
Haïku :
Geisha, petit chat
Deux papillons dans tes yeux
S’envolent vers moi …
わさび、す 芸者 Wasabi, Su-Geisha
Su-Geisha
Petit chat
Wasabi dans la peau
Kamaboko sur le nez
Wakamé sous les pieds
Shikaté, et puis Saké
Par dessus
Un Kasu au Tofu dans tes bras
Gyosa, sans les mains
Mirin et Harusame en Soba…
Et quoi ?
Dans ton dos
Gyokuro, Aka-Miso
Ding, Dang, Dung
Et des Mungs à la mangue
Sur ta langue …
Ton kimono
Nimono, n’y tient plus
Su-Geisha
Petit chat
Wasabi, qui l’eût cru
Je te mange toute crue …
PL
______

す 芸者
小猫 目の中の二羽の蝶
私へ舞う
Su geisha
Ko neko-me no naka no futaba no chō
Watashi e mau
Introduction : Le Wobulateur et la Su-Geisha
Il aurait pu être presque en Wobulation, mon petit post ci-dessus. Avec des mots vacillants comme des ondes sur l’eau, en mille et un ricochets, il aurait pu désigner l’instrument secret de la Su-Geisha : celui qui fait osciller les saveurs, les gestes, les regards. Mais bien sûr c’est “Wasabi” qui l’a emporté, haut la main : plus piquant, plus immédiat, plus cru.
Pourtant, notre Wobulateur rôde encore dans les marges : il est ce qui fait trembler les papillons dans les yeux, dans les haïkus, ce qui fait danser les vers entre les lignes, ce qui rend le kimono trop étroit pour contenir le poème. Il est, notre Wobulateur, le moteur invisible de cette chorégraphie culinaire et sensuelle, ce bal rituel où les mets deviennent masques, et les masques mets, en jolies métaphores.
________________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire