Chaque Été
Lorsque revient La Nuit des Chimères
La ville semble se déplier comme un parchemin enchanté.
Les murs du Vieux Mans se couvrent de couleurs mouvantes
De silhouettes anciennes
De récits qui glissent sur la pierre comme l'eau lente.
Je marche dans cette clarté nocture
Enveloppée par les projections
Qui transforment les façades en chapitres vivants.
C'est alors qu'un frémissement traverse l'air.
Une ombre
Puis une autre fend la lumière bleutée.
J'imagine un oiseau tardif
Un messager distrait
Mais non
C'est un Chiroptère
Un petit prince de la nuit
Qui danse entre les halos et les fresques lumineuses.
Ils sont plusieurs
Presque invisibles
Brodant le ciel de leurs trajectoires rapides.
Plus loin
Un restaurateur s'agace
Accusant ces minuscules voltigeurs de faire fuir sa clientèle.
Je souris en silence.
Comment pourrait-on craindre ce qui ajoute au mystère
Ce qui rappelle que la nuit n'appartient jamais tout à fait aux humains ?
Sous les Chimères projetées
Sous les ailes des Chiroptères
Je me sens traversée par une douceur ancienne.
La ville respire
La lumière respire
Et moi avec elles.
Et dans cette respiration partagée
Je retrouve ce que j'aime tant :
La sensation d'être accueillie par la nuit elle-même.

Comment voir de la magie là où d'autres ne voient que de l'ennui. Merci pour cette ode aux lumières de la nuit 😊
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