Après avoir servi, pendant des décennies,
Les horloges de gare ont été remisées,
Dans une salle pour être exposées,
Et déposées au musée « Train World » à Bruxelles.
Elles vont pouvoir enfin se reposer,
Sans que le temps les harcèle.
Les moins de 50 ans n'ont pu les connaître,
Quand elles ont donné l'heure dans les gares de Belgique.
Toujours précises, grâce à leur mécanique,
Sonnant heures et quart d'heure, il faut le reconnaître.
Elles sont là, plantées dans une salle,
Leur retraite les dispense,
De donner l'heure d'une façon égale,
Et de sonner toutes avec cadence.
Mais parfois un petit génie vient la nuit.
Il s'amuse à toutes les remonter,
Sans être à la même heure, créant une cacophonie,
Il y en a toujours une qui est en train de tinter.
Le musée s'en trouve tout égayé,
Le personnel en a les oreilles brouillées,
Les visiteurs adorent les entendre carillonner,
Et les locomotives veulent partir à l’heure sonnée.
Et quel bazar ça doit créer, si les locomotives suivent la cadence des sonneries !
RépondreSupprimerTu as utilisé les coordonnées ou tu avais aussi déjà comme moi visité le musée ?
RépondreSupprimerUn texte chaleureux, fantaisiste, très accessible, qui donne vie à des objets techniques et les réenchante. Il pourrait parfaitement être raconté à voix haute, dans une salle d’exposition, ou adapté en conte sonore pour enfants.
RépondreSupprimerBravo pour cette partition poétique joyeusement déréglée
Oh oui, horloges, donnez-nous l'heure, n'importe laquelle, et surtout donnez-nous le temps de vivre calmement au milieu de tous ces fous qui courent !
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