samedi 21 septembre 2024

Pas tout à fait encore amnésique. 14, Bateaux (Joe Krapov)

   


A l'heure où je tape ces lignes, mon ordinateur habituel est chez le réparateur qui officie un peu plus loin sur le trottoir d'en face. Mon radeau de la Méduse a été remis en état mais mes fichiers de travail ont peut-être disparu. Le mécanicien recherche les naufragés. 

Voilà. Arraisonné par un pirate, mis en quarantaine par un méchant virus, je ne puis surfer sur Internet et sur les flots que sur un ordi-tablette pas vraiment fait pour ça. C'est la galère. 

Tous ces flottements, ces tentatives de sauvetage de ma cargaison de photos et de chansons ne m'ont laissé que peu de temps pour évoquer mes souvenirs de navigation. Car j'en ai quelques uns, même s'ils sont très peu avouables car très communs. J'ai beau connaître un large répertoire de chants de marins, je ne suis jamais monté sur une goélette, une frégate, un paquebot, un porte-avions, une baleinière, un trois-mâts barque, dans un hors-bord, sur une yole, un yacht ni même une gondole ou un bateau-mouche. 

Si ma mémoire est encombrée par des noms de navires de ce fait bien inutiles, le Pequod du capitaine Achab, le Tirpitz (coulez-le !), le Koursk (coulé !), le cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein, le Nautilus du capitaine Nemo, la Santa Maria, la Pinta et la Nina de Christophe Colomb, La Cacahuète de Pepito, le Sovereign of the seas, le Queen Elizabeth II, le France, le Belem, la Calypso du commandant Cousteau, le Pen Duick d'Eric Tabarly, L'Hermione de Lafayette, l'Arche de Noé, le Yellow submarine des Beatles, le Karaboudjan du capitaine Haddock et la Licorne de son ancêtre, le Polarlys et la Providence de Georges Simenon, le Mayflower, l'Exodus, les catastrophiques Titanic, Costa Concordia et Pourquoi pas ? du commandant Charcot, je reste personnellement un marin au très petit pied. C'est que, trouillard de nature, je ne suis pas encore sûr que ô maman, les petits bateaux ont des jambes pour y enfiler leur slip de même marque. 

Ma dernière traversée fut celle du lac de Vassivière - dix minutes sur un petit rafiot sans nom. En 2017 j'ai fait une grande croisière... sur la Meuse mais j'ai zappé le clair de lune à Maubeuge ! J'ai pris le bateau pour les îles bretonnes et autres : Groix, Belle-Île, Bréhat, Sein, Ré, Batz, l'île aux Moines, Jersey, Guernesey, Chausey et je suis même allé à Chioggia en passant par le bout du monde. La pire traversée fut celle vers l'île d'Yeu où nous étions assis près de la poubelle où l'on venait jeter les sacs de vomi ! On a tenu bon, godillé sans dégobiller ! 

Mon bateau préféré reste le vaporetto de Venise, surtout celui qui parcourt le Grand Canal (le 1 ?) et le "circolare" (le 5 ?) qui fait le tour de la ville en passant par l'Arsenal.

A part cela j'adore photographier les bateaux dans les ports où je vais et les barques et péniches sur les rivières que je longe.

Mais au sortir de la très pluvieuse Ballade avec Brassens à Rennes, j'avoue que mon embarcation favorite a pour nom "Les Copains d'abord" ! 

Moyennant quoi je vous gratifierai, pour terminer du "Petit bateau de pêche" emprunté à Paul Misraki.


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