Il y a des matins où le ciel semble penser en gris.
Pas le gris des orages ni celui des regrets
Mais un gris obtus, sans contours, sans colère 
Comme une pensée qui refuse de s'ouvrir. 
Je marche dans ce jour sans angles 
Où les murmures des arbres s'écrasent contre des murs invisibles. 
Tout est là, pourtant rien ne répond. 
Le vent lui-même semble hésiter 
Comme si le monde avait perdu le fil de sa propre mélodie. 
Et moi, je cherche. 
Je cherche dans les plis du réel une faille, 
Un soupir, une étincelle, 
Quelque chose qui ne serait plus obtus,
Quelque chose qui danserait encore. 
Mais parfois, il faut aimer l'opaque, embrasser l'indécis, 
Et se dire que même les pensées les plus obtuses 
Abritent peut-être un secret qui attend d'être nommé. 
               Même l'esprit le plus obtus
               Peut contenir une lumière 
               Que seul le silence sait révéler.

Je le savais : à toi aussi le silence parle !
RépondreSupprimer(et qu'est-ce qu'il est bavard...)
Cher Walrus,
SupprimerAh, le silence ... il me souffle tant de choses que parfois j'ai du mal à le suivre !
Merci pour ton regard toujours si juste.
Bien amicalement, Marie Sylvie
"Même l'esprit le plus obtus
RépondreSupprimerPeut contenir une lumière
Que seul le silence sait révéler."
Une lumière, à l'intérieur de Donald Trump ?
OK, je sors ! Je préfère celle du soleil ! ;-)
Cher Joe Krapov,
SupprimerJe vous remercie pour votre regard espiègle.
Même les esprits les plus obtus peuvent contenir une lumière ... mais certaines préfèrent rester dans l'ombre.
Heureusement, la vôtre éclaire avec humour et finesse.
Bien amicalement, Marie Sylvie
Encore faut-il que l'obtus puisse faire silence pour écouter les mots du dessous ! C'est tout un programme...
RépondreSupprimerChère Nana Fafo,
SupprimerC'est tout un programme ... Oui, mais certains silences savent hacker les esprits les plus fermés !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Moi, j'aime tout simplement beaucoup ton poème !
RépondreSupprimerChère Léquilibriste,
RépondreSupprimerJe suis heureuse que ce poème ait trouvé un écho en vous.
Merci pour votre regard.
Bien amicalement, Marie Sylvie