samedi 3 mai 2025

Épistol’hier de demain (Cavalier)

   

 

Le mot Épistolier ! Mince, une fois dites les mille banalités sur la différence entre une épître et une lettre, une fois vous avoir fait voyager loin au profond du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, oui, bon ... alors, mais quoi dire de plus encore ? 

Aïe ! Encore une fois de plus, un trou noir sur page blanche ! Je ne vais pas vous le refaire : ce film des proverbes et dictons disparus. Ce feuilleton de mes dictionnaires. Et celui des synonymes, aussi. Des recueils de nouvelles et de légendes ibéro-bretonnes ... Et puis tout un récit tarabiscoté grave en boucle ? Infinie ? Encore ? Non. Car cette fois, j’ai vraiment eu de la chance. Oui.

Étais-ce une question de protocole ad-hoc pour une fois, toujours est-il que mon Smartphone temporel fonctionna pendant dix longues minutes.

J’en profitais pour surfer dans le futur d’une semaine sur le défi du samedi prochain pour voir ma participation sur Épistolier. Curieusement il y en avait une. Je fis un copié-collé rapide just’avant la fin du bon fonctionnement. Houf ...

Donc je vous poste la participation :

"

J’ai écrit ce poème en imaginant la réponse à une lettre d’un commandant de vaisseau de guerre à sa femme.

 

Mon marin

 

« L’amer dit la guerre,
Fantôme, et fige tes mots
Au bonhomme hiver. »

Mais, rien qu’une lettre de septembre :

Mon pacha, en ton vaisseau
Sur la nuit noire,
Écoute mon histoire.

Sans toi,

Je suis transie.
Sous le soleil, le milieu du jour
N’éclaire plus la garrigue,
Il fond sur les tombeaux,
Les couvrant de roses.

Sans toi,

Plus de parfums,
Plus de couleurs,
Les bruyères fanées éloignent les carabes,
Plus un son, plus un chant.

Le fils d’Henri taille des sifflets,
En silence.
Juste l’église, au lointain,
Qui résonne.
Louise se tait, écoute.

Sans toi,

Juste mes larmes,
Juste les flots,
Loin des marées guerrières,
Ici à l’arrière.
Calme écume de l’agitation si lointaine.

Mes yeux se ferment.
Juste un éclair,
Par toi dévêtue,
Sans toile, sans toi, sans voile,
Délaçage si doux du gréement, pays sage,
Défaite.

Mon cœur s’entrouvre,
Enfin.

Commandant impassible, sans fin,
Paisible autant qu’à son bord,
L’été revient,
Abreuvé de l’amer,
D’eau salée, de sang et de larmes,
D’odeur, de saveurs, à l’envie,
Loin des naufrages,

Je suis la mer …

"

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En même temps, que je dors mal, depuis ! J’ai trouvé ce texte, je l’ai copié, recopié et posté, ici. Vous le lisez. Certes. Mais qui l’a pondu ? Et le poème ? Je n’en sais rien !

Je regrette aussi, les numéros du lot(t)o, que j’ai omis de regarder tant que j’y étais ! Pfff ...

....

..

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En ton vaisseau sur la nuit noire, écoute mon histoire ... Je suis la mer.

 


6 commentaires:

  1. comme quoi c'est bien dans l'absence que surgit les plus beaux poemes

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  2. Une lamentation qui vient du cœur !
    Normal : la dame écrit de la main gauche !

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  3. M'enfin ? Le sujet "Pour ou contre la Bretagne" c'était sur un autre atelier ! ;-)

    Mais le poème est si sublime qu'on va considérer que c'est un "coup double" ! ;-)

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  4. "Bulle ou la voix de l’océan" de René Fallet et son magnifique passage : "Je suis la mer..." auquel me fait penser ton texte qui dépasse de loin ce cadre pour nous emporter loin dans le temps, l’espace et l’esprit, Cavalier et pistolet !

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  5. Anonyme c’est Kate

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  6. Très inspirée la femme du commandant de bord ! Très belle réponse à un mari absent;

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Se sont pelotonnés dans le molleton

       Walrus ; Ghislaine ; Marie Sylvie ; TOKYO ;