Pour que je me tienne sage comme une image, c’est très simple. Je suis comme les enfants des écoles de jadis, je fonctionne à la satisfaction. Un bon point, un bon point, un bon point, une image et je suis content.
Tous les étés mon oncle Walrus m’en offre une à la fin de la semaine. Celle-ci, j’ai mis du temps à la contempler et puis, comme tous les bons élèves curieux de tout, je me suis demandé : « Où c’que c’est donc c’est-y qu’il y a de si jolis clochers ? »
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Les premiers résultats de M. Google-Images m’ont mené chez M. G. F., mêtreur [sic]-prescripteur dont le profil sur Linkedin.com est orné d’un avatar en 3 D très sérieux voire inquiétant et d’une photo d’un centre de radiologie voisin d’un cabinet de cardiologie ORL. De quoi s’occupe-t-on, dans la cardiologie ORL ? Uniquement des oreillettes, pas des ventricules ?
Étant quelque peu iatrophobe, j’ai rebroussé chemin et j’ai repris l’enquête d’identification du clocher à zéro. J’ai redessiné grâce à un calque sur mon logiciel de graphisme le contour du bâtiment figurant sur l’ardoise. Cette fois j’ai touché au but (avant de toucher le fond… de la bouteille !).
J’étais rendu sur le site https://www.gin-de-mons.be/ avec l’accroche « Gin d’Mons » et l’avis suivant « ON NAIT GIN D'MONS OU ON N'L'EST NIE ». |
| J’en ai déduit qu’en wallon on ne prononçait pas gin « Djinn » comme dans « blue-jean » mais « gin » comme dans « frangin ». Ça m’a fait penser aux vers holorimes d’Alphonse Allais que je connais par coeur :
"Par les bois du djinn où s’entasse de l’effroi
Il y a quelques petites choses amusantes sur le site de ce marchand d’alcool. |
- La mention "CONCU A MONS" m’a bien fait rire. A quoi ça sert de se décarcasser à retenir que le C cédille majuscule s’obstient par l’appui sur la touche alt et, simultanément, par la frappe consécutive des touches 1,2 et 8 ? Il n’y a que moi qui pratique ce sport-là ? Ou alors ça veut dire autre chose, "Concu" à Mons ? |
| - Les trois barbus de BROTHERHOOD SPIRIT CONCEPT ont sans doute été posés-là afin d’assurer une continuité entre le jeu 1 et le jeu 2 de l’été du Défi du samedi ! |
- Les groseilles à maquereaux m’ont rappelé le jardin de mon grand-père où quelques arbustes producteurs de ces fruits étaient plantés entre des poiriers. On appelait ça des crots d’poux ! En fait il s’agit de croquepoux ou croque-poux. |
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- On fabrique aussi dans cette distillerie un rhum appelé « Broken spear ». Sur l’étiquette figure bien sûr le fameux Doudou de Mons, à savoir Saint-Georges combattant le dragon. Avant même de l’utiliser pour une des versions à venir de mes « 99 dragons : exercices de style » je la publie ici ainsi qu’une version décalée rencontrée place du Champ de Mars à Rennes (Oui, je sais, on dit "Esplanade Charles de Gaulle » mais c’est d’un commun, de l’appeler comme ça, depuis que Léon Blum se retourne dans sa tombe !).
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| Et donc, en guise de conclusion, cette décoration d’ardoise représente bel et bien le beffroi de la ville de Mons. Bravo Sherlock Petit-Pied !
Et que peux-tu nous dire à partir de cela, vieux Défiant du samedi à la loupe infaillible ? |
Ceci : je n’ai pas laissé d’ardoise à Mons ni ailleurs. Je bois très peu au bistrot et j’y paie ce que je consomme ; je n’achète pas à crédit, je ne dois d’argent à personne mais si je devais passer en jugement devant Brigitte Bardot, "L214 éthique et animaux" ou la reine rouge d’Alice, je mets ma tête à couper que ces dames et cette association réclameraient qu’on me coupe la tête !
En effet, la dernière fois que j’ai approché les ardoises de mon propre beffroi, c’est à dire mon grenier, c’était pour y passer l’aspirateur, pour le débarrasser d’un certain nombre de vieilles croûtes entreposées là-haut, des toiles qu’avaient tissées depuis un certain temps de fines Pénélope appelées araignées et dont certaines sont parties avec leur piège à mouches dans le sac de la machine.
Me pardonnerez-vous jamais, Mesdames ? J’ai commis un écocide monstrueux !
Patron, mettez-le sur mon ardoise !
le titre n'est pas mal non plus :-)
RépondreSupprimer(j'ai parlé de toi à mes araignées, ce matin, j'ai une amie qui vient un de ces jours et qui en a tellement la phobie que je suis obligée de les mettre toutes dehors)
Que de points communs ! Quelques uns : le goût de l'image, la "iatrophobie", la chasse aux araignées, fourmis, mouches et autres envahisseurs de mon territoire... Je ne suis pas allée jusqu'à la recherche avec Google Images (pour préserver mon entreprise "feuilletonnesque") et j'adore la description détaillée de tes recherches. Oui, j'adore les recherches aussi !,)
RépondreSupprimerBelle enquête, cher neveu !
RépondreSupprimerEt belle entrée dans Mons par une voie parfumée...
Je ne voudrais pas me prononcer sur la prononciation de "gens" à Mons "jain" ou "djain" l'accroche publicitaire des distillateurs barbus est dérivée d'une chanson du Borinage : "On est borégne ou on n'l'est nié, Ca viét d'famie, on n'y peuwt rié, On éme el patois de s'village; Pour nous, c'est l'pu biau des langâges", mais Mons n'est pas dans le Borinage, c'est comme son nom l'indique, une butte, un monticule isolé du reste du monde et les Montois ne disent pas Mons' mais Mont. Bon, je vais pas en faire une montagne là-dessus, j'y ai fait toutes mes études secondaires et j'ai toujours trouvé le parler local plus proche de l'ancien français que d'autre chose.
Amusante cette enquête :) !
RépondreSupprimerSur ce Mons (https://fr.wikipedia.org/wiki/Mons_(Var) ) il n'y a pas de beffroi mais une vue magnifique où il n'y a pas besoin de laisser d'ardoise
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