Je ne connais pas le Japon à part peut être à travers quelques lectures. Bien sûr je citerai d'abord la dame au chapeau Amélie Nothomb avec son admirable (pour moi) « Stupeur et tremblements » et d'autres romans comme le non moins admirable : (Ni d'Eve ni d'Adam) où elle évoque avec humour ses années d'enfance puis ses amours dans son pays d'adoption. D'autres auteurs m'ont emmenée peu ou prou vers « l'Empire du soleil levant » comme Aki Shimazaki, Haruki Murakami (Kafka sur le rivage) Julie Otsuka avec ce livre que j'ai beaucoup aimé : « Certaines n'avaient jamais vu la mer » et ce tout petit livre que j'adore et que je garde de Hiraide Takashi « Le chat qui venait du ciel ». Puis il y a les haikus de Sôseki notamment. Voilà à quoi se résume ma culture japonaise !
Je ne manquerai pas d'évoquer les images d'Epinal - justement – à travers les estampes japonaises, les cerisiers en fleurs, le mont Fuji, la cérémonie du thé avec les très belles geishas à la chevelure opulente noire-corbeau, les samouraïs etc...Je n'oublierai pas les sumos, personnages fascinants pour mon pays le grand Jacques. Il se rendait souvent au Japon à titre privé et rencontrait ces hommes qui le nommaient « Shiraku »
Les sumos m'amènent tout naturellement à évoquer les yakuzas puisque ces sportifs d'un genre spécial tremperaient plus ou moins dans le crime organisé des yakuzas, la pègre japonaise. Ces derniers se reconnaissent à la première phalange de leur petit doigt coupée, voire davantage selon des pratiques bien définies ainsi qu'à leurs multiples tatouages. Mais tout mafieux qu'ils sont leurs institutions relèvent pour eux du sacré. Ils obéissent à des rituels, à leur chef et font preuve de loyauté entre eux. C'est du moins ce que l'on en sait. Et surtout un code d'honneur les régit. Je tiens à préciser que de nos jours, l'honneur est le dernier souci des malfrats qui nous tuent à l'arme blanche sans vergogne. Mais nous voilà ici dans le domaine de l'éternelle polémique sur la moralité et la justice et la moralité DE la justice. Laissons cela.
Je vous parlerai plus volontiers de ce que je connais un peu mieux sur la culture japonaise et qui est autrement plus agréable : l'art du bouquet, l'ikebana ou « la voie des fleurs » Il se trouve que je fréquente depuis plusieurs années un atelier d'art floral et justement cette semaine c'est à cela que nous allons travailler. C'est merveilleux de créer avec presque rien de la beauté, de l'élégance. Même si nous ne respectons pas à la lettre la philosophie japonaise, mettre en valeur les branchages, les tiges autant que les fleurs nous anime. En disposant mon bouquet avec le plus d'harmonie possible sur mon kensan j'ai un peu l'impression de faire de la sculpture végétale et je trouve cela passionnant.
L'ikebana de ce jour à l'atelier floral :
Ben dis donc, pour une qui ne connait pas grand chose au Japon, qu'est-ce que ce serait si tu connaissais ! ;-)
RépondreSupprimerPour ce qui est des livres je n'ai pas trop de mal à connaitre après 17 années
Supprimerde bibliothécaire bénévole. ;-)
Je viens de lire "Le ciel de Tokyo" d’Émilie Desvaux et c’est une intéressante plongée dans le Tokyo bien loin de la carte postale et des clichés... j’ai pensé à Murakami, parfois... Quant à l’art de l’ikebana, c’est magnifique !
RépondreSupprimerJe retiens ce livre Kate. Je vais me le procurer à la bibliothèque départementale. ;-)
SupprimerTes évocations de l'ikebana ont deux mérites :
RépondreSupprimer- Elles sont bien plus pacifiques et reposantes que l'univers des yakuzas
- Elles déclenchent le retour, la semaine prochaine, de ... Tokyo !
Peace and love !
SupprimerMerci Yvanne pour toutes ces évocations. Je t’ai suivie dans tes ressentis. Ici. Bel ikebana linéaire aussi de derrière les fagots. Merci pour ce joli kadō.
RépondreSupprimer