Je suis Ire-aux-griff, ce nom est mon destin,
Mes griffes acérées, mon doux festin,
Lorsque ma patte s'étire, le cœur léger,
C'est vers le lambris que mon être est tiré.
Ce bois si poli, d'un brin si profond,
Offre à mes talents un terrain fécond.
Mes maîtresses papattes, avec grâce et aplomb,
Dessinent des fresques à chaque bond.
On me dit :" Non ! Ire-aux-griff ! Arrête là !"
Une voix humaine, si futile, si lasse.
Je tourne ma tête, un regard de satin
Et je continue, mon art est sans fin.
La fessée ? Un murmure, un doux vent d'Été,
Qui chatouille ma queue sans vraiment m'inquiéter.
Mon destin est gravé, sur ce mur de bois,
Chaque raie, une victoire, chaque bruit, une joie.
Je suis l'architecte, le sculpteur du foyer,
Mon œuvre s'étale, sans jamais dévier.
Des arabesques fines, des motifs audacieux,
Le lambris s'embellit sous mes doigts gracieux.
Alors oui, je l'avoue, j'aime ce lambris,
Plus que mes croquettes, plus que mes amis.
Un chef-d'œuvre chaque jour, une nouvelle esquisse,
Je suis Ire-aux-griff, et c'est ma plus belle office !
Et si l'on me chasse, d'un air outragé,
Je ronronne doucement, sans être fâché
Car je sais que demain, au lever du soleil,
Le lambris m'attend pour un nouveau réveil !
maintenant je sais pourquoi tant de lambris sont rayés
RépondreSupprimerFA
C'est bien de soutenir les artistes incompris ! :-)
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RépondreSupprimerC'est fou ! Depuis que le facteur cheval a bâti son palais, tous les animaux ont des velléités artistiques !
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