Si j'étais tombé sur un livre dont le titre eut été Anna Arcadievna, je ne l'aurais pas lu mais Anna Karénine ça en jette et puis ça me rappelait un truc dont j'avais entendu parler... le syndrome d'Anna Karénine.
C'est
un syndrome qui fait que « Toutes les familles
heureuses se ressemblent ; mais les familles malheureuses le
sont chacune à leur façon »
J'en
déduis que deux familles malheureuses qui se ressemblent sont donc
heureuses mais sont-elles heureuses de se ressembler dans leur
malheur ?
Il
y a des syndromes qui donnent mal à la tête rien que d'en parler,
celui-ci en est un.
E
me tortore le premier chapitre et au fil de ma lecture je découvre
qu'Anna Arcadievna épouse Alexis Karénine ; celà pourrait
expliquer son nom mais bizarrement son frère s'appelle Oblonski et
non pas Arcadievna et la femme de son frère – prénommée Daria
mais qu'on appelle Dolly – s'appelle Oblonska née Stcherbatski
bien que la belle-soeur d'Oblonski s'appelle Kitty Stcherbatska.
C'est quoi cette embrouille ruskov ?
Comme
si ça n'était pas assez compliqué comme ça, Anna prend un amant,
Alexis Vronski qui porte le même prénom que son mari Alexis
Karénine aussi l'auteur fait-il appel à leur second prénom pour
éviter les boulettes dans les moments d'extase ; c'est ainsi
que le mari se prénomme Alexis Alexandrovitch alors que l'amant se
prénomme Alexis Kirillovitch ce qui n'a rien à voir mise à part la
fin en ovitch... mais dans les moments d'extase on prononce rarement
la fin.
Fort
heureusement le valet de Stépane – frère d'Anna – se prénomme
Mathieu ! Ouf, il était temps... je retrouve mes marques, mes
marque-pages.
Si
je n'ai pas mis de 's' à marque c'est parce que je ne mets qu'une
marque par page et que je déplace de page en page pour économiser
les marque-pages et éviter la fastidieuse corvée de les numéroter
ce qui serait idiot puisque les pages le sont déjà, du moins sur
cette édition à douze euros.
Je
découvre aussi que depuis la parution en 1856 de « La tempête
de neige », Tolstoï a donné des noms qui finissent en ski à
divers personnages pour faciliter leurs déplacements d'hiver.
A
propos de déplacements, à la fin du roman, Anna prend le train mais
en pleine poitrine, du coup c'est la fin du roman, faute d'héroïne
vivante.
Je
venais de trouver mon héroïne et la voilà ratatinée.
Pour
douze euros – soit neuf cent onze roubles – on peut penser que la
fin est un peu bâclée mais il ne faut pas oublier que Tolstoï
s'apprête à se farcir les 4 tomes de Guerre et Paix avec d'autres
mecs en ski, les Bolkonski, aussi peut-on lui pardonner cette fin
abrupte.
(Me
pardonnerez-vous la mienne ?)
Tu nous as fait une fin en eau de Boudinski ? Alors oui tu es pardonné (enfin de mon point de vue) car tu me fais toujours autant sourire 😄 Dire qu'on pense que les familles recomposées sont un phénomène actuel...
RépondreSupprimerJ'avais l'intention d'en faire 4 tomes mais les textes courts me vont mieux :)
SupprimerL'âme russe m'est incompréhensible, pourtant, j'ai eu un oncle russe ( http://presquentrenous.canalblog.com/archives/2008/03/01/8067385.html ). Quant à Anna, j'ai entrevu à la télé un extrait de film où elle apparaissait sur un quai de gare en toque et manchon de fourrure. Dieu merci, le manchon m'a rappelé Mistinguett, une autre ambiance : je préfère ! ( https://youtu.be/NPUXopC28fA?si=cXWDReUUeBWX2asS )
RépondreSupprimerComment va ton tonton depuis 2008 ?
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