samedi 29 juin 2024

Défi #827

   

Les cacas cubiques,
ça vous  inspire ?

 

Wombat

 

Envoyez votre participation à

samedidefi@gmail.com

(Directement dans le corps du message ou
sous forme de fichier joint au format Docx, Odt..)

 

À partir de la semaine prochaine,
passage à la version été :

Une image par semaine
pendant neuf semaines.

Se sont plongés dans le velouté


 


 

Six ou sept pieds (Kate)

 

Six ou sept pieds

Le velouté de sa peau
Me laissait sans repos
La douceur de ses mots
Résonnait en mon cerveau

Le craquelé de ma peau
Me fit lui tourner le dos
Je repris mon manteau
Et l'incident fut clos

Il suffirait
De presque rien
Six ou sept pieds
Quelques vers, tiens
Qui rimeraient
Sur le papier
Six ou sept pieds
Et oublier

 

Douceurs masculines (Hygin)

 
Amusement, à la manière de Joachim DU BELLAY.

Heureux qui, comme Appert, a fait un beau potage,
Ou comme celui-là en fit conservation
Dans un pot de fer blanc serti en un sillon,
Et puis est retourné dîner en son cottage !

Quand humerai-je, hélas, mon velouté sauvage
Fumant en cheminée, et en quelle saison
Goûterai-je le sel du bouillon fait maison,
Qui m’est un pot-au-feu, un soleil en partage ?

Plus me plaît le croûton et les oignons soyeux
Que des recomposés les additifs spécieux,
Plus qu’un sundae nappé me plaît la crème fine :

Plus un dé de panais, qu’un ketchup byzantin,
Plus mon petit cerfeuil, qu’un surgelé festin,
Et plus qu’un plat sachet, la douceur mousseline.



On joue sur le velours (Walrus)

   

Étonnant : lorsqu'on dit "velouté", la première chose qui vient à l'esprit de la plupart d'entre nous (et dans la liste des propositions des moteurs de recherche) c'est un potage, une soupe...

Pourtant, au sens premier, la chose concerne plutôt une impression tactile : la douceur, la caresse d'un tissu particulier au bout de vos doigts : le velours.

L'effet résulte du procédé de tissage utilisé : un métier à double chaîne, mais je ne vais pas m'appesantir sur le côté technique de la chose, juste vous signaler qu'au Cachemire, pays de son invention, le velours est appelé "duvet de cygne".

Le velouté est donc une sensation tactile. Par analogie (comme disent les dicos) on peut l'étendre à l'ouïe et trouver une voix, des accents... veloutés. Et quand j'écris cela, je pense à Maurane sur le site de laquelle il y a longtemps j'avais dit l'immense bonheur qu'il y avait à être son contemporain (non, elle n'a pas répondu : elle ne s'appelle pas Amélie, non plus !).

samedi 22 juin 2024

Défi #826

 

Une douceur masculine ?
Si, si, c'est possible !

 

Velouté

 


Envoyez votre participation à

samedidefi@gmail.com

Ont rencontré l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours

 



 

Minimaliste (Nana Fafo)

 

 



Nom d'un ours ! (Kate)

 

Nom d'un ours !

- Bernard ?
- Oui, Ursule.
- Où est Arthur ?
- Le doigt dans le pot de confiture ?
- Et Armelle ?
- Le doigt dans le pot de miel ?
- Et Orson ?
- Les doigts dans le pot de pop corn ?
Au téléphone ?
- Bernard !
- Chère Ursule...
- Où sont nos trois ours ?
- Perdus dans la brousse !
- Ne me fiche pas la frousse,
Tu vois bien qu'il est tard !
- Ils sont souvent en retard...
et du genre fêtard.
- Qu'est-ce que tu racontes !
On n'est pas dans un conte
Un conte à l'envers alors...
- Tu penses à Boucle d'Or ?
Tiens, écoute cette chanson.
- C'est la famille Souchon ?
- Oui, Ours et compagnie.
- Le téléphone, chéri !
- Allô Arthur !
- Vous rentrez quand ?
Maman vous attend.
- On sera là à huit heures.
On n'a pas envie de se faire appeler Arthur ! (*)
- À tout à l'heure !

((*) Cette expression remonterait au moins à 1855, d'après Wikipedia, citation à l'appui, alors que je viens de lire le livre d'Hervé Le Tellier, "Le nom sur le mur"

où il indique que cette expression date de l'Occupation allemande.)

Après tous ces ours (et tant d'autres), si j'allais voir cette expo ? Avec Björn, peut-être ?

 

Constellations (Lecrilibriste)

 

 

La petite ourse
Et la grande ourse
Font la course
Dans les yeux du petit mousse
Qui cherche l’étoile polaire
Car il faut la connaître
Pour être un bon marin
Et ne pas perdre le Nord
Dans les tempêtes
« Regarde Petit » dit le vieux loup de mer
Tu ne peux pas te tromper
C’est la plus brillante
Tout tourne autour d’elle
Car elle reste à sa place
Au bout de la queue de la petite Ourse

Ne te laisse pas abuser
Par l’étoile du Berger
Dont les charmes vont et viennent
Parfois elle se cache
Parfois elle scintille et reparait
Mais ce n’est pas une étoile
C’est Vénus, la planète
Qui fait, aux humains, perdre la tête

 

La peau de l'ours (Vegas sur sarthe)

 


De toutes tes lubies et tes drôles d'idées
tu rêvais bêtement d'une peau d'ursidé,
brune, blanche, à lunettes... tu étais indécise
qu'elle soit des Balkans, d'Asie, de la banquise.

De mon oncle Léon j'empruntai la pétoire
qui loupait surement un boeuf dans un couloir,
jamais trop prévoyant pour chasser la carpette
je pris quelques kilos de poudre d'escopette.

J'arrivai bien trop tard au zoo de Vincennes
il ne restait qu'un lion, un gnou et quelques ânes
mais j'étais résolu, entêté, opiniâtre...

Quel besoin avais-tu de me faire une scène?
Que tu étais bourrue, mal léchée, acariâtre
quand tu as déchiffré ceci: Made in Taïwan


Sacré Théodore ! (Walrus)


   

Le premier ours que j'ai rencontré s'appelait "Teddy".

Je crois qu'à l'époque tous les ours s'appelaient Teddy, tout ça par la faute de Théodore Roosevelt, surnom "Teddy", président des États-Unis qui, au cours d'une chasse à l'ours, alors que ses invités avaient pour la plupart déjà abattu une de ces bestioles, avait refusé d'en abattre une que ses amis avaient pourchassée avec des chiens et attachée à un arbre.


De petits malins s'étaient alors mis à fabriquer de petits ours en peluche que l'on avait donc baptisés "Teddy bears".

Mon premier ours en peluche s'appelait donc "Teddy".

En fait de peluche, la bestiole avait la peau coupée dans un tissu bouclé assez rêche rembourré de longs et fins copeaux de bois, c'est vous dire s'il avait le cœur tendre ! Ses membres étaient mobiles et rattachés au corps par une lamelle de fer tordu en forme d' Ω, sa tête pouvait tourner sur un axe vertical. Inutile de vous dire que de nos jours où la sécurité des mouflets-dieux fait l'objet de réglementations strictes, le pauvre ourson n'aurait jamais obtenu le marquage CE.

Je l'aimais beaucoup malgré tout et en dépit de son incroyable dangerosité, j'ai réussi à survivre à sa fréquentation.



Pour la rencontre suivante, je suis tombé sur des femelles : une grande et une petite que mon père me montrait quand les convertisseurs Bessemer interrompaient leurs feux d'artifices dans le ciel de Charleroi.

 

Après ceux du Zoo d'Anvers et ceux du cirque Mikkenie, j'ai arrêté de compter mes rencontres avec les ours, de toute façon, il n'y en a presque plus, c'est pas comme au bon vieux temps où on en trouvait à proximité des villages de montagne !


samedi 15 juin 2024

Défi #825

  

Une histoire de famille ?

  

Ursidés

  

  


Ont balancé la sauce


   




 Walrus ; TOKYO ; Kate ; Lecrilibriste ; Nana Fafo ;

 

Oups gamelle ! (Nana Fafo)

 


J'ai trébuché sur la consigne
du coup, je l'ai sauté !
Qui a dit que Ronchonchon n'avait pas très buché son texte ?


Adjugé ! (Lecrilibriste)

   

 

La pomme de la discorde est tombée sur le trébuchet
Le trébuchet a trébuché
Le fléau s’est faussé
Un plateau du trébuchet s’est incliné
Très légèrement, mais s’est incliné
Mais la justice avait les yeux bandés
Personne ne l’a rééquilibré
Et personne n’a rien remarqué
Et la sentence est tombée
Le collecteur des monnaies
Ravi, les mains s’est frottées
Sans complexes et sans état d’âme
Saura profiter de ce sésame
En restant parfaitement calme

 

 

Sophie et Victor (Kate)

 

Sophie et Victor

La vie de ma mère
Serait un roman
Très chère maman
Bulle de bonheur
Ce héros mon père
Cher aussi à mon coeur
Et merci cher parrain
Pour ton prénom
Devenu le mien
Victor devant Hugo mon nom

 

Le trébuchet (TOKYO)

 

Ces souvenirs encombraient mon esprit et ne m’aidaient pas à calmer le rythme de mon cœur.

Il ne m’avait plus jamais rappelée. Ma jambe tremblait d’un réflexe nerveux. Rester assise devenait

Insoutenable. Je me levai et alla examiner la Fox River plus en contre-bas. La lune s’y reflétait désormais.

Mon front perlait et mes lèvres étaient sèches. Je n’avais jamais connu d’angoisse pareille par le passé.

L’air s’épaississait autour de moi, devenait lourd et humide. Le vent se levait. Quelques gouttes d’eau

Constellaient à travers des terrasses. Je levai le regard ; le ciel tourbillonnait au-dessus de moi. L’orage.

Il venait ici jouer l’idée que je me faisais de l’amour,  de mon narcissisme blessé , mais aussi la survie de tout mon être.

N’existait il pas dans le monde un tribunal pour réparer cet immonde préjudice ?

. Il serait lavé des soupçons qui entachaient sa réputation de séducteur ,mais  j’aspirai à détruire son image , à l’écorner définitivement .. Comment, avais je -il pu  me laisser abuser de la sorte .J’étais restée captive de ce trébuchet , ce piège à grives ; quelle idiote !!C’est alors qu’André mon gorille m’a sortie de ma torpeur .’il t’a sorti son numéro de charme d’agent immobilier ; me dit il avec un air faussement compassionnel .Un agent immobilier oui c’était ça quelle présence d’esprit André !!André mon gorille avait une intelligence supérieure .



Le trébuchet, on s'en balance ! (Walrus)

  

Personnellement, je connais quatre acceptions de ce terme qui ont en commun de balancer quelque-chose.

  1. Le trébuchet médiéval qui balance des pierres sur la cafetière de l'adversaire
  2. Celui des oiseleurs qui balance la fermeture de la cage pour piéger l'animal
  3. La guillotine qui balance la tête dans le panier (une sorte de basket révolutionnaire)
  4. L'instrument de laboratoire qui fait la balance entre deux masses

 Ils ont aussi en commun d'avoir un élément déclencheur :

  1. Le premier le retrait de la goupille de retenue du bras-lanceur
  2. Le deuxième un cliquet libéré par le poids de l'animal entrant
  3. Le troisième une bascule libérant le "mouton" portant la lame
  4. Le dernier un petit levier ou une manivelle à came déposant le fléau sur le bâti

Dernier point commun : ils ne fonctionnent qu'en présence de pesanteur, ce qui nous amène au subtil distingo entre poids et masse. Je prendrai comme exemple l'instrument que je connais le mieux pour l'avoir fréquemment utilisé lors de ma vie en laboratoire : le... trébuchet ou balance de précision (battue en brèche aujourd'hui par les balances électroniques qui, elles, fonctionnent au moyen de jauges de contrainte, mais ça, c'est une autre histoire).

Initialement, cet instrument servait à vérifier les monnaies. On déposait sur un des plateaux une pièce de référence et sur l'autre la pièce à tester. La masse de l'échantillon était correcte si la balance "trébuchait" d'où l'expression de "monnaie trébuchante". (Ouais, vous vous demandez alors pourquoi elle est aussi "sonnante" petits curieux ! Parce qu'un autre test consistait à laisser tomber la pièce sur un marbre au cas où de petits malins auraient ajouté du plomb pour diminuer le prix de la pièce (et sa masse) ce qui en altérerait la sonorité à l'impact).

Lorsque votre médecin s'inquiète de votre poids et de votre tension artérielle, il commet deux fautes de langage. Pour être précis il devrait plutôt utiliser "masse corporelle" et "pression artérielle". Je passe sur le coup de la tension, il ne concerne pas notre trébuchet.

Vous  allez me dire que je deviens pesant, mais il se fait que mon signe zodiacal est la Balance, alors...

Donc, une balance détermine la masse d'un objet en comparant son poids à celui d'une masse de référence, son poids étant la force d'attraction entre sa masse et celle de la terre. Si vous allez sur la lune, votre masse restera pareille mais votre poids sera moindre puisque la masse de la lune est plus faible que celle de la terre. Et si vous vous rendez dans l'espace intersidéral ben, vous ne pèserez plus grand chose ! C'est la loi d'attraction des masses.

Et méfiez-vous de ces "lois" de la physique : elles ne régissent rien du tout, elle ne sont que la modélisation du résultat de  phénomènes, pas de leur cause. Ainsi, nous pouvons calculer la force de l'attirance entre deux corps (pas de sous-entendu scabreux svp) mais pas sa nature : ondes gravitationnelles? courbure de l'espace-temps? Bienvenue dans le domaine des conjectures !





Ont créé un truc explosif... ou pas

      Walrus ; TOKYO ;