Mon épouse décide d'aller voir l'exposition organisée par un groupe dont les membres réalisent de ces petits vitraux décoratifs que l'on peut suspendre devant une fenêtre : une des participantes à son atelier de peinture sur soie en fait partie.
Tant qu'à jouer taxi me dis-je, autant l'accompagner dans sa visite et jouer les reporters-photographes.
Et me voilà donc occupé à prendre des clichés de toutes ces réalisations (il y avait même une représentation d'Harry Potter et de son harfang Hedwidge).
Lorsque je me suis retrouvé devant la réalisation qui nous occupe aujourd'hui, j'ai pensé (poussé dans le dos par mon neveu Joe) : "Encore un mec qui ne peut s'empêcher d'étaler ses phantasmes dans les grandes largeurs...".
Je cadre (vaguement) et... clic ! je pousse sur le déclencheur .
Ce n'est qu'alors que j'ai vu le petit carton collé sous l'œuvre :
Ben zut, j'avais tout faux : l'auteur de la chose était précisément la copine de mon épouse ! Ma réaction tout épidermique était donc... sans fondements !
Il me faut donc reconsidérer la chose : qu'a bien pu vouloir nous signifier l'auteur (auteure ? autrice ?), par ailleurs plutôt svelte, de cette œuvre ?
- inconsciemment, exprimerait-elle le désir enfoui d'avoir elle aussi le popotin mutin ?
- nous ferait-elle une démonstration plus convaincante encore que celle d'Isaac et sa pomme, de la loi d'attraction des masses ?
- en graphiste accomplie, a-t-elle utilisé cette grande surface centrale afin d'attirer notre regard et lui permettre ensuite de déchiffrer les détails qui nous montrent combien les liens entre des amies peuvent être étroits, fusionnels même parfois ?
Comme celles de Dieu, les voies des artistes sont parfois impénétrables.
RépondreSupprimerEt s'il n'y avait que celles de Dieu ! ;-)
SupprimerPas mal Harry Potter ! Je pense que l’artiste a eu une inspiration qu’on n’explique pas forcément (et d’ailleurs c’est bien ainsi) et je pense que le fait de représenter ces femmes de dos et en groupe de trois est plutôt surprenant donc c’est une belle idée et une belle inspiration... qui nous a inspirés ! Bravo !
RépondreSupprimerJe peux interviewer l'artiste mais je ne la verrai qu'en septembre quand l'atelier de mon épouse reprendra...
SupprimerEn fait, ces trois dames vues de dos expriment beaucoup de joie et je trouve ce petit vitrail bien joli. Vous pouvez le dire à l'artiste (mot épicène plus facile à utiliser que auteur, autrice, comme nous l'expliquent les Canadiens ici
RépondreSupprimerhttps://www.noslangues-ourlanguages.gc.ca/fr/cles-de-la-redaction/ecriture-inclusive-mots-epicenes
Je ne la verrai pas avant septembre mais je passerai le message, quant aux Canadiens francophones je les trouve à la fois marrants et agaçants avec cette volonté (vaine je le crains) de résister aux anglicismes.
SupprimerTu pourras féliciter Fabienne pour son travail. Moi j'aime beaucoup ! Et...Madame Walrus ? Quels sont ses talents ? On ne peut pas "travailler" avec une de ses œuvres ? ;-)
RépondreSupprimerElle a fait de la peinture sur soie pendant des années, mais aujourd'hui elle doit se limiter à certaines techniques parce que, par exemple avec de l'arthrose dans les doigts, elle ne peut plus dessiner les sertis de gutta avec assez de précision. Faudrait que je déterre une ses anciennes œuvres...
SupprimerJ'admire beaucoup ceux qui sont doués manuellement. Oui oui si elle d'accord fais nous écrire sur une peinture sur soie de ton épouse !
SupprimerFaut pas tellement être doué, faut s'appliquer et s'impliquer un peu et ça finit par marcher. Je le sais : j'ai fait des émaux sur cuivre, du crochet, du point de croix, du macramé (j'en passe et de pires) mais surtout de l'inachevé... ;-)
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