samedi 28 juin 2025

Se sont pelotonnés dans le molleton

 

 


  


Walrus ; Ghislaine ; Marie Sylvie ; TOKYO ;

Défi #878

  

Un peu de douceur dans un monde de brutes

  

Molleton  

 

 

 
 
 

Ont posé des lambris partout

 

 


  


  

GhislaineMarie Sylvie ; Walrus ; Kate ;

TOKYO ; Yvanne ; Joe Krapov ;

François ;

 

Désolé : Emma nous a demandé de supprimer sa participation, elle a eu des problèmes avec son programme de mise en ligne. 

 

LE LAMBRIS (François)

 

CAMOUFLAGE OU BELLES MENUISERIES

 

 


 

Méfie-toi des maisons dont l'intérieur est en lambris,

Elles peuvent cacher des murs en lambeaux,

Qui se délitent en morceaux.

Ce camouflage cachant bien des défauts.

 

Mais si ce n'est pas le cas, il y a des belles menuiseries,

Qui peuvent même relever de la Marqueterie,

et révèlent parfois des demeures anoblis,

Même si la mode n'est plus aux lambris.

 

Jadis, au mur on mettait des tapis,

Pour pouvoir récupérer quelques thermies,

Et puis est arrivé le lambris,

Le bois étant un isolant plus accompli.

 

 

Ce décor appréciable peut être désuet,

Il appartient à quelques belles demeures et musées,

Aujourd'hui, les procédés plus discrets,

Sont plus efficaces et plus feutrés.

 

Lambrisons là ! (Joe Krapov)

 





Chaque mot plus ou moins scientifique proposé par le maître du Défi est toujours l’occasion pour moi de faire voler encore plus bas « la fiente de l’esprit » d’après Victor Hugo, à savoir manier le calembour avec joie. « C’est comme les cochons », ajouterait Jacques Brel.

C’est que voyez vous, je n’ai jamais posé de lambris à Meaux. Et de mon ignorance en matière de lambricolage, je ne vais pas faire tout un fromage. Tout le monde a ses limites. Je connais un dentiste qui ne sait pas jouer au lambridge. Marcel Proust n’a jamais compris pourquoi les éditeurs lui disaient : "Écrivez plus lambrièvement » !

Dans « Les Lambrigands » d’Offenbach y a-t-il quelque chose d’étonnant à ce que les carabiniers arrivent toujours en retard ? Surtout en sachant que Georges Moustaki n’a jamais lambrigué autre chose qu’un hamac !

Je ne suis pas du genre à aller sur les lambrisées des contempteurs énervés. Je tolère tout ! Peut me chaut que Lambrigitte Macron soit LGBTQIA+WXCVBN ! Ce n’est pas grave si Jane Birkin était lambritannique, ça avait son charme.

Les idées politiques de Lambrigitte Bardot, je m’en fiche comme de ma première robe Vichy ou de ma première bouteille de lambrillantine !

Qu’elle agite sa loque à poussière, sa serpillière ou sa wassingue en Belgique ou dans les Hauts de France, que la gueuse lambrique ou pas, ce n’est pas mon problème !

L’important c’est que c’est l’été, les vacances : je vais enfin pouvoir bosser pour moi seul… ou ne rien faire. Je vais même peut-être aller réemprunter à la bibliothèque le DVD de « Lambrigadoon » !

Exister une fois tous les cent ans et avoir la paix le reste du temps, voilà qui me plairait bien aussi !





Chez Louis de Cantegril. (Yvanne)

  

Dans le texte « Étrange ou pas » je vous parlais de la visite de mes amis Paulo et Jacky chez leur voisin le Louis de Cantegril. Ce dernier a rejoint la maison de retraite de la commune après avoir vendu ses petits lopins de terre. Mais il a gardé sa vieille maison dont personne ne s'occupe. Des gamins ayant aperçu la porte de la masure ouverte ont alerté leurs parents.

Après concertation et mettant de côté leurs différends avec Louis, Paulo et Jacky se sont rendus sur place pour évaluer la situation. Et éventuellement prendre des mesures en appelant la police. La porte était bien entr'ouverte mais sûrement pas du fait d'un rôdeur. Tellement en mauvais état qu'un simple coup de vent avait probablement suffi à la pousser.

Des bruits bizarres ont incité les deux compères à entrer. Curieux, Jacky a cherché à savoir d'où ils provenaient. Il a découvert des squatters un peu particuliers dans la chambre de Louis : une famille de loirs avait élu domicile dans une couverture abandonnée derrière le lit du bonhomme. Les deux amis avaient convenu de revenir plus tard pour régler le petit problème.

En définitive, le lendemain Paulo n'a pas accompagné Jacky à Cantegril comme prévu. Ce qui a bien amusé son copain. Paulo est pétochard et sensible à toutes les histoires de revenants qu'il a entendues dans son enfance. Les loirs ont pour lui mauvaise réputation et il n'y touchera pas.

Jacky s'est muni d'un sac pour embarquer la tribu indésirable. Il a l'intention de l' abandonner ensuite dans un bois. Mais surprise : les petits animaux ont devancé ses intentions et pris la poudre d'escampette. En déplaçant la couverture sous laquelle ils avaient établi leurs quartiers, Jacky découvre un pan de lambris à moitié pourri. Il pousse du pied la lamelle de bois qui tombe en s'émiettant.

Jacky hausse les épaules en se disant que tout ici mérite juste un coup de pelleteuse. Il s'apprête à repartir quand soudain il remarque, posée à même le sol une vieille boite de biscuits Lu. Il hésite. Doit-il la ramasser et vérifier son contenu ? Doit-il faire comme s'il n'avait rien vu ? Après tout, Louis est vivant et maître de ses secrets. Et de ses biens. Mais en fait quels biens ?

La curiosité est la plus forte. Jacky se saisit du coffret en fer et l'ouvre sans difficulté. Il contient des lettres. Un paquet de lettres provenant de l'étranger. Elles sont rangées par ordre chronologique. La dernière porte une date assez récente. En fait Louis l'a reçue juste quelques mois avant son départ pour la maison de retraite. Jacky remarque que l'écriture sur l'enveloppe est différente de celle des missives précédentes.

Il éprouve quand même une certaine gêne. Le sentiment que peut être il brave un interdit. Il tourne et retourne ce courrier dans ses mains. Il ne pense pas que Louis ait des choses à cacher. Oh et puis tant pis. Il va la lire cette lettre. Juste celle-ci sur le dessus de la pile. Celle qui, c'est évident, ne provient pas de la même personne. Il déplie une feuille couverte recto-verso d'une fine écriture et la parcourt. Il fait une découverte qui le sidère.

Cette correspondance émane d'une femme, Judith. Et elle serre le cœur de Jacky. Lui, l'intrépide, le bon vivant, lui qui ne se laisse pas submerger par les émotions a les larmes aux yeux. Avec des mots poignants, Judith annonce à Louis le décès de son époux Joseph. Elle lui confie que dans ses derniers instants son mari a évoqué le grand cœur de Louis et sa bravoure, lui qui n'a pas hésité à s'occuper pendant des mois de Joseph et ses deux sœurs cachés dans une vieille grange à l'écart du village. Jacky a vite fait le calcul et constaté que Louis était très jeune au moment des faits. A peine 14 ans.

Jacky décide de rendre visite à Louis. De tout lui raconter. Et surtout de lui manifester ses regrets de n'avoir pas appris à le connaître.




Les lambris (TOKYO)

 

Il était une fois, entre deux planches mal clouées

 

Il était une fois un garçon pas plus haut que trois pommes, qui habitait une maison silencieuse, toute bardée de bois jusqu’aux plafonds. Personne n’y criait, personne n’y riait. Alors il décida de faire parler les murs.

 

Chaque soir, quand la maison soupirait dans ses coutures, il glissait entre les lattes du lambris ses secrets les plus précieux : une bille fêlée, un mot doux écrit à l’encre bleue pour une camarade à nattes, un juron apprivoisé dans la cour de récré, un bouton de chemise trouvé dans le lit de sa mère après le départ d’un homme.

 

C’était son grenier à émotions, sa poste clandestine, son coffre-fort muet. Les murs, eux, ne trahissaient jamais.

 

Et peut-être qu’un jour, quand il serait grand, il reviendrait dévisser les planches… pour y relire son enfance, en poussière et en tendresse.

 

Des ors et des lambris (Kate)

 

 

Finis les ors et les lambris
De la république
Oubliées les bourdes
Pour s'orienter vers les lambourdes
Les colles les mastics
Pour réagencer les débris
Pouvoir sortir dehors
Sans qu'on sache
Où je suis
Qui je suis
Où je cache
Mes trésors
Me moquer des avis
Des somptueux tapis
Retrouver l'envie
De bâtir ma maison
De l'embellir à ma façon
La joie
D'écrire
De lire
De nager
De jouer
De l'été
D'être moi
Loin d'ci
Des ors et des lambris

Toujours avec Alechinsky

 

(extrait de :

LE CHIEN ROI, 1982

encre et acrylique, 207 x 207 cm
Collection de l'artiste)

 

 

Attention ! (Walrus)

   

C'est pas parce que... lambris et débris, ça rime,
Que ce sont des synonymes ! 

Encore que quand on voit l'état lamentable de certains châteaux menaçant ruine... 

Et le patrimoine alors, on laisse pourrir ?

Bah, c'est que des vieilleries !
Un peu comme moi... 

 

MOI IRE-AUX-GRIFF MAÎTRE DU LAMBRIS (Marie Sylvie)

   


  


Je suis Ire-aux-griff, ce nom est mon destin, 
Mes griffes acérées, mon doux festin,
Lorsque ma patte s'étire, le cœur léger, 
C'est vers le lambris que mon être est tiré. 


Ce bois si poli, d'un brin si profond, 
Offre à mes talents un terrain fécond. 
Mes maîtresses papattes, avec grâce et aplomb, 
Dessinent des fresques à chaque bond. 


On me dit :" Non ! Ire-aux-griff ! Arrête là !"
Une voix humaine, si futile, si lasse.
Je tourne ma tête, un regard de satin 
Et je continue, mon art est sans fin.


La fessée ? Un murmure, un doux vent d'Été,
Qui chatouille ma queue sans vraiment m'inquiéter. 
Mon destin est gravé, sur ce mur de bois, 
Chaque raie, une victoire, chaque bruit, une joie.


Je suis l'architecte, le sculpteur du foyer, 
Mon œuvre s'étale, sans jamais dévier. 
Des arabesques fines, des motifs audacieux, 
Le lambris s'embellit sous mes doigts gracieux. 


Alors oui, je l'avoue,  j'aime ce lambris, 
Plus que mes croquettes, plus que mes amis.
Un chef-d'œuvre chaque jour, une nouvelle esquisse, 
Je suis Ire-aux-griff, et c'est ma plus belle office ! 


Et si l'on me chasse, d'un air outragé, 
Je ronronne doucement, sans être fâché 
Car je sais que demain, au lever du soleil, 
Le lambris m'attend pour un nouveau réveil ! 


 

L'énigme (Ghislaine)

 


Ils étaient tous enfermés !
trois femmes, trois hommes.
Agés tous à peu près entre trente et quarante ans.
Ils ne se connaissaient pas.
Ils venaient d'être enlever le matin même.
Ils se regardaient, se demandaient ce qu'ils faisaient là
mais surtout pourquoi..

Chacun se nomme. Chacun explique son métier, un peu de leur vie, parle un peu de leur famille, tout ceci pour savoir si en commun quelque chose les rassemble. Mais rien.
La pièce est une grande salle, au carrelage vieillot, aux LAMBRIS usés par le temps, ternis.
Le bas d'un mur est recouvert de lambris rétros, très vieux, ressemblant à plusieurs portes mais sans ouverture, sans poignet, sans doute plus décoratif qu'autre chose.

Les femmes s'énervent, disent que leur famille va s'inquiéter de leur absence. Les hommes se disent qu'ils vont perdre leur boulot car aucun d'eux ne s'est présenté au travail ce lundi ni aucune des femmes qui travaillent. Seules deux sont mère au foyer.

Soudain dans la salle résonne une voix qui leur impose le silence !
Tous regardent partout : Pas de camera, pas de micro !
Mais d'où vient cette voix ?

La voix leur demande d'écouter attentivement !
Une énigme va leur être posé ! Celui ou celle qui pourra la résoudre pourra vous faire sortir de cette pièce et vous pourrez retourner à votre vie.

Ils s'exclament tous, crient même ! Mais rien n'y fait. La voix est implacable et dit ;
""Taisez vous et écouter l'énigme !""

"" Si vous trouvez le mot de l'énigme, vous pourrez trouver aussi la jolie frisette qu'il vous faudra caresser sur la boiserie, la voûte alors se soulèvera et vous pourrez passer le panneau pour rejoindre votre vie !"""

Donnez moi le mot à trouver et vous pourrez agir !
Chacun réfléchit, discute...Mais quel est donc ce mot à trouver ? Personne ne trouve et la peur, l'angoisse s'empare des six personnes.

La matinée est presque terminée quand l'énigme résonne à nouveau dans la pièce…
La voix ajoute, la réponse est sous vos yeux !!!

Et vous avez vous trouvé le mot magique pour pouvoir sortir ???

samedi 21 juin 2025

Défi #877

  

Allez, je vous en colle une au mur :

 

Lambris


 

 

Ont fait une bonne pêche

 

 



  


  

Ghislaine ; Marie Sylvie ; Kate ; Joe Krapov ; François ;

Adrienne ; Walrus ;



Comme on peut se tromper...(2) (Walrus)

   

On ne m'y reprendra plus ! Au lieu de me fier à de vagues impressions (ou souvenirs), quand un mot se présentera à mon esprit, j'irai vérifier de quoi il retourne vraiment, promis!

Parce que cette fois encore, je me suis laissé emporter par de vagues associations d'idées, comme les fanons et les baleines, la filtration et le krill.

Je n'ai pas cherché plus loin et je me suis dit que le krill devait être un bouillon de petites créatures marines, animales et végétales qui parvenait à rassasier de monstrueuses baleines.

Eh bien non, non et non, le krill, c'est pas une soupe variée, c'est un bête petit crustacé, une sorte de petite crevette que même les  grises de la mer du Nord qui sont déjà pas grosses le sont quand même plus que lui.

Du coup je me demande combien il en faudrait pour garnir une tomate-crevettes comme  à Nieuport ou Ostende.

J'espère que la question ne va pas m'empêcher de trouver le sommeil cette nuit en remplissant mes rêves de bancs tourbillonnants de ces maudites bestioles.

Et ne me dites pas "Bien fait, ça t'apprendra à nous embêter avec tes mots à deux balles !"

  

 

Plus krill, le style ! (Adrienne)

   

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la presqu'île,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu te biles.
J’irai par la forêt, j’irai par les périls.
Je ne puis demeurer loin de toi, de ton krill.

Je marcherai les yeux fixés sur les terrils,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun tilt,
Seul, inconnu, le dos courbé, mal sur le grill,
Triste, et le jour pour moi sera comme une tuile.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui file,
Ni les voiles au loin descendant vers le Nil,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur tes cils
Un baiser de moi, de Phil, de Bill et de Gilles.

 

le braconnier de civelles (François)

 
 

 

 

Il travaillait une partie de la nuit,

Pour jeter son filet à maille serré.

L'interdiction pouvait lui causer des ennuis,

Il n'était pas un pêcheur agréé.

 

Caché par les frondaisons,

Dans un méandre oublié de la Loire,

Les jours sans lunaison,

Il prenait le risque d'aller au-devant de déboires.

 

La civelle appelée aussi pibale,

De l'anguille est le bébé,

L’eau douce du fleuve l'éloigne de l’aval,

Où elle va grandir et s’enrober.

 

Notre braconnier voulait gagner de l'argent,

Ce poisson étant vendu très cher,

Il commettait des actes affligeants,

Hors quota, en détruisant la ressource en la matière.

 

Peut-être dénoncé par une voix anonyme,

Il fut pris au piège par la maréchaussée.

La réponse du juge ne fut pas magnanime,

Il eut une amende et un billet d’écrou préfacé.

 

Musique funéraire pour banc de crevettes (Joe Krapov)

 




Vaste lueur sépulcrale,
Avant de nous trouver
Bouffés par de plus gros,
Plus voraces que nous

Laissez nous, - pauvres krills ! -
Nous souvenir, tranquilles,
Des pauvres barcarolles
Du temps de notre enfance !

Ne nous accablez pas
De vos karaokés
Où toujours caracolent,
Sinistres cas d’école,
Aznavour et Sardou
Qu’il nous est dur d’entendre !

Dies irae, dies illa !
Pas plus d’îles lointaines
Que de filles alanguies
Ou de colliers de fleurs
Ni même de couronne
Là où Neptune trône !

Nous refusons qu’on nous emmène
Au son d’« Hallelujah »
De Leonard Cohen
Dans le ventre de la baleine
Qui reprendrait à perdre haleine
L’heureux frein de notre existence
Décliné en lyriques stances
Auxquelles, parmi notre troupeau,
De fait, personne n’entend mot !





Écartez l’Amant de Saint-Jean !
« C’est du passé, n’en parlons plus ! »
Si, justement !
Nos funérailles et puis antan !

S’il n’y a plus d’après
A Saint-Germain-des-prés
C’est que c’était bien mieux avant,
Quand nous étions enfants,
Rêveurs, adolescents,
Métèques inconscients,
Simples amis de Georges
Et de son vieux Léon
Porteur d’accordéon.

Laissez Françoise Hardy
Et son amie la rose
L’espace d’un matin
Disserter sur les choses !

Faites taire toute parole
Et toute voix de casserole !

S’il s’agit de trouver sommeil
Dans cette immensité marine
Je ne sais plus pure merveille,
A l’instant tragique où l’on clamse,
Que la petite berceuse de Brahms
Aux sonorités cristallines.




S’il s’agit de dire « Et puis zut !»
Empruntons cet air de « La Flûte » :
Les clochettes de Papageno
Feront danser les bigorneaux !


Elles sont à 3 h 13 ' et 40 "

S’il faut s’abstenir de querelle
Et reconnaître l’existence
D’une culture télévisuelle
- Pauvre dernier lien entre nous ! -

Entrant au monde du silence,
Conjuguons, à bouche fermée,
A l’indicatif de l’absent,
Les mélodies de Vangelis
- Ben oui, le Papathanassiou ! -
Puisqu’il s’agit tout là-dessous,
Dernier récif à la Rossif,
D’apocalypse d’animaux

Ou, un peu au-dessus de ça,
S’il faut plonger en transparence,
Cet air, bien plus de circonstance,
De la matrice Thalassa !




C'est la mer... (Kate)

 

Un défi ? Un jeu ? Un défi qu'on se lance à soi-même ? Un remue-méninges ? Difficile de connaître le nom de ce jeu mais en a-t-il seulement un ?

Ici il est appelé d'une "ligne à l'autre" :

là, un titre fait le lien entre les deux mots :

et j'aime plutôt ça... Oui, c'est l'été ou presque, la mer, la plage, les jeux... Mais qui invente tous ces jeux ? Pas moi en tout cas ! J'ai pourtant essayé d'aller de KRILL à CACAS en changeant une seule lettre à chaque fois... mais peut-être n'est-ce pas possible ? Voyons :

K R I L L

G R I L L

G R I S E

C R I S E  (j'ai la première lettre !)

C R I E E

C R I E S (j'ai la dernière !)

C H I E S (là, ça patine...)

C H I A S (j'ai la quatrième lettre, et de trois... sur cinq !)

Beaucoup d'essais, de tentatives, d'efforts... mais je n'arrive pas à :

C A C A S

Il y a un hic !

Comment dire ?

Que le krill peu m'inspire ?

Comment faire ?

Une échelle de mots

Genre "chaîne alimentaire" ?

Y'a du boulot !

Ce krill

est donc sur le grill

et malgré sa couleur grise

il est en crise

mais son point fort

ce sont les excréments,

oui, c'est comme ça qu'il s'en sort,

apparemment !

En plus de fournir du carbone

avec son caca

(oui, c'est un cas !)

Quoi ! Plus rien ne vous étonne ?

Eh bien il se défend

de ses prédateurs 

grâce à l'odeur de leurs excréments :

il les sent

et ils ne sentent pas bon

tandis que les siens sont bons

pour la planète

vraiment

inquiète

C'est la mer...

d'ailleurs au goût amer...

 

(extraits de :

)

LEÇON D'UN BANC DE KRILLS (Marie Sylvie)

   

Dans l'immensité froide, un ballet se dessine, 
Des millions d'âmes minuscules s'alignent. 
Sans chef, sans parole, sans quête de pouvoir, 
Elles dansent ensemble sans jamais se vouloir. 


Pas de drapeau, de frontière ou de nom,
Juste l'instinct doux d'une union en fusion. 
Le krill sait, sans orgueil, sans rancune, 
Que sa force naît de la tribu, de la lune.


Et l'homme,  grand penseur de sa propre grandeur,
Qui bâtit des empires au prix de la douleur,
Se drape d'intelligence et d'artifices brillants
Mais trébuche souvent sur ces égos grondants. 


Lui qui rêve d'ascension, de conquêtes, de lois, 
Oublie que la grandeur ne naît pas dans la voix
Mais dans l'élan du cœur, discret, silencieux 
Tel un krill anonyme voguant sous les cieux. 


Alors, qui est sage ? Qui est le plus fort ?
Celui qui s'isole ou celui qui s'accorde ?
Peut-être qu'un jour l'homme comprendra 
Qu'être ensemble, vraiment, c'est le plus grand des pas .


 

LeKrill de l'océan (Ghislaine)

   


Il y a très longtemps, vivait une créature mythique appelée LeKrill. Ce n'était pas un seul être, mais une entité faite de millions de minuscules krills, liés par une même pensée, un même souffle. Ensemble, ils formaient un nuage vivant qui parfois émergeait des flots.

LeKrill apparaissait uniquement aux marins perdus, guidant leur navire vers les terres oubliées ou les emportant dans les royaumes engloutis, selon la pureté de leur âme.

On dit qu’un jour, il montera jusqu'à la surface et couvrira l’océan tout entier pour réveiller l'autre vie endormie des fonds marins. Ce jour-là, le monde des hommes entendra à nouveau la voix des profondeurs et ils sauront qu'ils n'ont jamais été seuls !

Mais prends garde.
Nul ne peut toucher un seul de ses krills sans être maudit par les vents des marées…Car,
il surgit quand le monde dort.
Un frisson, une masse qui respire en tournoyant.
On murmure que ce n’est pas un banc de vie,
mais un souvenir vivant.
Certains l’ont vu sans savoir qui il était.
D’autres n’ont vu qu’un frémissement et n’ont plus jamais dormi.
Est-ce un appel ? Une mémoire ? Une illusion née du silence ?
On ne sait pas. LeKrill a envahi leur essence de vie.

Ne regardez jamais plus l'océan comme avant.

 

  

samedi 14 juin 2025

Défi #876

   

Mettez nous ça sur le grill !

 

Krill 



  

 

Ont mérité une petite chanson

 

 



 


 
 

Jubilations Mandoliniennes (Joe Krapov)

 

Marina Bourgeoizovna qui est à la fois mon épouse devant les hommes et mon étoile filante devant les constellations s’adonne quelquefois à des activités de conteuse pour enfants dans une école de Rennes.

Il paraît que ça les calme, les mômes. Elle, je ne sais pas. Elle en revient chaque semaine avec des stupéfactions grandissantes d’avoir entendu dans la bouche des petiots des choses comme « Ça ne sert à rien, d’écrire ! ».

Écrire ? Si, ça sert à faire rire !

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais moi, de mon côté, j’anime depuis de nombreuses années un atelier d’écriture qui a pour effet d’emmener dans le silence pendant une heure des dames dont la plupart ont l’âge d’être les grands-mères des mioches précédemment cités.

Pour calmer les enfants et faire taire les piapiateuses, il n’y a rien de tel que les images. Comme on nous disait autrefois : «Sois sage et tu auras une image !».

Dernièrement j’ai utilisé pour animer cet atelier celles d’un jeu de société collaboratif appelé "Le fil rouge : dans leurs regards ".





Il s’agissait, collectivement, de remettre dans l’ordre chronologique les scènes muettes d’une soirée de réveillon puis de décrire toute la suite d’événements du point de vue d’un seul et même personnage.

Je crois bien que c’est la séance d’atelier d’écriture qui a procuré à son animateur la plus grande des jubilations. Les écrivantes n’étaient pas non plus dans une désespérance profonde même si les images du jeu et les textes qui en sont nés sont profondément ancrés dans le réel. On a bien ri ce jour-là dans la salle Mandoline de la Maison de quartier de Villejean. En témoigne l’enregistrement ci-dessous.


P.S. Il paraît qu’en espagnol « retraite » se dit « jubilación ». J’en profite pour souhaiter une bonne « jubilación » à ma collègue Isabelle qui met un terme à la fin du mois à son travail de « servante du château ».



Se sont pelotonnés dans le molleton

       Walrus ; Ghislaine ; Marie Sylvie ; TOKYO ;