samedi 15 novembre 2025

Ça a commencé par des radis (Walrus)

  

Mon père a toujours cultivé un jardin. Je ne me souviens plus de celui de la rue du Pont Bary : j'étais trop jeune. Puis nous nous sommes réfugiés pour la fin de la guerre chez des amis, là, j'ai une photo du jardin (oui, on m'y voit avec ma future épouse, mais là n'est pas la question) :

 

Pour le suivant, il fallait descendre à la cave pour y accéder.

Il y en a encore eu trois autres, bref, mon paternel a toujours cultivé un jardin.

Quoi ?

Je l'ai déjà dit ?

Bon ben, dès lors, vous ne vous étonnerez pas que ma première expérience de légume au goût piquant ait été celle des radis. Nous les mangions soit à la croque au sel (et on s'étonne que je fasse de l'hypertension) ou découpés en rondelles sur des tartines de maquée (c'est comme ça qu'on appelait le fromage blanc chez nous).

Un jour, mon père a décidé de faire pousser des ramonaces et on est monté d'un cran dans le piquant (même si parmi les petits radis rouges, y en  avait parfois qu'étaient pas piqués des vers (normal : y sont pas cons les vers, vont pas s'arracher la gueule en bouffant des radis)).  Les ramonaces, les Français appellent ça des radis noirs, les Français n'appellent rien comme nous, ils disent endives pour chicons alors qu'ici, les endives, c'est de la frisée, mais nous n'allons pas nous replonger dans les torchons et les essuies, n'est-ce pas...

Pour arriver au raifort, généralement servi en condiment et plus piquant encore, j'ai dû attendre nos vacances en Angleterre (où il s'appelle "horse radish") et en Eifel (où il s'appelle "Merrettich").

Et le wasabi dans tout cela, vous exclamerez-vous !

J'y viens, j'y viens!

Je n'en avais jamais rencontré dans les restaurants que je fréquentais, et dieu sait si j'en ai fréquentés : régionaux, italiens, chinois, bulgares, il y a même un resto vietnamien où nous avons eu pendant des années une table réservée le mercredi soir, nous les avons même suivi dans leurs deux déménagements, c'est là que la patronne quand je lui annonçais qu'un jour nous ne viendrions plus tirait sur le bout de son mignon petit nez en me disant "Pinocchio !"!



Bref, malgré ça, nous n'avions jamais rencontré de wasabi !
 
Jusqu'au jour où à Neder-Over-Heembeek (le patelin où je "travaillais"), un minuscule restaurant japonais a ouvert ses portes et je m'y suis abonné aux Sashimis (exclusivement au saumon) avec leur immanquable  petit îlot-pyramide de wasabi au milieu de son petit lac de sauce soja. Une découverte, j'ai adoré !
 
Depuis j'ai fréquenté des  restos japonais un peu plus "haut de gamme" qui ne se limitaient pas au seul saumon, j'ai encore plus adoré.

 
Pour l'étage suivant dans le piquant, nous sommes tombés sur un Bolivien que l'ancienne cheftaine de troupe éclaireuses de mon unité avait épousé. Il a ouvert un resto où on pouvait s'attaquer aux piments et au mezcal con gusano (larve qu'on n'était pas obligé d'avaler), heureusement, il avait un extincteur, mais ça, c'est une autre histoire... 
 
 

 

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