Il glisse
Vaste et silencieux
Comme un souvenir que le vent n'a pas su dissiper.
Son ventre blanc contient des promesses anciennes
Des lettres jamais envoyées
Des regards tournés vers l'horizon.
ZEPPELIN
Ce nom inscrit en capitales sur le flanc du temps
Comme une déclaration d'intention :
Ne pas tomber
Ne pas presser
Ne pas oublier.
Sous lui le monde s'agite
Mais lui choisit la lenteur
Le filigrane des altitudes
La sagesse des détours.
Il ne cherche pas à arriver
Il cherche à être
Présent
Suspendu
Comme une pensée qui refuse de se clore.
Et nous là-dessous
Nous levons les yeux
Non pour le suivre
Mais pour nous souvenir
Que l'élévation est parfois une question de silence
De patience
De foi dans l'air.
Un texte en suspension, apaisant.
RépondreSupprimerUn silence respectueux pour ce texte qui allège mon âme
RépondreSupprimerMoi qui ne veux pas quitter le plancher des vaches, j'ai conscience d'être parfois mal élevé mais de fait je me contente de regarder passer les trains, les avions et les Zeppelin et j'adore ce nouvel éloge poétique de la lenteur.
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