J'aurais peut-être dû attendre la lettre "A" et écrire "Affamé"...
Ainsi, j'aurais pas eu l'air de provoquer le peuple écrivain à se lancer dans des suppositions du style "Ah, il est mort Falou ? Pourquoi personne ne me dit jamais rien ?!"
Si je réfléchissais un brin, ça m'éviterait de... morfler !
Mais bon, ce qui est dit est dit (et même écrit, ce qui est pire, vous connaissez la rengaine : "Les paroles s'envolent, les écrits restent !"...), va falloir faire avec... (en attendant, j'ai déjà pondu sept lignes en n'en parlant pas... (Qui c'est qu'a murmuré "Escroc !" ?)
J'ai jeté un œil dans le dico du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (je l'ai écrit en entier des fois que certains d'entre vous se demanderaient ce que c'est que ce CNRTL dont je parle régulièrement et gagner encore une ligne) pour voir d'où sortait le vocable. J'ai pas été déçu !
Quand j'entre morfalou(s/x) dans la ligne de recherche du dit dico, le machin me répond que le vocable lui est inconnu.
Mais vous me connaissez (comment ça, "pas encore très bien" ?) j'ai insisté un peu et par le biais de l'entrée "morfaler" (se morfaler «s'empiffrer, manger gloutonnement») on apprend qu'il remonterait au verbe du... moyen haut allemand "murfen" (ronger) eh oui, encore l'allemand ! Quels emprunteurs ces Français... (incidemment on y fait également référence à Rabelais, justifiant ainsi mon appel à Gargantua pour illustrer le sujet)
Plus étonnant encore, et je ne peux résister au plaisir de vous en donner copie :
Morfal, -ale, adj. et subst.attest. 1935 (Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p.218); issu, par apocope, de morfaloux (1902 d'apr. Esn.), lui-même dér. de morfaler*.
où sous vos yeux ébahis apparait... notre morfaloux réputé inexistant dans l'ouvrage. (comme je ne peux plus utiliser affamé comme sujet, au prochain en A, je pourrai utiliser "apocope").
Bien ! Avec tout ça, l'heure avance et je commence à avoir la dalle ou, si vous préférez, une faim de... morfalou !
Chance, j'ai justement réservé pour ce soir une table pour six à la Brasserie de la Gare à Berchem-Sainte-Agathe !
Bon appétit les ami·e·s !
Ouais, bon, il y a des dicos et des dicos. Mon pote le Petit Bob ne m'a jamais trahie. (m'enfin, rarement, hein ?). En tout cas, c'est Larousse fut fidèle pour Lablonde (grisâtre) que je suis... https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/morfal/52625
RépondreSupprimerOui, à l'époque des dicos papier j'ai usé quelques "Petit Larousse". Après j'ai préféré les Roberts (même petits) : ils comprennent mieux le "belge". :-)
SupprimerPour les traductions, il n'y avait que le Collins Robert qui tenait la route. J'avions un autre, un lourd, que j'ai jeté à la poubelle parce qu'il était bourré d'erreurs. Et maintenant, il y Linguee...superbe pour les contextes. https://www.linguee.fr/
SupprimerJ'espère que tu t'es "pété le bide" car quand on a la dalle c'est le moins qu'on puisse faire !
RépondreSupprimerBen oui, t'as pas lu mon compte-rendu ?
Supprimerhttp://presquentrenous.canalblog.com/2024/04/va-a-la-gare.html
J'étais aussi partie sur l'étymologie... et comme ça ne m'inspirait pas, ayant déjà donné beaucoup dans la langue allemande la semaine précédente (langue que je ne connais pas)... j'avais pris le chemin de la littérature : Rabelais, La Bruyère, La Fontaine et leurs portraits de "morfalous" ou plutôt de "goinfres" et puis changement de cap total ! En tout cas l'apocope me semble un sujet de réflexion très intéressant !,)
RépondreSupprimerEn plus, t'as le temps de le mûrir : c'est pas pour demain ! ;-)
SupprimerFinalement on reste sur sa faim :)
RépondreSupprimerSurtout si on a de l'estomac ! :-)
SupprimerCe morfalou semble avoir mangé une bonne partie des participant·e·s. Ne devriez-vous pas faire comme le chasseur dans le Petit Chaperon Rouge, je veux dire partir à la recherche du goinfre et lui ouvrir le bide pour libérer les pauvres défiant·es avalé·e·s?
RépondreSupprimerMme Chapeau
Ce genre de creux se produit plutôt pendant les vacances, mais bon, tout a une fin, le combat finira un jour faute de combattants... ;-)
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