samedi 8 février 2025

Hélène a fini par dire sa peine (Kate)

 

Vrai, j'ai ratiociné
et elle ne me l'a pas pardonné
Hélène... Ma belle Hélène
m'a envoyé voir une Martienne !
C'est décidé,
je ne la fréquente plus
mais comme j'ai raté
l'atelier d'écriture
la semaine dernière,
ça ne lui a pas plu...
Elle m'a fait un texto
pour me dire la déconfiture
du groupe quand Hervé
n'était pas là pour leur taper
sur les nerfs
(oui, c'est moi, ce grand gars costaud,
un peu tête en l'air
mais le rythme dans la peau).
Je lui ai répondu
que j'avais mon concours de trombone
à préparer,
(même si ce n'est pas tout à fait vrai)
et en retour j'ai lu :

"Celle-là, elle est bien bonne !"...

Enfin, pour abréger
j'ai conclu
par : "C'est entendu
je viendrai".
Et l'animateur Martial
(oui, son nom est pas mal,
vient-il de la planète Mars ?
Né au mois de mars ?)
nous avait préparé non pas
quelques lignes ou vers ou une citation
mais juste un mot
-mais quel mot !-
sur lequel on devait écrire ou pas
un souvenir, une émotion
sans trop regarder nos portables
ni les dictionnaires dans nos cartables...
"Sacqueboute" !
Le genre de mot qui déroute,
eh bien, du sur mesure pour moi
qui suis musicien
et historien
des instruments
,
ma foi !
J'ai demandé un café
et fait mine de chercher
l'inspiration
et vite trouvé la solution.
J'ai regardé les autres tiquer,
sécher, plancher,
se creuser la tête,
sortir fumer une cigarette...
Et puis Marty
(diminutif de Martial)
c'est plus joli
quoiqu' un peu spécial
nous a dit :
- Allez, on arrête.
- On n'a pas fini !
Et j'ai vu Hélène faire la tête,
elle n'avait presque rien écrit,
je l'aurais prédit.
- Allez, on lit.
- Hervé, tu as fini ?
- Bien sûr, oui !
- Très bien,
tu liras à la fin.
- Hélène, tu commences ?
Grand silence...
et elle se lance :
"Il y a toutes sortes de buses
si je ne m'abuse.
Certaines sont de fiers rapaces
qui dans le ciel passent,
d'autres s'enfoncent dans le sol
de la terre molle...
D'autres sont doubles
et mon attention redouble :
munies d'un sac
métallique
qu'on remplit d'air
et de la musique
claque
et emplit l'atmosphère :
c'est donc une sacquebuse.
C'est simple, documenté
d'ailleurs Hervé en use,
il paraît,
et ce n'est pas une triple buse !"
Je suis resté assis
et j'ai souri,
certains ont ri
et même applaudi.
Marty a réfléchi :
- Hélène, c'est "sacqueboute", le mot...
- Oui, j'ai compris
mais j'avais déjà tout écrit
quand j'ai eu un doute
et quel malheur
quand j'ai vu l'heure...
c'était la déroute !
- Bravo pour le "Il y a"
qu'on avait vu déjà
au chapitre dix d'"Aurélien".

- Oui, j'aime bien...
- Tiens, à tous, un conseil
de lecture :
"L'atelier d'écriture"
de Natalie David-Weill
.
Qui continue ?
Lulu ?...
D'une oreille distraite
Le corps ici mais pas la tête
J'ai repensé à Hélène :
un vrai phénomène !

 

12 commentaires:

  1. Un atelier d'écriture ? Jamais assisté à ça ! Par contre, une fois bien installé en informatique, j'avais acheté un "programme d'aide à l'écriture" avec conseils, exercices et tout et tout...
    Encore un mise à fonds perdus ! :-)

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    1. J’en ai fréquente plusieurs mais celui de César est celui que j’ai le plus fréquenté et préféré. J’y ai appris beaucoup et cela m’a ouvert pas mal d’horizons... et encouragé le goût d’écrire que j’ai toujours eu.

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  2. J'ai participé une seule fois à un atelier d'écriture et je n'ai pas aimé du tout. Il me faut être seule pour écrire et avoir tout mon temps : savoir que l'on doit rendre une copie dans un temps imparti me déstabilise. Quand c'est possible je vais écrire dans la nature. C'est là que je suis le mieux.

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  3. Je te comprends, Yvanne et j’ai aussi ce penchant. L’atelier d’écriture en groupe est tout différent et j’ai beaucoup aimé ça et j’en garde des souvenirs formidables... et les textes que j’y ai écrits, et les livres que j’ ai découvert.

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  4. tu as fait un 'readers digest' des semaines précédentes ;-)

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    1. Une sorte de suite/réponse/écho/point de vue différent/... de la semaine dernière.

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  5. Moi, j'adore les ateliers d'écriture créative. J'ai animé pendant plus de 20 ans deux ateliers, deux groupes très sympas. On a continué pendant la Covid par Internet et chacun a son tour on lançait l'atelier. Je continue avec mes groupes qui fonctionnent une fois par mois, et maintenant, on tourne pour animer un atelier. Et je considère le défi du samedi comme un sacré défi d'écriture.
    Ce qui me plait, c'est l'urgence d'écrire et de pêcher ce qui vient, coûte que coûte, que l'on ne met pas quand on a le temps et de s'ouvrir sur les idées des autres . On appelle ça co-piller ! ça donne du grain à moudre ! et surtout, ce n'est pas une copie à rendre

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    1. Merci chère Lecrilibriste pour ton éloge de l’urgence, de l’effet groupe et de tous les échanges qu’on a en atelier d’écriture. Je pense y retourner quand je pourrai, pas possible pour le moment.😉

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    2. Je comprends. Mais moi je suis un peu sauvage et je suis bien dans la solitude. Chacun son truc n'est ce pas ? L'essentiel est bien d'écrire. Quelle que soit la façon. Chacun la sienne.

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    3. Et d’avoir le plaisir de relever le Défi du samedi !😉

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  6. C'est vrai que la sacqueboute et l'arquebuse, si on mélange avec les constats d'Yvanne dans sa contribution, ça ressemble beaucoup à "Faut pas pousser sinon je vais tirer !" ;-)

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    1. Que les commentaires se concentrent sur les ateliers d’écriture m’a à la fois étonnée et enchantée ! J’étais plutôt partie sur la difficulté des rapports humains, notamment homme femme, comme suite à la relation Hervé/Hélène évoquée la semaine dernière. En tout cas, je retiens la formule : " Faut pas pousser sinon je vais tirer"... que je connaissais déjà, ayant tenté l’accordéon diatonique, il y a fort longtemps...😅

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Défi #861

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