Il travaillait une partie de la nuit,
Pour jeter son filet à maille serré.
L'interdiction pouvait lui causer des ennuis,
Il n'était pas un pêcheur agréé.
Caché par les frondaisons,
Dans un méandre oublié de la Loire,
Les jours sans lunaison,
Il prenait le risque d'aller au-devant de déboires.
La civelle appelée aussi pibale,
De l'anguille est le bébé,
L’eau douce du fleuve l'éloigne de l’aval,
Où elle va grandir et s’enrober.
Notre braconnier voulait gagner de l'argent,
Ce poisson étant vendu très cher,
Il commettait des actes affligeants,
Hors quota, en détruisant la ressource en la matière.
Peut-être dénoncé par une voix anonyme,
Il fut pris au piège par la maréchaussée.
La réponse du juge ne fut pas magnanime,
Il eut une amende et un billet d’écrou préfacé.
Cher François,
RépondreSupprimerTon poème est une véritable réussite !
Il est incroyablement bien inspiré. La façon dont tu décris la pêche illégale des civelles, ces bébés anguilles si fragiles et précieuses, est très touchante et pleine de réalisme.
J'ai particulièrement apprécié tes descriptions très poétiques comme " caché par les frondaisons " ou les jours sans lunaison " , qui ajoutent une atmosphère particulière à l'acte de braconnier. Tu as su mettre en lumière les enjeux de cette pratique illégale, de la motivation financière aux conséquences dramatiques sur la ressource et bien sûr les inévitables ennuis avec la " maréchaussée " . La chute de ton récit est forte et juste.
Ton poème fait réfléchir sur la fragilité de nos écosystèmes et l'importance de les protéger.
Bravo pour cette très belle écriture et pour avoir su transformer l'inspiration visuel en un récit si percutant !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Ce sont les risques du "métier" ! ;-)
RépondreSupprimerSi le billet d'écrou était préfacé par Victor Hugo, on pourra dire qu'il a pris cher et on espère qu'il aura pu le revendre... bonbon ! ;-)
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