samedi 26 avril 2025

Défi #870

   

Vous pouvez la faire au féminin.
Moi, je n'y suis pas assez versé
que pour vous l'écrire en inclusive :

 

Épistolier

 


 

Je leur tire mon chapeau

 



 

 

Walrus ; TOKYO ; Marie Sylvie ; Yvanne ; Kate ; 

Cavalier ; Joe Krapov ; François ;

Je promène mon Doulos. (François)

  

je promène mon Doulos.

 

Je promène mon Doulos,

En argot c’est mon chapeau,

J’adore jouer au bau gosse,

Quand les belles me trouvent beau.

 

Je mange à tous les râteliers,

Je dénonce mes pots les voyous,

Auprès de tous les policiers.

Pour l’instant, je ne crains pas les remous !

 

Je dois me venger : IIs ont tué mon amour,

C’est pour cela que je joue double jeu.

Suis sympa avec eux en entrant dans leur jeu

Et à l’occasion, je les dénonce sans détour.

 

Je sais que je fais un job à risque,

Tôt ou tard l’addition sera lourde à payer,

Depuis longtemps je connais le disque :

Avec les balances, ils ne vont pas monnayer.

 

Au commissariat ils m’appellent « le Doulos »

De mon travail ils sont bien contents,

Ils me disent attention un jour tu tomberas sur un os,

Alors, notre indic, sois très prudent !

 


Pas encore tout à fait amnésique. 15, Des chapeaux pour les policiers (Joe Krapov)

 


Au secours ! Ma maison est pleine de flics et ma mémoire est cernée par les détectives privés ! Certains ont le melon, d’autres le chapeau mou mais moi, monsieur l’agent, je suis tout aussi veule et vais jouer le doulos, l’indic ou la balance, je vais livrer les noms des redresseurs de torts qui visent de travers !

A la poursuite de Jean Valjean, il y a chez Totor (Hugo) l’inspecteur Javert, portant le même chapeau haut de forme que Vidocq.

Fulminant contre Fantômas, le commissaire Juve a pris au cinéma les traits de Louis de Funès. Chauve qui peut !

Si, si, on a tendance à l’oublier, le San-Antonio de Frédéric Dard est commissaire de police, affublé de deux adjoints spectaculaires, l’infâme Bérurier et cette vieille baderne de Pineau-Pinuche. Est-ce encore lisible à l’heure de Fadièse Mitoute ? Je ne suis pas convaincu par mes dernières tentatives même si je m’en suis régalé adolescent !

A ses débuts, Jules Maigret portait un chapeau melon et un pardessus à col de velours. Assisté d’inspecteurs nombreux, Lucas, Janvier, Torrence, Lapointe, Lognon et même de son épouse dans « Le Fou de Bergerac », il va de bistrot en bistrot traîner son air bougon et entretenir sa cirrhose du foie que le docteur Pardon ne lui décèle même pas tout en l’envoyant quand même faire une cure à Vichy. Jean Gabin, Albert Préjean, Jean Richard, Bruno Cremer et Rowan Atkinson ont incarné le policier belge sans démériter au cinoche et à la télé mais lire et relire Maigret sans lui donner un visage particulier, c’est un plaisir perpétuel.

Quels sont les atouts de M. Wens, l’enquêteur imaginé par Stanislas-André Steeman, autre écrivain belge de romans policiers ? Il n’a même pas été fichu de découvrir que « l’assassin habitait au 21 » ! Normal, il n’apparaît pas dans ce roman et dans « Quai des orfèvres » c’est Suzy Delair qui lui vole la vedette avec son tralala ! Ça m’a bien plus de lire les aventures de Wenceslas Vorobeïtchik jadis et c’est pourquoi elles trônent en bonne place dans mon grenier-bibliothèque. Mais bon : quelle idée aussi de s’encombrer la mémoire avec des noms comme celui-là que même un étranger rechignerait à coucher dehors avec !

C’est une chronique de Remo Forlani qui m’a fait découvrir Nestor « Dynamite » Burma de Léo Malet. Cinq tomes en collection Bouquins, l’intégrale en DVD de la série télé avec Guy Marchand, un fantasme permanent sur Hélène Châtelain (Natacha Lindinger puis Jeanne Savary à l’écran), l’esprit de famille avec le comparse Roger Zavatter, le journaliste Marc Covet, le commissaire Florimond Faroux. Cet univers m’a influencé au point qu’en des temps anciens d’écriture moins autofictionnelle j’ai nommé mes deux enquêteurs-clowns Ferdinand Flure et Florent Fouillemerde et j’ai transformé l’Agence Fiat Lux en agence Fiat Panda ! N’oublions pas au passage les adaptations BD de Tardi puis Moynot chez Casterman.

Côté bande dessinée il nous faut poser sur un piédestal le Gil Jourdan de Maurice Tillieux avec son  inspecteur Croûton, Libellule et Queue de cerise, sa voiture immergée, son moine rouge et l’enfer de Xique-Xique.

A la suite du Rouletabille de Gaston Leroux des reporters à l’allure sportive ont marché sur les plates-bandes d’une police officielle qui ne sert plus que de faire-valoir plus ou moins ridicule. Ainsi Tintin et les deux Dupondt, Ric Hochet et le commissaire Bourdon. On pourrait ajouter, du même Tibet, Chick Bill, Dog Bull et Kid Ordinn, mais eux je les garde pour le jour où je me souviendrai du Far-West !


Au Royaume-Uni la police officielle est, elle aussi, une simple force d’appoint. Ainsi de l’inspecteur Lestrade toujours dépassé et épaté par le locataire génial du 221 B Baker street, Sherlock Holmes dont le biographe se nomme forcément– c’est élémentaire, mon cher ! – Watson. Deux tomes en collection Bouquins + l’intégrale de la série avec Bendedict Cumberbatch et quelques dévédés avec Basil Rahbone dans le rôle titre. 

Si la Miss Marple d’Agatha Christie est « So British !» que penser des petites cellules grises d’Hercule Poirot ? Ne s’agit-il pas d’un détective belge avant tout ? De fait si on m’a offert la filmographie Ustinov et si j’ai déjà emprunté des épisodes de la série avec David Suchet, ce sont surtout les trois séries françaises des « Petits meurtres d’Agatha Christie » qui nous ont bien fait rire lors de leur « visionnage ». Le duo Larosière-Lampion dans la première, Alice Avril, Marlène Leroy et Swan Laurence dans la deuxième et la commissaire Gréco et ses acolytes dans la troisième et dernière.

On a aussi bien sûr l’intégrale des Fred Vargas avec son très décalé commissaire Adamsberg, On a dévoré quelques Montalbano d’Andrea Camilleri et on se régale toujours du pastiche des « Cinq dernières minutes » (Bon sang mais c’est bien sûr !) avec le commissaire Bourrel (Raymond Souplex) remplacé par une caricature de Gébé dans la Rubrique-à-brac de Gotlib.

J’ai évidemment possédé et lu tous les Raymond Chandler avec Philip Marlowe et je me suis toujours endormi avant la fin chaque fois que j’ai essayé de revoir « Le Grand sommeil » de Howard Hawks pour tenter d’y comprendre quelque chose. L’auteur lui même s’avouait perdu dans son intrigue ! Par contre j’ai adoré le film tiré d’un de ces romans,  « Le Privé » de Robert Altman avec Elliott Gould.

Dans ma sacoche de dévédés on peut trouver les deux premières saison d’HPI avec les clowneries de Morgane Alvaro (Audrey Fleurot), l’inspecteur Lavardin (Jean Poiret mis en scène par Claude Chabrol), les Beresford d’après Agatha Christie (Catherine Frot et André Dussolier).

Je n’ai pas poussé l’amour de la pop culture jusqu’à me farcir « L’Inspecteur Labavure » avec Coluche ni « Les Ripoux » avec Thierry Lhermitte et Philippe Noiret mais je me régale bien évidement de tout film de Georges Lautner dialogué par Michel Audiard.

De fait, je suis plutôt voyou que flic et je me suis longtemps régalé des aventures de Parker de Richard Stark et de celles de Dortmunder et Kelp de Donald E. Westlake. En vérité, ces deux là sont un seul et même auteur.  Désolé d’avoir « spoyelé » la chose !

Une originalité avant de terminer ? Quel est l’équivalent de Dick Tracy ou de l’incorruptible Eliot Ness en Europe et au féminin ? Une gendarmette avec une chapka ? Non, pas Fargo mais le capitaine Marleau incarné par Corinne Masiero ! Les premiers étaient assez drôles mais trop de désinvolture tue la désinvolture !

Puisque nous avons commencé cette rétrospective avec "Le Doulos" de Melville, bouclons la boucle en nous souvenant du très beau rôle de commissaire tenu par Bourvil dans « Le Cercle rouge » dû au même cinéaste porteur de… Stetson !


Chapeaux de roues (Cavalier)

 

Doulos, chapeau, galurin, bibi, chapka, schtreimel, couvre-chef, tog du, chapai dé pâtou, chapeau de zorro - sombrero cordobés ZZZtop, et j’en passe. Et si vous lisez ces lignes c’est que je n’ai pas posté l’un de mes tendres graves vieux récits, recyclé, où il est c’est vrai beaucoup question de chapeaux et d’un titre grec de poème Hespéride, grecque comme l’origine des mots cynorhodon et doulos, d’ailleurs ...

 

Chap' au hasard pour une jolie rousse (Cavalier) 

"Rousse d’un jour, rousse toujours" :

 

https://samedidefi.canalblog.com/archives/2016/04/02/33586209.html#ob-comments

 

Et puis si vous ne voulez pas en baver des ronds de chapeau, à tout relire ceci bien, vous pouvez toujours zapper le lien canalblog ancien, et passer directement à la suite. Ici.

Escogriffe de velours, patibulaire mais presque, comme
s ‘éventant avec mon poème ... pfff nawack et quoicoubeh

Donc si vous lisez ces lignes, c’est que j’ai posté en primeur ici en sus un texte souvenir précis autour de mes 10 ans :

Chapeaux de roues

"Quand jadis on bullait dans des caisses à savon"

Savez-vous ? Combien les rues de la Douettée et du Genétay ne sont pas drôles du tout ni à descendre ni à monter - en gravité, à pied ou en vélo. Ce n’est pas rien. Ça grimpe. Sec.

La gravité de la situation qui nous a fait tant rire un jour, jadis un beau Dimanche, quand nous étions enfants, doit vous être contée. Ici. Les enfants parfois sont à mille lieues des graves contingences de la vie. En même temps, ils auront bien le temps justement ... alors qu’ils profitent ! ... Pensez !

Ce n’était pas du tout pendant l’horreur d’une profonde nuit ... mais bien par une très belle journée d’un Dimanche ensoleillée que la Loire près de l’Atlantique sait tant nous offrir. C’était le jour J pour tester nos charrioles. Souvent quand on en autopsie l’une un peu - sous la torture, sous la loupe, cette charriole se confie :

"Que l’on m’examine, et je dévoilerai un chassis de palettes boisées, des essieux de ferrailles huilés dans des roues de poussettes nerveuses, un volant factice de soutien pour accrocher bien les virages. Quand je me laisse guider par ces deux ficelles et par des pieds de pilote en tête, quand ma particularité n’est qu’une absence de moteur et d’un vrai volant, mais aussi d’une absence de frein véritable, qui me donnent une trajectoire phénoménale, une précision inouïe, une vitesse subliminale, et qui laisse à mes pieds toute nouvelle invention. Les pièces détachées de la jaille de Saint Sé, de vos caves, de vos greniers, assemblées enfin, chacune à sa place, vont entrer en lice, et ce sera la Course."

Dans les descentes, on n’avait pas peur ni de la vitesse - sur les chapeaux de roue, ni de la fin aléatoire de la course en bas de côte, ni des accidents, ni des incidents. Comme l’incident qu’avait vécu mon frère avec son pneu de fortune. Un bout de tuyau d’arrosage vert bloqué bout à bout par du fil de fer. Sur une des deux roues arrières dont le caoutchouc avait vécu. Pendant une course folle de qualification à la Douettée le fil de fer avait fait son trou. Il était entré comme un tire-bouchon dans une jambe toute tendre. Mon frère s’en tira, le tout dévissé, avec quelques points de suture, qui sur la cuisse, qui sur le tuyau. Tous avaient la Course du Dimanche prochain en tête, fors le docteur Deshayes, cousant dru, je crois.

C’est à l’arrivée sur la Grève que ce fut hilarant, du moins pour les enfants pilotes. Un quidam endimanché en chapeau genre doulos Belmondo sur son vélo tout neuf, peinture métal, rutilant, semblait se regarder pédaler. Il était en surplace ne regardant pas devant, d’où arriva à toute vitesse sans freins, hors de contrôle, le gagnant. Ce dernier dessina un joli huit mémorable avec la roue. 

Dépité, et se croyant seul coupable de par son inattention et de par ses lenteurs, le cycliste reparti sans mot dire - son chapeau et son vélo rutilant sous le bras. Les garçons étaient écroulés morts de rire. Mimant l’autre idiot, chauve sous le chapeau, regarder seul au monde son propre coup de pédale joli. 

Cavalier

....

..

.

Des enfants piloles en pleine descente sur les chapeaux de roue au Genétay

Ligne d’arrivée sur la Grève. Un lever de tête trop tard !...

..

_______________________________________

Allez ! Au pas de course, pour la route :

Être parents sur les chapeaux de roue

C’est du sport aussi

Enfants joyeux, parents tranquilles
Volent en biplaces, en monoplaces

Et jouent aux billes
Que j’aime ton vol à voile
Dans les nuages, sous les étoiles
Quand je voltige, tu positives

Jeu de palets, monopoly

Je maîtrise tes gouvernes
Tu doubles-commandes
Et mes boucles loopant
Partent en vrilles
Rétablissement, renversement
Énergie en box

En cube, en jeu de quilles

Mes tonneaux en virages
Pas sages
Ne prennent pas d’âge
Éros et ses flèches courbées
Recourbées, arquées, n’est pas rosse
Accélération en tunnel

Aile et train électrique

Ta rotation d’aileron
Esthétique et technique
A un rendu si dynamique
Sur ton bout d’Elle
En un bout de Toi

Bécassine, poupée Barbie

Que j’aime quand tu titilles
Mes roulis, mes paliers
Mon horizon, en accélérations
En chapeaux de roue
En arrêts de spin
De rond et de trait
D’un trait, laisse donc là ton livre
Laisse donc là ton nœud de Savoie

Toi
Pour un doux Scrabble en figures libres
Avec moi
..

..

 

Cavalier

 

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.Anita Klein


Ô mon doux Los (Kate)

   

Sois prudent, ô mon doux Los, tel
Éros tu étais mon amant

Tu disais t 'appeler Renan,
Suisse d'origine comme Guillaume Tell

Tu parlais anglais sans accent
Portais chapeau ceinture bretelles
Je te croisais de temps en temps
À la station métro Grenelle
Notre fille Hédoné partie
Enfin tu t'es dit repenti
Et moi virée du ministère
Me voilà sans le sou sans toit
Où tu te terres reste un mystère
Qu'ont donc fait les Algos de toi ?
(photo 1 extraite de :

)


Disparue. (Yvanne)

   


Que faisait-elle, seule, sur ce quai complètement désert en ce dimanche matin de février ?
Je l’observais depuis mon lit douillet. La fenêtre de ma chambre donnait, par delà mon minuscule jardin directement sur la plate forme de la gare. Je savais qu'il n'y aurait pas de train avant deux bonnes heures. Pourquoi était-elle ici autant en avance ? Il faisait froid et par moments, une légère bruine embrouillait le ciel.

J'avais décidé de faire la grasse matinée et après un café pris à la cuisine, j'étais allée me glisser à nouveau sous ma couette. Bien calée au creux de mes oreillers, j'avais repris la lecture de mon roman abandonné la veille quand je l'aperçus. Elle était grande, vêtue d'un manteau gris foncé qui recouvrait à demi ses bottes. Elle avait enfoncé sur sa tête un doulos grenat d'où dépassait une opulente chevelure brune. Elle portait en bandoulière une sacoche noire qu'elle ouvrait de temps à autre pour en extirper un mouchoir ou d'autres choses que je ne pouvais discerner.

Elle allait et venait le long des rails sans doute pour se réchauffer. Une petite valise était abandonnée près de la porte de la salle d'attente fermée depuis des années. Comment était-elle arrivée là ? Tout le monde se connaissait ici et je ne l'avais jamais vue auparavant. Qui était-elle ?

Elle s'arrêta tout à coup juste en face de moi. Elle venait de m'apercevoir derrière mes carreaux. Je me sentis quelque peu gênée. Comme si le fait de la regarder à son insu était une violation de sa personne. Elle ne sembla pas contrariée. Bien au contraire. Elle m'adressa un sourire. Elle sortit de son sac une cigarette qu'elle alluma et reprit sa marche solitaire.

J'eus soudain envie de l'interpeller. De lui dire qu'il n'y aurait pas de train avant longtemps. Je pensais – idée un peu folle – l'inviter à prendre une boisson chaude chez moi. Dans cette optique je me levai et m'habillai rapidement. Un coup d'œil à la fenêtre m'apprit qu'elle avait renoncé à sa déambulation. Elle était immobile près de son bagage et tenait son téléphone près de son oreille. Elle parla longtemps. Je ne pouvais évidemment pas voir l'expression de son visage mais je devinais, aux gestes brusques qu'elle effectuait de temps à autre que la conversation avec sa correspondance était animée.

J'avais résolu de mettre un terme à ma curiosité en tirant mon rideau quand je la vis soudain devant le portail de ma courette, le visage levé vers moi. Elle me fit signe d'ouvrir ma fenêtre. Ce que je fis, intriguée. Elle me paraissait tout à coup en panique et c'est des sanglots dans la voix qu'elle me cria :

- Ouvrez-moi. Ouvrez-moi s'il vous plaît. Ils arrivent. Vite.
- Ils arrivent ? Qui ? Que craignez-vous ?
- Ils me cherchent. Ouvrez. Par pitié !

Je n'en croyais pas mes oreilles. Recherchée ? Peut être par la police ? Qu'avait-elle fait ? Qu'avait-elle à se reprocher ? Et moi comment allais-je aborder ce problème ? Je me maudis de mon intérêt malsain pour cette femme. J'étais prise au piège et ne savais pas comment m'en sortir. Fallait-il ouvrir ma porte ? Ou bien me terrer chez moi et faire la sourde oreille ? L'idée me vint d'appeler la gendarmerie de mon village. Ce que je fis sans plus tarder.

Mon coup de fil passé, je m'approchais de la fenêtre de ma cuisine pour surveiller l'arrivée du fourgon bleu. Incroyable ! L'inconnue s'était subitement volatilisée. Plus personne sur le quai de la gare. Avais-je rêvé ? Non. En attestait un chapeau de feutre grenat gisant dans la poussière.


Le Doulos (Marie Sylvie)

   


 * CHAPITRE 1  : L' Échange 

Antoine Germain n'a jamais flanché. Infiltration,  manipulation, mensonge, voilà son métier. Lorsqu'on lui confie cette mission hors norme de prendre l' identité du mari de Geneviève  Saint-Étienne, victime d'une tentative de meurtre, il accepte sans sourciller. L'affaire est trouble,  les motivations du coupable encore floues. Seul point évident : Quelqu'un veut absolument la faire taire.

Geneviève,  désormais handicapée et amnésique, le regarde avec des yeux pleins de détresse. Antoine doit se comporter comme l'époux qu'elle croit reconnaître, un rôle qu'il maîtrise. Il lui tient la main, lui murmure des souvenirs inventés, joue la partition d'un amour qu'il n'a jamais vécu. 

Mais une chose qu'on ne lui a pas enseignée à l'académie :  Le poids du regard d'une femme qui vous croit sincère.




* CHAPITRE 2 : Le Doute 

Les nuits sont longues. Geneviève tente de reconstruire son passé en s'appuyant sur ce que Antoine lui raconte. Mais certaines émotions ne reviennent pas. Elle ne se souvient pas d'aimer cet homme, et pourtant, il est là, attentif, prêt à tout pour elle. 

Antoine, lui, commence à oublier qu'il joue un rôle. Lorsqu'il lui prépare une tisane chaque matin, lorsqu'il ajuste son fauteuil avec douceur, lorsqu'il esquisse un sourire en la voyant dormir paisiblement  ... Ce n'est plus une mission,  c'est devenu une habitude. 

Mais la menace rôde encore. Des hommes les surveillent, et chaque jour, il sent que le piège se referme. 




* CHAPITRE 3 : La Trahison 

La vérité éclate lors d'une visite inattendue. Geneviève reçoit une missive, une correspondante qu'elle aurait écrite avant son agression. En la lisant,  son monde bascule. Antoine n'est plus son mari. Le vrai homme qu'elle aimait n'a jamais existé. Son passé était un mensonge, une construction orchestrée par des forces bien plus vastes. 

Antoine veut lui expliquer. Il veut lui dire qu'il ne lui a pas menti pour lui faire du mal, qu'il voulait juste la protéger. Mais maintenant, elle ne le croit plus. 

Et la question reste entière :
Si ce n'est pas un simple accident ..... Pourquoi voulait-on la tuer ? 




Pourquoi pas galure ou bitos ? (Walrus)

  

Lorsque vous lirez ces lignes, vous aurez bien sûr déjà découvert par vous même (à moins que vous ne le saviez déjà) que Doulos qui provient du grec (ancien) où il signifie esclave ou serviteur, est utilisé dans la langue verte pour désigner un indic et/ou un chapeau.

Personnellement quand le film de Melville tiré d'un roman de Pierre Lesou portant le même titre est sorti, je n'avais jamais entendu ce terme.

Je connaissais par contre Bitos.

C'est par ce terme que Frédéric Dard désignait le couvre-chef d'Alexandre-Benoît Bérurier dit Béru, l'adjoint gravos du commissaire San Antonio dit Sana, et l'époux d'une Berthe qui n'est pas sans me rappeler la Germaine de Vegas sur sarthe, absente depuis bien trop longtemps de ces colonnes.




Ce chapeau, Bitos donc, (pour le différencier du Bibi des dames) intervenait dans une procédure de lutte contre la grippe ou les refroidissements. 

Procédure dite "Le coup du chapeau" mais rien à voir avec le Hat-Trick des footeux.

Elle consistait à :

  1. se mettre au lit muni d'un stock de Juliénas (comment, vous ne connaissez pas ce grand cru du Beaujolais ? Vous devriez! Pareil pour le Saint-Amour, le Morgon, le Brouilly etc... Méfiez-vous quand même du Beaujolais nouveau!).
  2.  déposer son bitos en équilibre sur le pied de lit du lit
  3.  siffler ce Juliénas jusqu'à ce que vous voyiez deux chapeaux. 
Résultat garanti, paraît-il.


Je n'ai pas pu faire de tentative : d'une part je suis vacciné contre la grippe et, d'autre part, si mon lit a une tête (de lit), il n'a pas de pied (de lit).

Dommage, parce que je crois bien qu'il me reste quelques fioles de Juliénas médicamenteux à la cave.

 

 

Participation de TOKYO

   

PéPé  Gregoire, ruiné aux jeux

 Continuait pourtant à parier au PMU

Une fois mort il savait qu’il laisserait que des dettes. A chaque fois que BEBEL passait à l’écran ses yeux s’embuaient .il rêvait tant d’être lui

Au lieu de ça , Toutes les nuits il affrontait son statut de perdant

 Le réel c’était Bebel sa madeleine à lui Il a longtemps trainé dans les tripaux croisant des flics véreux qui péchaient du gros poisson.

Il s’attendait à tout instant y perdre un œil, une dent tant il balançait à la flicaille

 



samedi 19 avril 2025

Défi #869

   

N'essayez pas de me faire porter le chapeau !

 

Doulos

 


 

Ont récolté le poil à gratter (ou pas)

 



 

 

TOKYO ; Marie Sylvie ; Kate : Lecrilibriste ; Yvanne ;

Walrus ; Cavalier ; Joe Krapov ;

Aux noms de la rose, entre chiens et loups (Cavalier)

   


 Fruit de l’églantier, cynorhodon,
du grec kunόs (chien) et rhόdon (rose)

Lorsque dans un peu moins d’une semaine, vous lirez ces quelques lignes, je repenserais alors à l’écriture de ce post, post où j’aurais pu tout simplement vous décliner tous les bienfaits du fruit de l’églantier et de ses vitamines. Celui du rosier des chiens. Fameux. Mais commençant juste à écrire, mon esprit vagabonda derechef, comme souvent, sur mes origines bretonnes.

MALLOZH GAST ! Garder un chien de sa chienne gentiment, comme le dit souvent, grommelant doucement, gentiment, le cousin Walrus quand il défie ici, pianotant sur son ordi, et que son chien, qui je le rappelle est une chienne jolie, ne fait que de l’embêter.

Il me vint donc l’idée de flâner sur mon arbre généalogique - fruit joli aussi de tant de mes sueurs. Car je remarquais que kunos en grec ressemblait fort à ki, kon le chien en breton. Je voulais voir si j’avais des chiens et des roses. Comme ancêtres. Alors, j’y frôle dans les années 1600-1650 deux Louis Conan (chien), une Marguerite, un Jean Tanguy (chien de feu) et une Jeanne. Et un autre Jean, Rosnen (rose) lui. C’est dire.

Une histoire canine de choux et de roses, certes, mais sachant surtout que l’un de ces ancêtres est un implexe, un doublon, car mon grand père et ma grand mère en descendent, et sont donc cousins. Fort heureusement la branche de ma grand mère passe par un certain Joseph Boulc’h, dont la femme Marie - celà ne s’invente pas - vers 1820 fauta en adultère de feu avec le petit fils d’Ignace. Du coup, il n’y a plus de cousinage réel chez mes grands parents, donc.

En effet, vers 1750, Ignace Wilhem, chef mineur autrichien, venant du Tyrol avec son savoir-faire, s’installa dans la région. Épousant au passage une jolie bretonne. Du sang neuf allait couler. Ouf. On a eu chaud. Pensez !

Au village du Guilly, celui de mon père, où tous ses ascendants finirent par arriver, les uns après les autres, le parler breton est très spécial, petit chien se prononce ki bine. Au lieu de ki bihan, comme tout le monde le dit. Même vous. Les missionaires gallois du Guilly, qui avant de venir avaient bien appris le breton, en perdirent leur latin. Quant aux futures ouailles ...

Enfants en vacances, on retrouvaient tonton Robert qui avait avec lui un tout nouveau chien chaque année. Chaque fois, on demandait son nom : Ki bine ! répondait imperturbablement l’oncle breton taiseux. Bon.

Roz-agroaz, l’églantine pousse dru dans les haies au Guilly. Certes. Mais ici la douceur de la rose et la gentillesse du petit chien ont fait place aux méchants loups. Juste les épines, donc. Ce village était isolé une bonne partie de l’année. Les gens alentours parlaient des loups du Guilly. Pas sympas du tout les habitants du village, non, même vus par les autres bretons.

https://www.croirepublications.com/blog/un-jour-dans-l-histoire/22-juin-1932-l-ecole-evangelique-baptiste-du-guilly

http://protestantsbretons.fr/docs-cont/lecole-protestante-du-guilly-en-1900/

Et puis l’école du Guilly devint célèbre dans la région. Nombre d’enfants y passèrent, y apprenant contraints un bon français, dit et écrit. Les certificats d’étude furent légion.

Aujourd’hui c’est comme tout, il n’y a plus rien, ne restent de l’école - amenée neuve en grands kits par bateaux, du pays de Galles - que les ruines.

Et autour de la cour, dans les haies redevenues sauvages, naissent, poussent, s’enroulent, fleurissent, fructifient et meurent, les je vous le donne Émile.....

..

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Salle de classe
Sur le noir des tableaux
Aux paysages des enfants sages,
Voici les écoliers, qui
Des images vont à pied,
Par les chemins,
Dans la neige des kilomètres
Chronomètres.

Mains gelées au charbon, qui
Dans la classe y rougeoie,
Y rugit, aux lettres d 'alphabet.

Pleurs et rires en ponctuation,
En dictions et dictées, abhorrées, qui
En punitions, qui

En cour de récréation …

Bancs d 'école aux bancs de bois
Aux abois, d 'essais, qui
Bonnets d'âne et blancs bonnets,
En bons points,

Sous les sarraus, lisent encore ...

Cavalier

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Conan : Surtout porté dans le Morbihan, c'est un vieux nom de personne breton formé sur le mot "kon" (= chien et par métaphore guerrier). Plusieurs chefs et un saint bretons ont porté ce nom. Variantes : Connan, Connen. Dérivés : Conanec, Conannec, Connanec.

Tanguy : Nom breton très répandu dans le Finistère. C'est un nom de personne formé sur les racines "tan" = feu et "ki" = chien (sans doute avec le sens de guerrier ardent). Le nom a été popularisé par un saint légendaire du VIe siècle. Variantes : Tangui, Tanguis."

Rozen : Porté dans le Finistère et le Morbihan, le nom peut désigner en breton soit la rose, soit une colline à végétation de lande (breton roz dans les deux cas). On préfèrera ce dernier sens, il s'agirait donc d'un toponyme devenu nom de famille.

Avec Ignace VILHEM on touche l’histoire du secteur de production des non ferreux (plomb, cuivre, zinc et argent) dans l’espace technico-économique français du XVIIe. En effet, l’Administration française n’avait de cesse de relancer une activité minéro-métallurgique qui s’était éteinte au cours du XVIè siècle. Mais où prendre modèle ? Le royaume de France, ne disposait d’aucune tradition. La minéro-métallurgie allemande va représenter un exemple incontestable. Et les efforts furent payants : en fin de siècle, le royaume produisait 1.500 tonnes de plomb brut et 2 tonnes d’argent, une production essentiellement localisée en Bretagne (Le Huelgoat- Poullaouen, Pont-Péan, Chatelaudren). Ces mines et fonderie travaillaient essentiellement pour l’Armée et la Marine. La fonderie de Baigorry fut ré ouverte en 1728, une concession royale étant accordée à M. Beugnière de la Tour. Ignace partira travailler un moment dans les mines de Banca (mines de cuivre). C’est à proximité de cette fonderie qu’un noyau humain s’était établi fondant ainsi le hameau de « La fonderie » qui faisait partie de St Etienne de Baïgorry ou naîtra Christophe son fils. Ignace mourra en Espagne car en 1768 les français avaient fondé une société pour l’exploitation des mines argentifères de Guadalcanal. Rechercher tous les actes correspondants ... 

L’intérieur de la salle de classe du Guilly vers 1900-1905. C’est une classe unique et mixte dont les effectifs approchent les 70 élèves. Au fond, Henri Chopin. (photo fonds privé Jenkins-Le Roux).


Aphrodisiaque (TOKYO)


 

 Athanase avait fini par s'y habituer, à ces étranges lubies qu'avaient ses moutons.

De s'organiser géométriquement, et il observait ça, d'un air mi-amusé, mi-perplexe, Athanase ne commença vraiment à s'inquiéter qu'un soir où l'ensemble du troupeau se disposa en ligne, et, progressivement, se mit à osciller. Pour le dire précisément :

la ligne moutonnière bougeait à la manière de vagues se propageant d'un bout à l'autre de la colonne, et certains moutons étaient contraints, pour assurer la continuité du mouvement ondulatoire, d'opérer des freinages extrêmement brutaux pour reprendre aussitôt, à toute bringue, leur course dans la direction opposée, avant de freiner de nouveau pour repartir  dans l'autre sens, et ainsi de suite.

 C'est ce soir-là qu'Athanase s'était décidé à appeler Jacques, le vétérinaire avec lequel il avait l'habitude de traiter, pour connaître son avis sur le phénomène.

Le lendemain soir, quand le vétérinaire vint, les moutons étaient disposés selon deux octogones réguliers, auxquels, par de petits pas de côté, ils impulsaient des sortes de battements synchrones et réguliers. Jacques n'osa pas donner un avis ferme :

 

certes la chose n'était pas habituelle, elle était peut-être même inédite, mais, dans tous les cas, elle ne relevait pas de sa compétence. Il ausculta quelques brebis pour vérifier qu'il n'y avait pas de colonisation parasitaire de l'une ou l'autre des bêtes, mais fut formel sur ce point :

les moutons d'Athanase étaient en parfaite santé. Cependant, Jacques comptait, parmi ses connaissances, un mathématicien spécialiste des constructions fractales,

 

— Le déplacement de vos moutons, Athanase, ne doit rien au hasard, et il ne doit rien non plus à un quelconque comportement social que l'éthologie saurait expliquer. D'après ce que j'ai pu en voir en vidéo, vos moutons sont en réalité en train de tenter de produire, par la méthode d'exhaustion d'Archimède, une Approximation de la quadrature du cercle.

— Ça signifie quoi, professeur ?

— Cela signifie deux choses : la première, c'est que vos moutons ne connaissent, manifestement pas la méthode analytique, qui donne de bien meilleurs résultats pour la résolution de ce genre de problèmes.

La seconde, c'est que la performance reste tout de même particulièrement impressionnante, parce que ce sont des moutons

je ne vous apprendrais rien en vous disant que des moutons ne sont pas censés travailler à une approximation de la quadrature du cercle.

 Son ami herboriste qui passait par là éclata de rire

 C’est encore le coup du Cynor(r)hodon je t’avais bien dit de raser la haie voilà ce qui arrive aux moutons quand ils ingèrent cette plante !

 

— … »

Bécassine, c'est ma cousine ? (Joe Krapov)

 




Moi vous me connaissez : je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... je ne voudrais pas passer sous silence pour autant la visite que j’ai rendue à Mademoiselle Denouille la semaine dernière.

Adèle Denouille est une jeune fille de vingt ans – ou de 140 ans ? – qui habite l’ancien palais épiscopal, à deux pas de la cathédrale, dans la bonne ville de Tours (Indre-et-Loire).

Pour dire la vérité et dissiper les interrogations qu’a pu faire naître l’incise gérontophile dans la phrase précédente, le palais est devenu le Musée des Beaux-Arts de la ville et quand j’écris « Adèle Denouille », je ne parle pas d’une personne vivante mais d’un tableau exposé en icelui et peint par Léon Bonnat (1833-1922). Mlle Denouille est née en 1864 et décédée en 1919.



Si j’ai engagé des frais et programmé un séjour d’une semaine dans la ville natale de Balzac – je suis très honoré de savoir qu’il est né par là ! – c’est parce que, l’air de rien, Adèle Denouille est une autre cousine d’Isaure Chassériau, cette jeune fille habillée de rose à qui je voue un culte tellement inavouable que je m’abstiens parfois d’en parler et passe le plus clair de mon temps à lui offrir des masques, des visages de substitution afin qu’on ne la voie pas rougir de l’affection sans aucun doute malsaine que je lui porte.

C’est que, voyez-vous, l’âge m’étant venu, il serait plus facile aujourd’hui de me ranger dans la catégorie des vieux birbes pervers que des jeunes damoiseaux sottement énamourés.

Tout cela est la faute des fleurs de l’églantier. Elles sont là en nombre sur le portrait d’Isaure, encadrant son visage, fixant les macarons qui emprisonnent sa chevelure, trônant sur son corsage, embaumant sans doute aussi son corps sage. J’ai appris samedi dernier que le faux-fruit de cet arbuste se nomme cynorhodon et qu’il contient, outre le vrai fruit, du poil à gratter !

Il devait en traîner un peu dans l’atmosphère le jour de 1997 ou 1998 où je croisai la route d’Isaure pour la première fois car depuis, comme la guitare pour Yves Duteil, ça me démange de rêvasser autour des jeunes filles mortes, de leur réinventer une vie plus gaie que celle qu’elles ont connue, de leur rendre le sourire, de leur donner d’autres atours, de leur offrir une famille et des amis, un oncle Camille bistrotier, des frères Park, un boulot de journaliste, des cousines au Louvre, à Châlons-en-Champagne, Lille ou Tours. C’est ainsi que moi-même, de mon vivant, je suis devenu « l’oncle Joe », le tonton farceur, l’histrion de Rennes de madame Lia !



Il y a quand même, dans ce cousinage entre Isaure C. et Adèle D., quelque chose d’indéniable : ni l’une ni l’autre ne sait quoi faire de ses mains quand elle prend la pose en habit de fête devant le vieux peintre et celui-ci – cher brave Léon, chère adorable canaille d’Eugène ! – a bien du mal à rendre crédibles les épaules de son modèle.

Peut-être parce qu’elles en manquaient toutes les deux ? Ou que, comme l’écrit Aragon,

« Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle ?
Moi, si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien »

J'aurais bien posé la question à Jean Royer, l'ancien maire de Tours, mais depuis qu'il est devenu portier d'hôtel, il n'émet plus aucun avis sur la nudité de ces dames !



Faut toujours qu'il fasse de son Jan (Walrus)

  

Pour Jan, prononcez "yann" (comme Queffélec), "faire de son jan" est une expression bruxelloise.

Ben oui : il aurait pu dire "églantine" comme tout le monde (remarquez qu'il y en a qui contestent et réservent l'appellation  à la fleur de l'églantier, pas à son faux-fruit, à vous de voir !), mais, je me répète (c'est déjà ça de texte en plus, vieille recette héritée de Marcel) : faut toujours qu'il fasse de son jan ! 

Tout ça sous prétexte qu'il fallait un mot qui commence par "C". Comme si ça manquait les mots qui commencent par "C", pauvre Con, va !

Églantine, c'est quand même plus élégant : ça évoque immédiatement un prénom féminin, de la douceur, de la délicatesse (mais prenez quand même garde aux épines).

Bon, je dois concéder que ç'aurait été pire s'il avait choisi "gratte-cul"!, mais la proposition de mot aurait été originale :

Cul (gratte-)

On pourrait croire que cette appellation vient du fait que les garnements de la campagne en extraient le "poil à gratter", mais non : c'est parce que si vous les mangez sans en retirer les pépins (qui sont eux les vrais fruits) vous allez être victime d'une bonne inflammation intestinale et on sait  où débouche le boyau ! (Ici, je m'abstiens de dévier vers la question du bon docteur Knock : "Ça vous chatouille ou ça vous grattouille ?")

Quoi ? Ça ne vous fait pas rire ? Vous avez peut-être raison, y a un doute : Ricet Barrier semble l'utiliser au sens de "Chardon" :

 


Bon, mettons que j'ai rien dit... et donc, je reprends tout à zéro!

 

Étymologiquement, cynorhodon, ça veut dire "rose de chien", tu parles d'une délicatesse !

Vous avez un chien ? Non ?

Vous en avez de la chance !

Moi oui, c'est même un chien qui est une chienne ! Et...

Comment ? Je l'ai déjà dit et évoqué ses méfaits il y a quinze jours ? Vous faites bien de me le signaler, parce que vous savez, avec mon Alzheimer, je ne remonte plus jusque là ...

Bon, ben puisqu'il n'y a rien qui fonctionne, restons -en là !

 

Défi #881