Il y a des matins où le ciel semble penser en gris.
Pas le gris des orages ni celui des regrets
Mais un gris obtus, sans contours, sans colère
Comme une pensée qui refuse de s'ouvrir.
Je marche dans ce jour sans angles
Où les murmures des arbres s'écrasent contre des murs invisibles.
Tout est là, pourtant rien ne répond.
Le vent lui-même semble hésiter
Comme si le monde avait perdu le fil de sa propre mélodie.
Et moi, je cherche.
Je cherche dans les plis du réel une faille,
Un soupir, une étincelle,
Quelque chose qui ne serait plus obtus,
Quelque chose qui danserait encore.
Mais parfois, il faut aimer l'opaque, embrasser l'indécis,
Et se dire que même les pensées les plus obtuses
Abritent peut-être un secret qui attend d'être nommé.
Même l'esprit le plus obtus
Peut contenir une lumière
Que seul le silence sait révéler.
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