Les premières années de Madame dans l'enseignement, le dossier de l'élève se composait d'une simple fiche avec ses nom, prénom, date de naissance et les coordonnées de ses parents.
S'il venait au secrétariat se plaindre d'un mal de tête, il recevait une petite aspirine, il ne fallait pas l'accord écrit des parents pour la lui donner.
Dans les années 80, Madame n'avait aucun élève avec des allergies et elle ne savait pas encore que la dyslexie existait.
Puis les dossiers se sont étoffés: il fallait désormais pour chaque élève une "chemise" comportant des tas de papiers indispensables, des attestations, des autorisations... et on a commencé aussi à y ranger tout ce qui concernait la "discipline".
Quand on est passé au dossier digitalisé, c'est devenu tout à fait impressionnant: chaque fait quotidien y est conservé.
Chaque retard, chaque absence, les justifiées et les non justifiées, dans de merveilleux graphiques en couleurs.
Chaque
résultat obtenu, de chaque année, chaque observation écrite par un prof
à propos d'une interro, d'un devoir, d'un examen.
Ce qui a été dit aux conseils de classe ou lors d'entretiens avec les parents.
Des dossiers médicaux, parfois lourds.
Des dossiers de suivi psychologique ou autre.
Bref, Madame comme prof ne voulait même pas savoir où habitaient ses élèves ni quel métier faisaient les parents, de peur de leur coller une étiquette, et comme coordinatrice elle gérait les dossiers où il y avait tout, tout, tout, tout, tout...
Tout, c'est-à-dire trop.
Et trop, c'est trop.
Et trop, c’est trop quand les parents du gosse sanctionné s'entendent dire: « et tout ça est écrit dans son dossier et le dossier le suivra partout où il ira... ».
RépondreSupprimerPour éviter les récidives, ne vaudrait-il pas mieux, comme on le fait pour les adultes, proposer une aide à la réinsertion une fois la sanction purgée?
non, ça non, le dossier n'est pas transmis en cas de changement d'école
SupprimerPeut-être que cela ne fait pas, mais, ici, cela se dit.
SupprimerMme Chapeau.
ça fait peur Adrienne ... Oui, trop, c'est trop ! Et avec l'IA, ça va être encore pire ! Le monde est-il devenu fou ???
RépondreSupprimerc'est une évolution qui me déplaît mais que nous sommes impuissants à arrêter!
SupprimerJe n’ai jamais compris que les parents aient à indiquer leur profession à l’écolede leurs enfants (libre à eux de rester vagues ou insincères...) et toujours trouvé inadmissible que chaque professeur (ou presque) demande à chaque élève de remplir une fiche indiquant la profession de leurs parents. En quoi cela les regarde-t-il ?!
RépondreSupprimerje suis bien d'accord et je ne l'ai jamais fait
Supprimer(j'ai été choquée moi-même comme élève par certaines demandes, comme un prof qui voulait savoir quel journal on lisait à la maison)
C'est étonnant dans un pays où l'on refuse de publier des statistiques sur l'origine des criminels et autres contrevenants... ;-)
RépondreSupprimerle pouvoir actuel n'est pas contre, et voudrait aussi publier les résultats scolaires par école...
SupprimerPour ajouter un peu d'émulation, et à la fin "The Winner takes it all", comme Donald !
SupprimerA la campagne - du moins au primaire - tout le monde connaissant tout le monde ce genre de renseignement est superflu.
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