Moi je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais toi, apparemment, si !
Ce 6 janvier 2009, au lieu de tirer les rois autour d’une galette et de bulles en bonne compagnie, tu as préféré écrire sur les murs de ta ville ton état d’âme du moment. « Io sono solo e triste ». Un bel incipit, ma foi, qui vaut bien celui du petit Marcel avouant : « Je n’ai jamais pu voir « Potemkine » au ciné-club d’Antenne 2 parce qu’au même moment je bataillais avec mon oreiller ».
Je ne suis pas d’accord avec le procédé parce que j’aime les villes propres et les murs propres mais je t’excuse.
Si je regarde les titres du journal « Le Monde » à la date de ta confession, je lis ceci :
Israël bloque des médiations pour donner du temps à l'armée
Décès à Pékin dû à la grippe aviaire
L'Angola s'inquiète du virus Ebola
Le grand jeu de masques des réseaux sociaux
Travail dominical : le texte pose toujours problème dans la majorité
Plus de 560 morts à Gaza depuis le début de l'offensive
Le moral des ménages en léger recul en décembre
Nicolas Sarkozy envisage de supprimer le juge d'instruction
La distribution britannique subit une hécatombe
Gaz : l'Europe centrale commence à pâtir du conflit russo-ukrainien
Alain Bocquet (PCF) veut mettre les dividendes à contribution
Nouvelle baisse du moral des ménages en décembre
Quel sentiment éprouverais-tu, seize ans plus tard, sachant que les nouvelles du monde sont encore moins joyeuses ? Je n’ose pas y penser.
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Je peux dire une seule chose. Le 6 janvier 2009 tu aurais pu participer au Défi du samedi n° 42.
Tu n’aurais pas été seul à écrire et le samedi suivant tu aurais peut-être retrouvé le sourire en lisant les contributions des Défiant·e·s.
La consigne était justement :
« Et vous, quelles sont ou ont été vos malices amoureuses ??? ».
Écrire sur le Défi, c’est ce que je fais personnellement depuis un bon bout de temps et qui me donne l’impression que « Je ne suis pas seul et on n’est pas tristes ».
Après, je suis d’accord, tout le monde sont libres, mon pote !
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