Bon, n'allez pas confondre avec quenelles...
Quenouille
Le Syllogisme de l'angle paroxysmique
Grimpons sur les inepties de la basse cour
en ce beau premier matin d'automne.
Monsieur Akrapovic nous ayant invité à réfléchir en mode ABC
Ronchonchon a abaissé ses écoutilles sur le poulailler en effervescence
afin de commencer son dimanche paisiblement.
Mais, ce matin, les cocottes en ont décidé autrement !
Elles bouillonnent face à l'énigme que Maître Walrus leur a soumise.
Leur cervelet est en ébullition.
Ronchonchon les entend caqueter à tout va,
elles sont surexcitées à l'idée de résoudre ce mystère.
Si ça continue, elle font se faire péter le carafon à trop cogiter.
N'y tenant plus, Ronchonchon interfère
au milieu de ce tohu-bohu
pour examiner la chose...
Lui qui comptait rester en dehors de tout ça !
"Tous les angles ont un degré.
Le Paroxysme se en mesure en degré.
Donc, le paroxysme a un angle."
Est-ce correct ?
Encore une journée caniculaire en ce mois de juillet. Émilie profite de quelques jours de vacances chez ses parents en Auvergne. Bastien, son compagnon lui manque, c'est vrai et elle pense constamment à lui, obligé de travailler à Paris. Pas de congés pour lui cette année. Son nouvel emploi à la banque ne lui a pas permis de la suivre dans le Cantal. Dommage. Mais elle est bien décidée à tirer le meilleur parti de ses deux semaines pour récupérer après la vie parisienne trépidante.
Comme chaque après midi, la jeune femme prépare son sac à dos en y enfouissant une serviette de bain, un livre, un fruit et son téléphone. Elle longe la rive d'un ruisseau qui serpente tranquillement à travers les prairies. Les belles Salers la regardent passer en ruminant. Écrasées de chaleur, elles ont choisi l'ombre des aulnes et des chênes pour se reposer.
Émilie rejoint rapidement la petite cascade qui dévale les rochers en surplomb pour se jeter en bouillonnant dans la rivière. Comme il fait frais ici ! C'est un vrai paradis pense la jeune femme en exhalant un soupir de satisfaction. Elle connaît cet endroit depuis l'enfance. Il était déjà son refuge quand elle avait besoin de solitude.
Alertée par un cri aigu, elle tente un regard au dessus des arbres mais les rayons d'un soleil ardent lui font de l'œil à travers les ramures. Elle pose machinalement en visière ses mains croisées sur son front. Ainsi elle peut mieux observer le vol d'un milan royal qui plane dans le ciel pur avec souplesse et majesté. Admiration. Émotion. Quiétude. Amour inconditionnel de la Nature. Émilie est submergée par une vague de bonheur intense.
Elle atteint bientôt son coin rien qu'à elle, son havre de paix, Au pied de la cascatelle, une baignoire naturelle a été façonnée par des siècles de déferlement d'eau. Elle pose son sac, se déshabille promptement et plonge dans ce bassin accueillant. Comme toujours elle frémit au contact presque glacé de la source. Très vite, elle s'ébat avec délice dans l'onde stimulante.
Après son bain vivifiant , Émilie étale sa serviette sur la mousse. Elle est enivrée par les effluves de menthe sauvage piétinée tout autour. Elle ne tarde pas à s'endormir sur son livre grand ouvert.
Un grondement soudain la tire de son sommeil. Elle se redresse, ne sachant plus trop où elle se trouve. Reprenant ses esprits, aux aguets, elle constate avec effroi que l'atmosphère sereine qui régnait il y a peu a subitement changé. De gros nuages noirs et menaçants courent au dessus d'elle emportés par un vent tourbillonnant. Les arbres se courbent sous la violence des rafales. Même la cascade semble s'être mise à l'unisson et rivalise avec le tonnerre pour produire un fracas assourdissant. Des éclairs fulgurants, blancs ou violacés fendent l'horizon et se perdent. L'orage atteint son paroxysme quand une pluie serrée s'abat sur le sol. Émilie ramasse promptement ses affaires et se réfugie dans un encorbellement de la roche d'où elle peut admirer en temps ordinaire le Puy Mary.
Au bout de quelques minutes, le silence. Tout redevient calme comme s'il ne s'était rien passé. Seules quelques gouttes s'échappent des feuilles et tombent mollement sur le sol. Le soleil reprend sa place là haut, auréolé de minuscules nuages pâles qui disparaissent bientôt.
Cheminant vers le village, Émilie regarde, loin devant elle, des langues de brume vaporeuses et mouvantes partir en rampant à l'assaut du Puy Mary.
Onia hurlait.
Elle avait l’impression qu’un parasite se promenait dans sa tête, fouillant dans son esprit pour y extirper ses peurs les plus profondes, ses fantasmes les plus enfouis, ses pensées les plus secrètes. Sans gêne, il fracassait les portes, enfonçait ses barrières les plus solides, celles qu’elle avait mis des mois à construire, piétinait son jardin secret et en ouvrait les moindres recoins. Jamais, même pendant les pires jours de sa captivité, elle ne s’était sentie aussi impuissante. Alors qu’elle gisait dans son cachot, abrutie par les drogues et les privations, elle avait encore la ressource de s’évader dans ses rêves et son imagination. Ici, il n’en était plus question. Au moindre mouvement, la main de l’homme se resserrait sur sa nuque, l’empêchant de respirer ; elle ne pouvait qu’assister, impuissante, au viol de tout son être.
Alors que la douleur atteignait son paroxysme, une onde de révolte la traversa. Elle avait tout mis en œuvre pour se sauver, s’extraire de ces quatre murs où l’obéissance tenait lieu de seule valeur et une fois encore, on lui volait sa liberté chèrement acquise. Malgré la poigne de fer qui l’enserrait, elle se força à lutter, rassembla dans ce qui lui restait de conscience l’humiliation de ses genoux sur le marbre froid, la colère face à son mépris et son indifférence, sa fureur face à la domination qu’il exerçait sur elle. Dans les coins de son esprit encore préservés par l’intrusion, elle bâtit une arme forgée au matériel de sa rage. Elle sentit le trouble de l’homme face à cette résistance inattendue et s’engouffra dans la faille. Pied à pied, centimètre par centimètre, elle repoussa l’assaut, forgea une nouvelle barrière. L’homme ahana, lutta à son tour pour reprendre le contrôle.
Percevant la résistance de l’homme, bien plus puissant qu’elle, Onia redoubla d’efforts. Elle assembla en un fouet d’énergie pure son statut de captive, la posture de soumission qu’il lui imposait, y ajouta l’indifférence des villageois, la cruauté des maîtres, leur refus de lui accorder sa délivrance, le sang qui coulait de sa peau déchirée, les entraves qui lui cisaillaient les membres, la rage contre ceux qui voulaient effacer en eux toute trace d’humanité pour en faire des machines à tuer au service de leur idéal. La fureur tournoyait autour d’elle, de lanière devint sphère lumineuse et terrible.
Terrifié, l’homme se troubla une nouvelle fois, son assurance vacilla et il relâcha son emprise.
Pendant de longues secondes, il ne put détacher son regard de la jeune femme, le corps irradiant de courroux, prête à déverser sa fureur sur les obstacles à sa liberté.
Ce volcan irlandais au nom imprononçable,
Vient de se réveiller et crache ses cendres,
Sur l'Europe du Nord, elles viennent descendre,
En semant une pagaille épouvantable.
Cette éruption s'ajoute à tous les effets de pollutions naturelles,
Elle est chargée de dioxyde de soufre,
et il est beaucoup de poumons qui en souffrent.
Les dégâts à ce compte à grande échelle.
C'est une pollution dite atmosphérique,
De nature volcanique,
Avec ces poussières chimiques.
le ciel nul avion ne le pratique,
Pour ne pas être incommodé ces cendres tragiques.
La pollution lumineuse rend le ciel énigmatique.
Et pendant que ce volcan vomit ses cendres,
Ruinant nos efforts écologiques sans manière
Avec nos petites mesures, Il ne faut pas se laisser prendre :
Nos actions volontaires comptent-elle pour des chimères ?
"L'appétit vient en mangeant, la soif s'en va en buvant." : formule de Rabelais, amateur de mots et d'excès et de mots en excès et de mots sur l'excès, forgeur de mots énormes : "catastrophe", "paroxysme"... et tant d'autres !
Inventeur de Gargamelle et de Grangousier, parents de Gargantua, trois très grandes gueules comme l'indique l'étymologie de leurs noms.
Célébrant la "dive bouteille" et la "corne d'abondance" et en même temps honorant la mise en oeuvre d'efforts "bénéfiques" pour trouver la "substantifique moelle" et au final la "quintessence", en tendant vers l'attitude du "génie" plutôt que vers celle de l'"automate".
Paroxyme du verbe, de la verve, du "sarcasme", notamment à l'égard des "moutons de Panurge" et des "guerres picrocholines" !
(photos extraites de :
)
Le cataclysme,
Nous y sommes en plein
Et son paroxysme
Est pour demain !
Bonne nuit les petits !
Je n’aime pas ce mot d’Obtus disait
l’angle
Ils insinuent que je suis bête
Que je manque de finesse
Que je ne vais pas finasser
dans les coins
Comme le fait l’angle aigu
Qui est tout étriqué
Avec sa pointe qui pique et
qui fait mal
Moi ? J’arrondis les
angles
J’émousse le pointu
J’ouvre les bras tout grand
Pour accueillir, pour
agrandir l’espace
Et ils ont le toupet de
m’appeler obtus !
Je n’aime pas ce mot d’Obtus disait
l’esprit
Il insinue que je suis lent à
la comprenette
Qu’il faut que les coins
s’approchent
Pour que je balaie
Mais si vous saviez comme ça
m’ennuie !
De finasser dans des coins
improbables
Moi, Je navigue à vue, je
cherche l’azimut en direct
Loin des chemins connus
Ma boussole ne va jamais dans
le pointu étriqué des choses
Largement ouverte, elle
cherche la lumière
Si je n’arrive pas à faire le
tour d’un problème
C’est que mon espace est trop
vaste
Ouvert à tous les possibles …
Alors ???
Mais qu'est-ce qui peut bien vous faire dire ça?
Remarquez,
vous n'avez peut-être pas tort...
Mais comptez quand même pas sur moi pour la démo !
Obtenu félicitations
Bien apprécié par jury
Tellement surpris
Une discussion imprévue
Sur les angles tant obtus qu'aigus
On a parlé plantations
Bientôt jardinier
Travail trouvé
Un peu de retard
Signé O comme Oscar
(Un télégramme, vaguement dans le style de Jean Tardieu :
issu de "Lettres en folie" :
et qui m'évoque forcément celui-ci si célèbre !)
- Etait-ce vrai ?
Onia sentit ses tremblements se calmer. Elle connaissait le prix à payer pour le mensonge et le silence. Pourtant, quand elle répondit, sa voix était assurée.
— Je l’ignore.
Cette fois-ci, l’homme se tut, de longues secondes.
Elle y vit un signe, une incitation à s’expliquer, une opportunité de comprendre et peut-être de se libérer un peu du poids de ces mois.
La voix brisée, elle raconta sa fuite, son errance, sa volonté farouche de ne plus croiser âme qui vive. Sa résolution anéantie par la faim, la fatigue, le froid. Sa tentative de demander l’hospitalité dans un village. Les rares bonnes âmes qui lui faisaient la charité, un peu de pain, un vêtement chaud, un abri, en échange de quelques menus travaux ou un onguent. La majorité des habitants rigides, obtus, refusant de l’intégrer, lui déniant le droit de participer à la vie communautaire, de faire bénéficier la population de ses dons de guérisseuses, incapables ou refusant de comprendre, d’écouter sa détresse et les raisons qui l’avaient poussée à mener une vie de vagabonde. Les yeux qui ne croisaient plus son regard, les pas qui se détournent, les insultes, les pierres, les coups de pied. Sa solitude, sa colère, ses larmes. Jusqu’à ce jour terrible où, réfugiée dans une clairière tout proche pour méditer et cultiver son art, elle avait été confrontée à deux villageois, un homme et une femme. La gifle de l’un, son panier de simples renversé, piétiné, sali par l’autre. Sa retraite coupée par deux chasseurs qui passaient par là. Leurs avances pour recevoir un peu plus de nourriture, une vraie cabane, de la chaleur, en échange de sa dignité. Ses bras maintenus dans son dos, son corps caressé, malmené, sali. Sa colère qui avait enflé, se transformant en fureur, échappant à son contrôle.
De nouveau secouée par les sanglots, Onia se courba encore.
— Je ne demandais rien à personne. On me refusait l’aide que je pouvais apporter, je l’avais accepté. Ce soir, je voulais juste un peu de calme, un peu de paix, me concentrer sur mon ouvrage, mes talents et même ceci m’a été ôté.
— - Et donc ?
Agacée par le ton traînant de son interlocuteur, Onia osa relever légèrement la tête.
Une vague de colère, pareille à celle qui l’avait emportée cette sinistre nuit, la traversa.
Avachi sur son trône, les bras derrière la tête en guide d’oreiller, il fixait le plafond avec intensité, comme s’il y découvrait des œuvres du plus grand intérêt, bien plus intéressantes que ses paroles.
Elle se força à se calmer, bien trop consciente de la dangerosité de l’homme. Incapable cependant de réprimer un soupir, elle se courba de nouveau et termina son récit.
— Mes souvenirs sont flous à partir de ce moment. Ma vision s’est obscurcie. Quand j’ai repris conscience, j’étais couverte de sang et mes assaillants gisaient à mes côtés. Après, j’ai fui.
L’écho de la voix d’Onia mourut en prononçant ces dernières paroles. Elle ferma les yeux, comme si elle espérait faire disparaître ce souvenir loin dans sa mémoire.
Le tintement du sceptre contre les montants du trône, puis les cliquètements des bijoux attirèrent son attention, suffisamment pour qu’elle risque un léger coup d’œil vers son interlocuteur.
Il se tenait debout sur la première marche de l’escalier, son regard sur elle tel un aigle sur sa proie. Il la fixa longuement, les mains jointes sous son menton, semblant en proie à une intense réflexion. Il ne lui ordonna pas de s’incliner à nouveau ; il prenait même un malin plaisir à la regarder, comme s’il jouissait du rictus qui était apparu sur ses lèvres.
Incapable de deviner ce qui allait advenir, Onia courba de nouveau la tête, en un geste de protection.
— Où étiez-vous ? Où en était la lune ?
Abasourdie par l’incongruité et la brutalité des questions, elle ne parvint qu’à balbutier. Elle n’en comprenait pas le sens et ne voyait pas le rapport avec cette sinistre nuit. Il lui fallait pourtant répondre ou sinon....
Elle n’eut pas le temps de formuler la moindre parole.
L’homme tapa du pied et se mit à descendre les marches avec la grâce d’un prince.
Onia frémit quand elle entendit l’écho sinistre de ses pas qui se réverbéraient dans la pièce.
Frissonna quand il la domina de son ombre.
Tressaillit quand sa main reptilienne se glissa sous ses cervicales et lui releva la nuque.
Trembla quand sa main gauche enserra sa gorge, bloquant toute tentative de fuite, tandis que la droite se posait sur son front.
Hurla quand une décharge d’énergie assailli son esprit et la plongea dans le néant.