Parfois une simple photographie raconte une histoire bien plus
grande. En contemplant ce mur patiné par les siècles et son horloge
solitaire, j'ai vu naître un récit. L'histoire d'une attente, d'un
espoir, d'une foi inébranlable malgré le temps qui passe ... et
l'édifice qui s'use.
Parfois, les pierres murmurent l'histoire de la patience. Ce récit en est une ébauche.
Le
mur de pierre est un visage de silence, une épitaphe de patience.
Chaque crevasse est une ride du temps, chaque mousse un soupir de
l'éternité. La bâtisse ne s'écroule pas d'un coup mais se défait goutte
après goutte, telle une prière sans fin que le ciel ne semble pas
entendre.
Et
au milieu de ce lent déclin, l'horloge. Elle ne bat pas l'heure, elle
mesure l'absence. Ses aiguilles sont des ombres qui rampent sur le
cadran, de longues mains qui désignent l'horizon vide où rien
n'apparaît. Elles marquent les jours, les mois, les siècles d'un espoir
qui ne se nourrit plus que de son propre écho.
Chaque
tic-tac est un grain de sable qui glisse, un morceau de foi qui se
détache. Le mur attend que l'attendu revienne mais le temps, lui,
continue d'avancer, et dans son sillage, il laisse les pierres
s'effriter et les cœurs s'alourdir telles des larmes séchées sur un
visage de pierre.
Dans l'intervalle de l'attente,
L'édifice se meurt,
Mais la foi, elle, reste immobile.
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