquer le couvercle, la force de vos doigts ne vient pas de ces doigts mais leur est transmise par des tendons issus de muscles plus lointains (dans la région du métacarpe).



Vous me direz que ça vous fait une belle jambe (comme les miennes), mais que c'est pas ça qui va vous donner accès aux cornichons. Ce en quoi il me faut bien reconnaître que vous  avez parfaitement raison.


Donc, si vos muscles qui transmettent leur force aux doigts via des tendons sont trop faibles, il y a une solution :


Quoi ? Vous ne possédez pas cet instrument indispensable aux amateurs de cornichons aigres-doux ?

Il ne vous reste plus qu'à percer le couvercle avec un instrument pointu quelconque (allez-y quand-même mollo, faudrait pas vous blesser), ça annule la dépression interne et ça facilite l'ouverture. L'ennui, c'est qu'après ça, le bocal ne sera plus tout-à-fait hermétique.

Mais on ne peut pas tout avoir, comme le beurre et l'argent du beurre...
 

samedi 24 mai 2025

samedi 17 mai 2025

Désolé !

  

Il n'y aura pas de défi cette semaine.
Bien sûr, j'aurais pu choisir

 

Hôpital

 

Mais comme vendredi je passe sur le billard,
je crains d'avoir un petit problème pour la mise en ligne.

Ce n'est que partie remise !

Enfin, j'espère... dans le cas contraire,
ç'aura été un vrai bonheur de vous avoir côtoyé·e·s !

 

Se sont laissé bercer par des barcaroles

 

 



  


 

TOKYO ; Marie Sylvie ; Kate ; Walrus ; François ; 

Joe Krapov ;

Tête de gondole ! (Joe Krapov)

 


Je ne suis pas ici pour raconter la vie de Joe Krapov, mon double internautique, mais il se trouve qu’il est poète à ses heures et photographe à 16 h 30.

A ce titre, sans être Jivaro, il détient une belle collection de têtes, enfin de portraits dont il ne peut pratiquement rien faire parce que tout le monde dispose d’un droit à l’image et n’a pas forcément envie de voir sa binette sur Internet. Quoique !

Mais cessons de jouer les Alain Delon – il est mouru ! – et parlons à la première personne venue, c’est à dire, vous !

Je possède aussi une belle collection de gondoles. Depuis mon adolescence je voue une passion sans bornes à la ville de Venise et à son compositeur le plus emblémasthmatique, Antonio Vivaldi.

Voilà pourquoi, le jour où j’ai mis les pieds à Venise pour la première fois, j’ai mitraillé comme un malade. C’était en 1993. J’y ai pris cette photo dont je ne suis pas peu fier.





J’y suis retourné en 1997 puis en 1998. Je vous gratifie aujourd’hui d’une cinquantaine de gondoles photographiées ici et là dans la Sérénissime lors de ce dernier séjour. J’ai illustré ce diaporama avec "Pincherle 16". C’est le concerto le plus époustouflant de Vivaldi : il est écrit pour deux violons (in tromba marina), deux flûtes à bec, deux mandolines, deux chalumeaux, deux théorbes, violoncelle, cordes et basse continue.

Bonne écoute à vous et bonnes balades sur les canaux !






La gondole des amoureux (François)

 

La gondole des amoureux


Tout doucement

Au fil de l’eau

Très tendrement

Glisse sur l’eau

L’aventure des sentiments

Délice de tous les instants.

Gondolier tu godilles pour nous.

 

Sur la gondole des amoureux

Sur la gondole de l’amour heureux

Tout simplement

Loin des soupirs

Près des serments

Et des plaisirs

Se vit l’amour.

Dans ce décor, pour toujours

Gondolier tu godilles pour nous.

 

Sur la gondole des amoureux

Sur la gondole de l’amour heureux

Très lentement

Le gondolier

Discrètement

Très cavalier

Lorgne les amants

Qui s’embrassent tendrement

 

Sur la gondole des amoureux

Sur la gondole de l’amour heureux

Gondolier godille pour nous.

Sur la gondole des amoureux

Sur la gondole des couples heureux.


Moi ?!?! (Walrus)

   

En voyage de noces ?

À Venise ?

Au fond d'une gondole ? 

Pour écouter des barcarolles ?

Me faites pas me gondoler ! 

On ne me la fait pas !

 

Vous vous croyez seuls et puis...


Merci les paquebots de croisière !

Eux et Venise (Kate)

 

 

- En plein coeur de Venise
de lui je suis folle
un tour en gondole
au lit au Danieli
Notre relation s'enlise
il court les grisettes
s'enivre fait des dettes

- Elle tombe malade soudain
je fais venir un médecin
qui la soigne elle guérit
puis c'est moi qui dépéris
la fièvre m'envahit
Cloué au lit au Danieli
Docteur Pagello
pour moi pour elle c'est Pietro

Délaissant les gondoles
à Venise
on se divise
je repars vers d'autres idoles

 - J'aime ce Vénitien
et je le fais mien
à Paris avec moi il revient
il repart ne se sent pas bien

- Elle et moi
on se retrouvera
on s'écrira

- Lui et moi
on se déchirera
on souffrira
il écrira ses "Nuits"
je repenserai à lui...

(extrait de :

tableau de Canaletto)

 

ÂME FLOTTANTE DE VENISE (Marie Sylvie)


 

Sous un ciel d'opale aux reflets envoûtants 
Glisse la gondole aux soupirs élégants.
L' eau caresse sa coque, murmure des serments, 
Écho d'amours passées, promesses d'instant. 


Au creux des canaux aux lueurs vacillantes,
Ombres et lumières tissent un bal secret.
La rame s'élève douce et caressante, 
Dans un ballet lent, un rêve discret. 


Venise s'éveille sous le chant de l'onde,
Chaque vague frissonne aux pas du passé. 
Dans l'or du couchant, le temps se confond,
Et l'amour renaît  .... sur l'eau embrasée. 


LA GONDOLE (TOKYO)

 

 

Certaines nuits je ne distinguais plus la gondole, et dans ma gélatine mémorielle avant que ne s’évanouissent les contours aussi huileux que du mercure de cette barque je préférais presque le retour du sms plus discret mais plus sûr. Serait-il possible qu’il soit venu et prit de dépit soit reparti ?

Serait-il capable de déserter au moindre problème ?

Serait-il un lâche ?

Dire que j’étais arrivée les valises pleines de cristaux et d’étoiles. il était minuit trente quand dans la lagune je vis vaciller les lumière de la gondole c’‘était lui et en dépit de la splendeur du décor et d’un nuage  de lucioles au sommet d’une Venise alanguie  je ne pus que constater qu’il avait le pouvoir de changer  mon monde à féerie et qu à peine arrivé je redoutais sa fuite .mais ce monstre ne m ‘accorderait que deux  nuits .Les retrouvailles furent un tel ravissement qu’il me fallut user de subterfuge pour le retenir plus longtemps je décidas au petit matin d’un pas alerte de couler la gondole dans le chenal qui menait au pont des soupirs . le rachat d’une gondole lui aurait couter un globe oculaire et au moins deux reins. Je soupirai à cette idée. Mon instinct de survie ne m’était d’aucun secours je retenais le monstre et cela suffisait à ma vie.

 

samedi 10 mai 2025

Défi #872

   

Ne me dites pas que vous ramez !!

 

Gondole

 


 

Ont quand même eu le courage de participer

 

 



 

 

H comme Haast en spoed (Adrienne)

   

Festina lente, disait l'empereur Auguste, donc qui sommes-nous pour le contredire?

L'Adrienne, élevée à coup de proverbes, a bien retenu celui-ci: Haast en spoed is zelden goed!
Il est rarement bon de se hâter et de se dépêcher.

Aussi est-elle la reine de la procrastination: même la liste-des-choses-à-faire peut attendre.

On la rédigera demain.

Ou après-demain :-)

 

LE ROI FAINÉANT (François)

 

Je suis le Roi des fainéants : le Roi !

Je mobilise toutes mes troupes,

Pour leur faire dire non en criant,

Non au travail et a sa loi.

 

Ils sont combatifs mes petit gars,

De vrai sujets actifs et brailleurs,

Qui défendent mes idées en levant le bras

Des partisans actifs et travailleurs.

 

Ils savent manifester avec leur Roi,

Ils me portent tout le long de la manifestation,

En faisant le boulot pour moi,

Dans leurs élans de subordinations

 

Eux, ils manifestent pour bien des raisons,

L’emploi, la fatigabilité et les augmentations,

Faut bien que leurs impôts payent mon salaire de Roi,

Parce que je ne fais rien, je suis un fainéant de Roi.

 

C'est ta vie Thierry ! (Kate)

 

Moi Thierry
numéro Trois
Roi
des Francs
dits
Fainéants
Cette dynastie
mérovingienne
dont on aura médit
quoi qu'il advienne...
Roi dès l'âge de douze ans
fils de Bathilde
mari de Clotilde
père de quatre enfants
mort à trente-quatre ans
J'ai tenté de régner
autant que j'ai pu
me suis battu
j'ai morflé

Mais j'ai un diplôme (*)
que je peux montrer
(certains le nomment
un plaid)
Moi Thierry
de ma vie
jamais été fainéant
mais dépendant
du Maire du palais
J'ai fait carrière
depuis la mort de mon frère Clotaire
Après des débuts chahutés
enfermé tonsuré
je fus restauré par Léger
Ma vie est un roman
pas celle d'un fainéant
Thierry
Roi de Francie
et de Neustrie
C'est ta vie
!

(photos 1 et 2 extraites de :

 

)

(*) et même plusieurs...

Jamais en repos ! (Joe Krapov)

 

On peut dire ce qu’on veut d’Archibald H. mais dès qu’il s’agit de lancer une bordée d’injures, il ne chôme jamais !





RETARDS ET ABSENCES : PERLES D'UN QUOTIDIEN PROFESSIONNEL (Marie Sylvie)

 


Au cours de ma carrière professionnelle, que ce soit en tant qu'enseignante ou cheffe d'entreprise artisanale, j'ai été confrontée à une multitude d'excuses pour justifier des retards ou des absences. Certaines relèvent de la pure fainéantise, tandis que d'autres sont si créatives qu'elles méritent un prix de l'inventivité.
Et parfois, derrière une excuse anodine, se cache une réalité bien plus sérieuse  ....

Voici une sélection, et je vous laisse juger de leur crédibilité. 

À mes paroles :
《 VOUS ÊTES EN RETARD  !!! 》 


▪︎ Mon café était trop chaud, j'ai dû attendre qu'il refroidisse !

▪︎ Un livreur bloquait la porte du garage, impossible de partir avant qu'il bouge !

▪︎ Il a plu hier, j'ai mis mon linge à sécher .... Mais ce matin, il n'était pas assez sec, j'ai dû patienter !

▪︎ Coupure de courant cette nuit  .... Mon réveil n'a pas sonné, il clignotait ! 

▪︎ J'étais persuadé que nous étions Dimanche.... Perte soudaine de la notion du temps !

▪︎ Mon chien a mordillé ma chaussure durant la nuit....Impossible de venir travailler pieds nus ! 

▪︎ Il y avait un accident ..... Et la police barrait la route !

▪︎ Ma prière a été plus longue que d'habitude.... Les fins de mois sont de plus en plus difficiles !

▪︎ J'ai fêté un anniversaire hier soir  ... Et ce matin, je cherchais mes clés ! 

▪︎ Les feux tricolores étaient bloqués au rouge ! 




Mais parfois derrière une excuse qui semble saugrenue ou même exagérée,  se cache une vérité bien plus difficile. Comme cette collègue qui me disait avoir été retenue par sa sœur, débarquant à l'improviste après avoir fui son mari violent... Comment refuser à une personne en détresse le droit de prendre du temps pour gérer l'urgence de sa propre vie ? 

La fainéantise et l'imagination débordante pour éviter l'effort sont une chose, mais la vie n'est  jamais aussi simple qu'un simple :
《 Je suis en retard 》.
Certaines absences méritent de ne pas être jugées, mais plutôt écoutées. 
Peut-être, juste peut-être,  devrions-nous apprendre à lire entre les lignes des justifications, et parfois poser la seule question qui importe  : 
《 Tout va bien ? 》 


Finalement, que ce soit pure fainéantise ou par une logique qui échappe à tout entendement, ces excuses restent un témoignage fascinant de l'imagination humaine face aux obligations du quotidien.... 



vendredi 9 mai 2025

Aaaah... (Walrus)

   

... ne me traitez jamais de "has been" !


Ce serait intolérable !


Cela laisserait supposer qu'à un moment de mon existence j'aurais pu avoir été "Quelqu'un" (avec un grand Q). 

Supposition tout-à-fait  incompatible avec ma nature de fainéant.


Tenez-le vous pour dit ! 

Non mais ...

samedi 3 mai 2025

Défi #871

  

Un truc où je suis doué :

 

Fainéant

 


 

Ont posté leur Missive

 

 



 


TOKYO ; Marie Sylvie ; François ; Lecrilibriste ; Kate ; 

Yvanne ; Cavalier ; Walrus ; Joe Krapov ;

Pas encore tout à fait amnésique. 16, Épistolier, épistolière (Joe Krapov)

 

Je me souviens de Théophraste Epistolier. C’était un des pseudonymes d’Yves Frémion. Il l’utilisait dans les colonnes du magazine "Fluide glacial". Il signait aussi Les Frères L. et D. Corson de Rojayheart et Yves Frémion de la Fermez !

Je me souviens de la marquise de Sévigné qui a écrit des tonnes de lettres à sa fille qui était partie habiter dans le Sud, à Grignan, sans doute pour échapper aux incessants bavardages de sa mère. Manque de bol il y avait déjà à l’époque un embryon de poste. Pas moyen de savourer en paix le petit travail tranquille qu’elle s’était trouvé dans un cadre plus ensoleillé et plus luxueux.



Je me souviens d’avoir visité et ce château de Grignan et ce château des Rochers près de Vitré d’où la marquise « Tout va très bien sauf que ...» écrivait chaque jour, juste avant de sortir à cinq heures pour promener son chien qui était une chienne.

Ah la la ! Pauvre Marie (de Rabutin)-Chantal ! Comme tu aurais été heureuse aujourd’hui à l’heure du forfait illimité et des groupes WhatsApp ! Et comme eût été malheureuse sa fille Françoise, croulant sous les notifications !

Je me souviens que « Les Liaisons dangereuses » de Choderlos de Laclos sont un roman par lettres. Je ne l’ai jamais lu ni n’ai vu les adaptations cinématographiques tirées de cette intrigue au « pitch » bizarroïde. C’est un peu comme « Mademoiselle de Joncquières » en plus puissant ?

Je me souviens des « Lettres persanes » de Montesquieu avec Rica et Tartempion mais j’ai eu besoin d’aller demander à Madame Wikipe comment s’appelait Tartempion parce que j’avais oublié qu’il était Usbek. « Il est où l’Usbekistan ? demande le canard Donald. Si ce n’est pas trop loin, je l’envahis pour piquer ses métaux précieux et installer une Riviera à la place !». Cette oeuvre pose la question fondamentale : comment peut on être Persan, hypermnésique et ne pas bombarder un jour ou l’autre son voisin de palier ?

Je me souviens de « Monsieur le Président, je vous fais une lettre » de Boris Vian. La chanson s’appelait « Le Déserteur » et il y a sans doute débat pour savoir s’il – le déserteur - n’aura pas d’arme et qu’ils – les gendarmes- pourront tirer ou s’il en a une et qu’il sait s’en servir.

Je me souviens que Renaud Séchan a repris la formule dans une de ses chansons mais je préfère oublier ce qu’il en a fait. Du reste j’ai oublié ce qu’elle raconte. Les délires autour de « Tonton » Mitterrand sont déjà hors d’âge et hors de propos. J’ai lu pas plus tard qu’hier qu’il avait déclaré à propos de Serge Gainsbourg : « Par son amour de la langue et son génie musical, il a élevé la chanson au rang d'un art qui témoignera de la sensibilité d'une génération ».

"Je t’aime moi non plus", "Guerre et pets", "nazi rock", "Sea, sex and sun", "Les Petits boudins", "Lemon incest" ? Ne généra-tionna-lisons pas quand même !

Par contre je me souviens qu’« En relisant ta lettre » est un chef d’oeuvre d’écriture et d’humour et que le poinçonneur des Lilas ne voit briller, dans son ciel de faïence… que des correspondances !



Je n’ai évidemment lu que des extraits de l’Épître aux Corinthiens de Saint-Paul, ceux qui sortent de la bouche de mon théologien modèle réduit préféré, Linus Van Pelt dans les « Peanuts » de Charles M. Schulz. Je me suis aussi beaucoup régalé des lettres de refus d’éditeurs reçues par Snoopy et des nombreuses cartes de Saint-Valentin qu’on lui adresse alors que Charlie Brown peut se brosser ce jour-là. Messieurs, n’attendez jamais rien des petites filles rousses ! Elles veulent toutes devenir femmes de lettres ou critiques à Télérama pour mieux dénoncer ce pas rigolo de Pierre Perret qui n’a rien fait qu’à se moquer des postières.

J’ai bien ri aussi avec les jeux de lettres de George Sand et Alfred de Musset, sans être certain qu’elles ne soient pas des canulars commis par d’autres : 

Évidemment, qui dit lettre dit lettre anonyme et du coup ça renarde très vite le corbeau du côté de chez Clouzot (Henri-Georges, pas l’inspecteur !)

Je me souviens encore un peu d’une « Lettre à la petite amie de l’ennemi public n° 1 » de Jacques Higelin et de Dame Poupoune, la reine du polar, qui aurait pu nous la chanter parce qu’elle la connaissait par coeur comme toutes les chansons de son Jacquot adoré.

Je me rappelle bien « Écrire à Rimbaud ?» une série de lettres que j’ai pondues en 2017 et publiées sur le Défi du samedi et à laquelle le poète carolomacérien n’a jamais répondu. Quel malotru, celui-là, alors !

Je pourrais terminer en chantant « Ma chère maman je vous écris que nous sommes entrés dans Paris », la lettre du Pelot d’Hennebont, un genre de comique troupier précurseur très prisé en Bretagne où l’on adore aussi « La Blanche hermine » mais j’ai assez écrit de mal comme ça déjà des Tri Yann cette semaine.

Pour les ceusses et celles qui aimeraient les chants militaires du genre « Aux armes, etc. » la voici :



Défi #881