Il était une fois, entre deux planches mal clouées
Il était une fois un garçon pas plus haut que trois pommes, qui habitait une maison silencieuse, toute bardée de bois jusqu’aux plafonds. Personne n’y criait, personne n’y riait. Alors il décida de faire parler les murs.
Chaque soir, quand la maison soupirait dans ses coutures, il glissait entre les lattes du lambris ses secrets les plus précieux : une bille fêlée, un mot doux écrit à l’encre bleue pour une camarade à nattes, un juron apprivoisé dans la cour de récré, un bouton de chemise trouvé dans le lit de sa mère après le départ d’un homme.
C’était son grenier à émotions, sa poste clandestine, son coffre-fort muet. Les murs, eux, ne trahissaient jamais.
Et peut-être qu’un jour, quand il serait grand, il reviendrait dévisser les planches… pour y relire son enfance, en poussière et en tendresse.
une bien belle histoire
RépondreSupprimerFrançois
Tiens, la vie sous les lambris... Ça me rappelle qu'un jour j'ai logé dans une bâtisse où les lambris servaient de couloirs aux souris !
RépondreSupprimerOn pense forcément à la boîte retrouvée d'Amélie Poulain !
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=v75IdDDEmqU