J’avais vraiment la baraka
La dernière fois que j’ai joué au canasta
Avec le Dalaï Lama.
Il a misé l’Annapurna et sa cabane au Canada.
Abracadabra ! J’ai fait une razzia !
Je suis donc devenu les dernier des nababs :
J’ai des puits de pétrole dans tout l’Alabama
Des casinos à Las Vegas
Et des hôtels dans l’Arkansas
Qui font que je suis plein aux as ;
J’ai des maisons de passe au Kamtchatka
Des stations de ski dans le Sahara
Et bientôt une riviera à Gaza.
J’ai investi dans l’industrie du sparadrap,
Du cautère sur la jambe de bois,
De l’intelligence à la noix
Des fake-news auxquelles donner foi,
De l’outrance, de l’éclat de voix
Mais en fait rien ne va !
Le joueur de balalaïka
Que j’ai reçu en Alaska
Ne m’écoute pas !
Jamais je n’obtiendrai
Le prix Nobel de la paix !
Les faucons sont de vrais cons
Et tous les étrangers cuisinent dans des woks !
A quoi ça sert d’être nabab
Si c’est pour se faire traiter de « nez de banane »
Par les singes perchés dans les baobabs ?
Alors ce matin, nom de nom,
J’ai pris la bonne décision :
Je rachète le Tibet aux Chinois,
Je rappelle le Dalaï Lama
Pour qu’on rejoue comme autrefois
A la canasta sans enjeux
Dans un monastère près des cieux !
J’avoue : j’étais bien plus heureux
Lorsque j’étais simple nez d’boeu(f) !
bravo!
RépondreSupprimerSuperbe !!
RépondreSupprimerComme quoi, même nabab ("de chez nabab"), le goût du jeu est le plus fort ! Autoportrait ?🤣👏
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