samedi 20 avril 2024

Autoportrait (en pied) (Walrus)

  

J'ai peut-être pas l'air comme ça, mais je suis un drôle de loustic...

Et ça date pas d'aujourd'hui. Ainsi,  tout enfant (j'avais même pas encore demandé à mon institutrice maternelle de m'épouser) ma mère rencontre un amie. Vous savez comment ça se passe hein :

- Dis bonjour à Arlette...
- Bonjour !
- Bonjour qui ? Bonjour chien ?
- Bonjour chien !

Et Paf ! Bon, ma mère, elle, ça l'a pas fait rire : elle n'était pas "bon public"...

À l'école primaire quand on donnait des représentations "théâtrales", dans Blanche-Neige, je jouais Simplet, dans le tour de France je jouais l'écho dans la montagne, j'ai aussi représenté un bossu qui voulait être incorporé à la garde civique, un brigadier de gendarmerie jaloux de ses galons...

Dans ma classe du secondaire, c'est moi qui caricaturais dans un calepin nos profs et mes condisciples (qui m'avaient demandé de l'amener quand nous avons fêté nos vingt ans de fin d'études).

Pendant mes études "supérieures", c'est moi qui (entre autres) beuglais des chansons plus que douteuses retransmises par haut-parleur depuis une camionnette dans le cortège annuel précédant le baptême des bleus.

Je passe sur le service militaire et ses chahuts de chambrée.

Et puis j'ai dû chercher du boulot et j'ai raconté sur mon blog comment j'en ai trouvé, sans lettres de candidature, sans CV, sans lettre de motivation.

Avant d'être engagé, j'ai quand même dû passer quelques tests et c'est à la sortie de ceux-ci que j'ai eu droit à une entrevue avec le boss de la Direction Centrale du Personnel (oui, à l'époque nous étions encore considérés comme des personnes, on n'employait pas encore Ressources Humaines, un terme imaginé par Staline et qui vous ramène au niveau des fournitures). Le gars m'annonce d'emblée que normalement ils n'engagent pas de personnes munies de diplômes en-dessous de la "distinction" mais que puisque je suis chaudement recommandé... Il parcourt alors les résultats de mes tests et arrivé au chapitre du calcul intégral, se met à fredonner "Ah oui c'est loin, c'est loin tout ça!". C'est là que j'ai compris que j'allais me plaire dans cette boîte !

Donc, je suis un drôle de loustic...

Mais mon humour est assez grinçant, provoquant parfois, et il surgit à brûle pourpoint, "faut s'y faire" comme dit mon médecin (qui est une médecine). Bref, je suis sans doute un drôle de loustic mais pas nécessairement un boute-en-train.

Ce qui m'a valu lors du petit discours de ma directrice à l'occasion de mon départ à la retraite l'appellation de pince sans rire et même, a-t-elle ajouté, de prince sans rire. Mais bon, faut toujours qu'elle exagère...

11 commentaires:

  1. J'avais de la difficulté avec le mot, car certains dicos disaient que cela voulait dire "drôle" et d'autres ajoutaient que c'était avec une connotation de "pénible". Et pire, je ne voyais pas le rapport avec le mot en allemand "lustig", sans parler de l'anglais "lusty". Perso, j'avoue que je préfère les drôles de drôles.

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    1. Lustig en allemand c'est amusant, gai, comme le titre de l'opérette de la vidéo traduit en français par "La Veuve Joyeuse".

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    2. Je sais ce que cela veut dire en allemand, mais en français, j'ai trouvé "familier, péjoratif Homme, type. C'est un drôle de loustic."

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    3. Ouais, c'est tout moi ! :-)

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  2. Un drôle de zèbre qui ne fait pas de pied de nez ? Joli portait de ton auto, toi.

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    1. Tu me prendrais pas pour Cyrano des fois ?

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    2. ça dépend si on compte en pied ou pas !

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  3. Un loustic qui souvent réussit à amuser ses lecteurs et lectrices.
    Mme Chapeau.

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    1. C'est mon seul but dan la vie (en dehors de promener le chien qui est une chienne) !

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  4. Quel bel autoportrait ! Et du "pince sans rire" au "prince sans rire", il n'y a qu'un petit "r" !

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Ont entassé de la neige à la pelle

        Walrus ; Lecrilibriste ;