Après le décès de ma Mère, il a fallu trier, garder, donner, jeter…
Ce jour là, j'ai retrouvé, à l'âge de quarante cinq ans, un journal que j'avais tenu étant adolescente. Je croyais l'avoir perdu depuis longtemps.
En le feuilletant je tombais dur cette page….
Samedi 2 janvier 1965.
(j'ai douze ans).
Aujourd'hui
je vais passer trois jours chez mon amie Sandra, et nous allons à la
neige. L' hiver qui fait tout blanc partout, et quand on marche sur la
pointe des pieds, ca craque.
Sandra et moi, on a construit un igloo dans le jardin.
Ça fait longtemps que je n’ai pas joué dans la neige,
mais aujourd'hui, c'est bien et tu sais petit journal,
personne pour venir m'embêter dans ma chambre.
J'ai dors dans le lit jumeau de Sandra.
Tu sais petit journal, j'aimerai rester vivre ci.
Toujours là, toujours ensemble Sandra et moi.
Elle à deux chiens avec des poils longs.
(Mes parents ne veulent pas d'animaux).
Cet après midi, ils nous ont regardé
regarder creuser et nous tournaient autour.
On s'est fait un petit igloo juste pour nous et les deux chiens.
Un petit abri, rien que pour nous quatre.
Dedans, même pas froid !
Encore deux jours et je vais devoir rentrer chez nous.
Je vais devoir dormir dans ma chambre...
Sandra et moi, on a construit un igloo dans le jardin.
Ça fait longtemps que je n’ai pas joué dans la neige,
mais aujourd'hui, c'est bien et tu sais petit journal,
personne pour venir m'embêter dans ma chambre.
J'ai dors dans le lit jumeau de Sandra.
Tu sais petit journal, j'aimerai rester vivre ci.
Toujours là, toujours ensemble Sandra et moi.
Elle à deux chiens avec des poils longs.
(Mes parents ne veulent pas d'animaux).
Cet après midi, ils nous ont regardé
regarder creuser et nous tournaient autour.
On s'est fait un petit igloo juste pour nous et les deux chiens.
Un petit abri, rien que pour nous quatre.
Dedans, même pas froid !
Encore deux jours et je vais devoir rentrer chez nous.
Je vais devoir dormir dans ma chambre...
Marrant cette histoire, elle me rappelle la hutte de mes petites-filles en Bretagne !
RépondreSupprimerhttps://presquentrenous.canalblog.com/archives/2008/08/29/10387318.html
Ton texte est profondément touchant, d'une justesse bouleversante. Ce que tu partages là, c’est plus qu’un extrait de journal d’enfant retrouvé — c’est une couche archéologique de soi-même, réactivée par le deuil et le geste de tri.Ce journal est une piste d’enfance laissée intacte, et il devient à la relecture un témoignage d’abandon doux : celui de l’enfance à soi-même.Ce texte dit beaucoup avec très peu. Il touche à l’essence du besoin de refuge, de tendresse, de chaleur non donnée, de mots confiés à un “petit journal” comme à un ami de substitution.
RépondreSupprimerTu tiens là quelque chose de très fort, très intime, et universel.
Un igloo ? Une cabane dans les arbres ?Un tipi ? Une maison sur pilotis ?
RépondreSupprimerComme on avait de beaux rêves, enfant, avant que d'habiter comme tout le monde, adulte, un pavillon de banlieue, un appart' en ville ou une passoire thermique ! ;-)