samedi 22 mars 2025

Yakusa yapluka yakafocon (Cavalier)

   


"Femme des années 80, mais femme jusqu'au bout des seins... (Histoire vraie)"

Haïku :
Geisha, petit chat
Deux papillons dans tes yeux
S’envolent vers moi ... 

Quand, dans quelques années, le premier de mes petits enfants rentrera à la fac, je me souviendrais - avec des regrets nostalgiques frissonants dans les yeux, dans les oreilles et même sous le palais - de cet ancien et si lointain voyage au Japon que je fis à l’occasion de l’écriture de mon mémoire de fin de licence.*

  Chercher la femme ...  À Kobe, au japon où je viens d’arriver, j’ai commencé à étudier les yakusas par l’intermédiaire d’une des grande famille de la pègre locale, l’une de celles qui contrôlent de nombreux restaurants. En général, ici, en 1981, les femmes ne sont pas intégrées à la mafia. Elles œuvrent complètement dans l’ombre. C’est donc par cette petite porte sombre que je compte entrer discrètement dans l’organisation Yamaguchi-gumi pour l’étudier. J’aurais pu essayer de l’infiltrer discrètement, mais je me suis vite rendu compte que ici au Japon j’étais blanc. De plus mon japonais s’est vite lui aussi avéré trop basique. Mon anglais trop shakespearien. J’ai donc décidé de mener mon enquète tout simplement déguisé en touriste.

Hier j’ai jeté mon dévolu sur la jolie Yuki, la fille de Fumiko Taoka, la femme d’un célèbre grand parain récemment décédé. Naturellement. Elle travaille comme geisha au grand restaurant Yakiniku Okatora Sannomiya.

  Hier là-bas, on a discuté longuement. Les yeux dans les yeux. Je crois qu’entre nous le courant est passé comme sous la caresse soyeuse d’une torpille électrique marine. Aujourd’hui je lui livre mon dernier haïku, écrit rien que pour elle. Elle lit. Je sirote mon saké ... Elle lit ... Elle sourit. Ce matin tôt, à l’hôtel luxueux Hokura, bien campé face au front de mer sur mon  minitel j’ai utilisé l’IA pour traduire mon haïku et mon poème en japonais. Traduire n’est pas le mot juste, non, c’est mieux que cela. L’IA est entrainée jusqu’à ses couches neuronales cachées les plus profondes, par mille rétropropagations magiques des poids jolis, entrainée des milliards et des milliards de fois, et encore, dans toutes les langues, elle les posséde en parallèle. Telle un apôtre envoyé, sur les lignes télephoniques, polyglote de la pencôtes, habité par les langues de feu apostoliques. Envoyées. Donc j’ai demandé en traduction un japonais, simple, bien envoyé direct et poétique. Mais ça ramait. Grave. Dru. Trop. J’ai cru que mon minitel-famicom chauffait un peu. Mais pourtant j’ai bien récupéré mon listing à la réception de l’hôtel. Parfois il y a un peu de fumée sans feu ! Ouf ...

  Je lui lis mon poème, amoureusement dans mon plus beau japonais. Lyrique. Je suis rapidement entouré par ses trois frères, patibulaires mais presque, armoires à glace yakusa, grand format, tatoués comme des consignes vivantes d’oncle walrus. Ha les beaufs ! Je me remémore rapidement mes vieilles prises de judo enfantines... Tatami, Tai Otoshi et Ippon Seio Nage ... Action !

  Je me réveille à l’hôpital Minatojima Minamimachi. Quand je serai rétabli, je prendrai le prochain avion. J’ai un plan B pour mon mémoire de licence : La modification de la flore et de la faune du Périgord, suite à l’immigration en 1925 de plusieurs familles bretonnes dans le pays. Ce sera moins poétique, mais bon ...

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* Licence poétique, il va s’en soi
......
....
..
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芸者、
小猫 目の中の二つの蝶
私に向かい飛ぶ

Haiku romaji :
Geisha, koneko
Me no naka no futatsu no chou
Watashi ni mukai tobu

Geisha, thou kitten fair
Within thine eyes two butterflies dost dare
Flit toward me there ....

.
.

10 commentaires:

  1. Ça, c'est typiquement français : "De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace!"... et on termine à l'hosto ! Remarque que c'est encore un demi mal quand on sait comment a fini Danton... ;-)

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    1. Dans ton idée, ce n’est pas très cool. Oui, c’est un peu du brol quand même. J’espère que les wallons ne sont pas ainsi. J’espère ! Quoique, À Trop Se Mirer On Vait Le Diâbl.

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  2. Oui oui opte rapidement pour le plan B. Ce sera moins dangereux. Et tu rencontreras de jolies périgourdines qui te feront goûter leurs truffes. :-)

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    1. Oui, Yvanne, mais il existe une truffe blanche très goûtue au japon près d’Okayama ... mais bon ... affaire à suivre.

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  3. La modification de la flore et de la faune du Périgord, suite à l’immigration en 1925 de plusieurs familles bretonnes dans le pays ? Là-dessus je décline toute responsabilité : je n'étais pas né, je n'étais pas breton. mais par contre je suis coupable : je stocke dans ma cave des bouteilles de Pécharmant dont je ne te dis que ça ! ;-)

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    1. Cf. L’immigration bretonne en Aquitaine
      Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest. Sud-Ouest Européen  Année 1960  31-2  pp. 181-196
      Par C. Pinède dixit :

      Une fois acclimatés et après avoir utilisé aussi les boeufs au lieu, ou en plus de leurs petits chevaux bretons, et bien d’autre choses encore, ils ne sont pas restés les deux pieds dans le même sabot. Ils ont appris la vigne et le tabac. Bon rien trouvé sur le Pécharmant, bien charmant cela dit, lui qui existe depuis les années 1550, mais cela se pourrait ... un poco ... car les côtes de Duras ne sont pas loin.

      https://zupimages.net/viewer.php?id=25/12/beo7.jpg

      https://zupimages.net/viewer.php?id=25/12/6t4a.jpg

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  4. Quel poète ! Quelle licence ! Du moment que tu te réveilles à l'hopital, ta meilleure chance de salut est bien l'aéroport !,)

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    1. Oui. On dit souvent que l’hôpital se fiche de la charité ... et pourtant à Sarlat-la-canéda toutes les femmes ne sont pas cloîtrées aux filles de la charité de saint vincent de Paul ... Alors, vive le périgord noir !

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    2. Sarlat ? Ma première pensée va aux portes géantes, on ne peut pas les rater ! Magnifiques !

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  5. Poème gourmand :

    雪す 芸者 Yuki Su-Geisha

    Kézako, qui l’eût cru

    Su-Geisha
    Petit chat
    Wasabi dans la peau
    Kamaboko sur le nez
    Wakamé sous les pieds

    Shikaté, et puis Saké
    Par dessus
    Un Kasu au Tofu dans tes bras
    Gyosa, sans les mains

    Harusame et Mirin en Soba…

    Et quoi ?
    Dans ton dos
    Gyokuro, Aka-Miso
    Ding, Dang, Dung
    Et des Mungs à la mangue

    Sur ta langue …

    Ton kimono
    Nimono, n’y tient plus

    Su-Geisha
    Petit chat
    Yakusa
    Je te mange toute crue …

    ______

    ici ... Yuki. Su-Geisha. Yakusa

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Ont créé un truc explosif... ou pas

      Walrus ; TOKYO ;