samedi 4 octobre 2025

Hier et aujourd'hui. (Yvanne)

 




Chez les parents de mon époux il y avait sur la cheminée de la salle à manger un portrait de mémé Marguerite filant la laine. Cette brave femme était la grand-mère paternelle de mon mari. Son fils – mon beau père donc – qui était violoneux - chantait ceci  en occitan bien sûr en s'accompagnant de son violon. Voici la traduction :

La Margui va au moulin
Tout en filant sa quenouille de chanvre
Montée sur son âne Marilin trin trin
Marilan tran tran
En allant au moulin.

Quand le meunier la voit venir
De rire il ne peut se tenir.
Attache ton âne Marilin trin trin
Marilan tran tran
Et viens t'asseoir ici.

Pendant que le meunier
Embrassait la Margui
Le loup mangeait l'âne Marilin trin trin
Marilan tran tran
A la porte du moulin.

Bougre de meunier tu m'embrassais
Mais ma mule en est crevée.
Que va dire notre homme
En arrivant chez nous ?

J'ai cinq écus dans mon gousset
Prends en deux, laisse m'en trois
Vas t'en acheter un autre âne
Pour venir au moulin.

Quand son homme la voit venir
De se fâcher il ne peut se retenir
Qu'as tu fait de notre âne
En allant au moulin ?

Notre âne avait les quatre pieds blancs
Les deux derrière, les deux devant
La raie du cul noire
Ça lui allait si bien !

Bougre de lourdaud
Ne sais tu pas qu'au mois d'avril
Toutes les bêtes changent de peau ?
Ainsi a fait notre âne
En allant au moulin.

Evidemment la chanson n'a pas la même saveur quand elle est traduite.

Hier, pour confectionner des vêtements, on filait la laine avec quenouille et fuseau dans les chaumières.
Aujourd'hui, pour remplir nos placards, on compose avec la Chine et on file du mauvais coton.




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