EN UN MURMURE D' AUTOMNE
La lumière s'efface
Telle une promesse trop longtemps tenue
Et les feuilles fatiguées de danser
Se couchent sur la terre
Dans un soupir de cuivre et de rouille.
Le vent glisse entre les branches
Chuchote des secrets aux écorces fendues
Et chaque arbre semble écouter
Comme un vieux sage qui sait que le silence reste parfois plus vrai que les mots.
Il marche le cœur en veille dans ce théâtre d'ombres et de parfums fanés
Où même les souvenirs ont l'odeur du bois mouillé.
Une quenouille de brume s'élève du sol
Étrange et douce
Comme si le monde filait ses rêves dans un fuseau invisible.
Et moi, je reste là
À l'orée du jour qui s'effondre
À l'écoute du murmure d'Automne qui me parle d'un temps
Où les choses n'avaient pas encore de nom
Mais déjà une âme.
Et dans le fil de la brume
Je me suis tissée moi-même
Une self-made woman en quelque sorte...
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